VIEILLES PROVINCES DE FRANCE
   
  ÎLE DE FRANCE    -1
         
 

Île-de-France (Paris) : Cette province trouve son origine dans le domaine royal français, c'est-à-dire le domaine relevant directement de l'autorité du roi de France. Cette province ne donne pas lieu à d'autre titre que celui de roi de France, bien qu'en 1999 Henri d'Orléans adopta le titre de Duc de France, titre qui fait référence à l'Ile-de-France et non à la France elle-même.

 

C'était sous l'Ancien Régime une province française relevant directement de l'autorité du roi de France. Comme toutes les autres provinces françaises, sa reconnaissance officielle fut supprimée en 1789 lors de l'instauration des départements. L'Île-de-France retrouva à nouveau un statut officiel avec la loi de décentralisation de 1982 impulsée par Gaston Defferre. Aujourd'hui elle regroupe huit départements :l’Essonne, les Hauts-de-Seine, Paris, la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise et les Yvelines.

 
     
  Histoire


La région Île-de-France est née du domaine royal constitué depuis le Xe siècle par les rois Capétiens.


Son nom peut apparaître assez mystérieux, l'« île » de France étant située en pleine terre. Il semble que ce nom désigne la langue de terre délimitée par l’Oise, la Marne et la Seine. Une autre explication voit en « Île de France » une altération de « Liddle Franke », c'est-à-dire « Petite France » en langue franque.

 

Cette région est en effet une des terres d'enracinement du peuple des Francs, depuis leur pénétration en Gaule, lors des grandes invasions. D'autres expressions franques sont passées à la postérité: la devise royale « Montjoie Saint Denis » provient du francique Mund Gawi (qui signifie « protection du pays par la grâce de Saint Denis »).

 

Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, cette province s'étendait vers le nord et le nord-est, englobant les pays du Soissonnais et du Laonnois, actuellement situés dans l'Aisne, ainsi que le Beauvaisis et le Valois, actuellement situés dans l'Oise (Picardie), mais était moins étendue vers l'est, excluant la Brie champenoise, autour de Meaux, rattachée à la Champagne.

 

Vers le sud ses limites était sensiblement les mêmes qu'aujourd'hui englobant le Gâtinais, tandis que vers l'ouest, la limite avec la Normandie est restée inchangée le long de la ligne de l'Epte. Elle correspondait à une zone de gouvernement militaire qui ne coïncidait pas complètement avec la zone d'intérêts économiques des corporations marchandes de Paris. Par parenthèse, cette remarque historique vient renforcer l'hypothèse d'une étymologie franque (liddle franke) du nom "île de France", et en affaiblir l'hypothèse géo-fluviale.

 

Au XVIIe siècle, un nombre important d'habitants vinrent coloniser la Nouvelle-France (Québec), en particulier les fameuses « filles du Roy ».

 

Elle fut découpée, à la suite de la Révolution, en cinq départements : Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise et Aisne. La région fut reconstituée après 1945 à partir des trois premiers et la décentralisation administrative à partir de 1964, puis politique en 1982 a consolidé les anciennes provinces. En 1965, sous l'action vigoureuse de Paul Delouvrier à la tête du district de la région parisienne, le nombre de départements a été porté de trois à huit, y compris Paris. L'un d'eux, celui de Seine-et-Marne, occupe près de la moitié de la superficie régionale.

 
 
       
   

«Carte de L'Île-de-France» par Oie blanche

L'Île-de-France sous l'Ancien Régime

 
       
   
 
 
     
 

 Autour de Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne forment la petite couronne, très urbanisée et dont la population est la plus dense avec Paris (jusqu'à 20 000 habitants au kilomètre carré). Les départements du Val-d'Oise, des Yvelines, de l'Essonne et de Seine-et-Marne constituent la grande couronne, moins dense et plus rurale. L'objectif de cette réforme administrative était éminemment politique : il s'agissait de démanteler le département de la Seine, dont le Préfet avait presque autant de pouvoir que le Premier ministre. Cette concurrence à la tête de la région capitale était jugée néfaste par De Gaulle et Michel Debré, premier ministre de l'épo-que pour entreprendre l'aménagement de la région parisienne (« remettre de l'ordre »). Ainsi, en 1965, l'équipe de Delouvrier réalise le Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris (SDAURP), un document de planification spatiale ambitieux, qui remodèle profondément le visage et le fonctionnement de la région capitale : constitution d'un (Réseau Express Régionnal RER) et création des villes nouvelles (Évry, Marne-la-Vallée, Cergy-Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines et Sénart).

 

Le district de la région parisienne est devenu la région Île-de-France en 1976.


 
 

Les « armes de l'Île-de-France » historique se blasonnent ainsi : d'azur à trois fleurs de lys d'or

 

Ce blason est le blason de l'Île-de-France historique et n’à aucune reconnaissance administrative ; il n'est pas utilisé officiellement puisque l'actuelle région Île-de-France n'a pas de blason officiel. Ce blason est en fait celui de l'ancien domaine des rois de France. Il est parfois remplacé par le blason dit de France ancien (d'azur semé de fleurs de lys) comme le montre un timbre poste de vingt francs émis le 1er mai 1943.

 

Les fleurs de lys des blasons dits de France et de France ancien figurent dans nombre de blasons des villes d'Île-de-France (Paris, Saint-Denis, Montreuil, Cachan, Puteaux, Juziers, etc.)