LIGNE PARIS A GRANVILLE
  DE DREUX A L'AIGLE  -05
         
 

La gare de  Bourth. Collection CPA LPM 1900

 
         
 

Gares deservie :

 

01- Saint-Germain-Saint-Rémy

02- Nonancourt

03- Tillières-sur-Avre

04- Verneuil-sur-Avre

05- Bourth

06- Saint-Martin-d'Écublei

07- L'Aigle

 

 

 

 
     
 

Elle est mise en service le 1er octobre 1866 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Dreux et la gare de L'Aigle

 
         
 

 BOURTH

 
     
 

Une voie romaine pavée, parallèle à la rivière Iton, est devenue l'une des deux rues principales.

 

Vers le Ve siècle fut édifiée une première église.

 

Depuis le XIe siècle, Bourth est l'un des éléments des domaines des seigneurs de Tillières. Au XVe siècle, la baronnie de Bourth passe par héritage aux Le Veneur

 

Le minerai de fer est extrait du sol où il affleure. À partir du XVIe siècle, les moulins sur l'Iton sont transformés en usines à fer : le Fourneau, la Forge, la Fenderie, la tréfilerie de Chéraumont, qui sont bien exploités jusque dans la deuxième moitié du XIXe siècle. La fabrication des épingles dans des ateliers familiaux occupe pendant des siècles la majeure partie de la population. La ferronnerie se développe plus récemment. Sous la Révolution, Bourth est le chef-lieu d'un canton de 11 communes.

 

Habitée par plus de 2 000 personnes vers 1850, elle subit ensuite l'exode vers les grandes villes et est ramenée à 1 100 au début du XXe siècle. La population atteint officieusement 1 200 en 2008 grâce à une politique de lotissements.

 
     
 
 
 

La gare de Bourth, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
 
 
 

La gare de Bourth, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
 
 
 

La gare de Bourth, coté intérieur. Collection CPA LPM 1900

 
 
 
   
  LIGNE PARIS A GRANVILLE
  DE DREUX A L'AIGLE  -06
         
 

Le château de Saint-Martin-d'Écublei. Collection CPA LPM 1900

 
         
 

Gares deservie :

 

01- Saint-Germain-Saint-Rémy

02- Nonancourt

03- Tillières-sur-Avre

04- Verneuil-sur-Avre

05- Bourth

06- Saint-Martin-d'Écublei

07- L'Aigle

 

 

 

 
     
 

Elle est mise en service le 1er octobre 1866 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Dreux et la gare de L'Aigle

 
         
 

 SAINT-MARTIN-D'ECUBLEI

 
     
 

Le mot Écublei vient de Scorpilus, nom d'origine gauloise ou celtique (il existe en Bretagne un lieu nommé Ecublac, de souche identique), qui a évolué au XIe siècle en Escublaio, Esculeyo (1350) et Scublatum.

 

Le toponyme Saint-Martin atteste d'un culte lié à la pénétration du christianisme dans les milieux ruraux et parallèle à la mise en place de l'organisation territoriale à l'époque mérovingienne (Ve au VIIe siècle), saint Martin, évêque de Tours de la deuxième moitié du IVe siècle, dont une statue de pierre datant du XVIIe siècle occupait la niche au-dessus du porche de l'église, a donné son nom à de nombreuses paroisses en Normandie.

 

Le menhir d'Écublai, encore appelé le gravois de Gargantua, décrit par F. Galleron en 1828, se trouve au lieu-dit la ferme d'Écublei (aujourd'hui situé sur la commune voisine de Saint-Sulpice-sur-Risle). atteste de l'occupation humaine à la période néolithique (-400 à - 1500 avant Jésus-Christ).

 

La Fontaine Saint-Santin, source ferrugineuse connue dès l'époque gallo-romaine (-50 avant Jésus-Christ à 481 après Jésus-Christ) pour ses vertus curatives.

 

La voie romaine n°3 de Condé-sur-Iton à Bayeux, encore appelée chemin Perré, longeait la rive gauche de la Risle et drainait les activités de la région.

 

Au Haut Moyen Âge, une motte féodale existait, puis un château connu au XIe siècle, au lieu-dit la ferme d'Écublei près duquel, d'après G. Vaugeois, l'historien aiglon, on apercevait encore à la fin du XIXe siècle « les traces des anciens fossés du château d'où le propriétaire actuel a fait tirer depuis peu des pierres des anciennes fondations ».

 

L'église. Construite en deux temps, l'église dédiée à Saint-Marin, se dresse sur le versant Nord de la vallée de la Risle. La nef, partie la plus ancienne de l'édifice, date du XVIIIe siècle, tandis que le chœur et la sacristie ont été ajoutés au XIXe siècle. Cependant la présence de fenêtres à meneaux fait plutôt penser à des parties du XVe siècle. Deux plaques encastrées dans la maçonnerie permettent de dater l'édifice : la première dans la nef au-dessus du transept, indique Anno Domini 1772, la seconde, à l'extérieur de la sacristie, côté Est, porte l'inscription suivante 1860, bâtie par les soins de M. X(avier) de Fontaines Président du Conseil de la Fabrique, Etaient Curé : M. V. Lucas (Ch(anoine)H(onoraire) de Séez, Maire M. F. Quatravaux, trésorier M. F. Monnier.

 

Le château du Mesnil. Le nom de Mesnil, issu de mansus (petite exploitation ou habitat) indique l'origine de cette demeure seigneuriale. Le château et le parc ont été acquis en 1947 par la ville de Pantin qui les utilise encore aujourd'hui comme centre de loisirs.

 
     
 

Le château du Mesnil Collection CPA LPM 1900

 
     
 

Le château du Bois-Bertre et sa chapelle ont été construits en 1824 sur l'emplacement d'une motte féodale par le baron de Saillard qui fit dessiner son parc par le comte de Choulot célèbre paysagiste du XIXe qui dessina les jardins du Vesinet. Le toponyme Bois-Tertre permet de dater vers le XIIe siècle un site fortifié. Le château accueille aujourd'hui ses visiteurs en chambres d'hôtes.

 

Le manoir du Lentil datant du XVIe siècle.

 

Le moulin de la Chaise. Au départ, moulin à blé puis transformée vers 1867 en tréfilerie et usine métallurgique.

 

Le four à pain à la Rolerie.

 

La commune possède par ailleurs un riche patrimoine industriel, tel que la tréfilerie des Gondrillers qui employait en 1856 une cinquantaine d'ouvriers, dont l'étude complète a été réalisée par le service régional de l'inventaire de la direction régionale des affaires culturelles de Basse-Normandie. Les bases de données documentaires mises en œuvre par la direction de l'architecture et du patrimoine, sont administrées par la sous-direction des études, de la documentation et de l'inventaire. Elles sont enrichies par les travaux de l'inventaire général, des monuments historiques, et de la médiathèque de l'architecture et du Patrimoine

 
     
 

Le lavoir communal. Collection CPA LPM 1900

 
     
   
  LIGNE PARIS A GRANVILLE
  DE DREUX A L'AIGLE  -03
         
 
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La gare de Tillieres sur Avre. Collection CPA LPM 1900

 
 
 
     
 

Gares deservie :

 

01- Saint-Germain-Saint-Rémy

02- Nonancourt

03- Tillières-sur-Avre

04- Verneuil-sur-Avre

05- Bourth

06- Saint-Martin-d'Écublei

07- L'Aigle

     
         
 

Elle est mise en service le 1er octobre 1866 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Dreux et la gare de L'Aigle.

 
         
 

 TILLIERES-SUR-AVRE

 
     
 

Une motte féodale avec habitation datant du IX° siècle, transformée par le duc Richard II de Normandie en place fortifiée par des palissades, fossés, mortier et des moellons. La région du Drouais au Nord de la rivière Avre (et donc appartenant au duché de Normandie) fut accordée en 1003 par le duc Richard II comme dot pour le mariage de sa soeur Mahaut (Mathilde) au comte Eudes de Chartres (Eudes II de Blois). Sa soeur mourut sans héritier en 1006, et donc le duc estima que la terre accordée en dot lui revenait de fait. Ce que contesta le comte Eudes. Une bataille eut lieu à Tillières entre les Normands et les Français (Eudes de Blois, Hugues III du Maine) et où les Français furent mis en totale déroute. Hugues, le dernier à partir du champ de bataille, s'enfuit à bride abattue, son cheval creva sous lui quelques lieues plus loin, il se débarrassa de toute son armure, armes, en les cachant dans des fourrés ... et se déguisa en berger avec des vêtements trouvés sur place. Les Normands qui l'interrogèrent pour avoir des nouvelles du fuyard qu'ils poursuivaient ne le reconnurent pas, et c'est seulement la nuit venue que Hugues gagna à pieds nus et en berger ses terres ...

 

Ensuite les parties ravagèrent les contrées de leurs adversaires, et selon Guillaume de Jumièges, la guerre prit fin en 1014 par le traité de paix de Coudres. On tomba d'accord (et on ne pouvait faire autrement) que la frontière définitive serait l'Avre: Tillières (sur la rive gauche) redevint normande, Dreux reste française

 
     
 
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La gare de Tillieres sur Avre. Collection CPA LPM 1900

 
     
 
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La gare de Tillieres sur Avre. Collection CPA LPM 1900

 
     
 

Jacques Du Lorens

 

Discours à monseigneur le duc de Nevers sur son joyeux retour d’Italie de Jacques Du LorensJacques Du Lorens, né à Tillières-sur-Avre en 1580 et mort le 16 mai 1655, est un poète satirique français.

 

Avocat au Parlement de Paris, puis de Chartres, la verve satirique de Jacques Du Lorens lui suscita des inimitiés qui le forcèrent à quitter cette ville en 1613 pour Châteauneuf-en-Thymerais où il occupa la charge de bailli puis de lieutenant-général.

 

Lié à Rotrou, il est l’auteur d’un cinquantaine de satires (1633) au ton moins acerbe que celui de Régnier ou de Boileau. Il est également l’auteur d’œuvres juridiques et d’un Discours à monseigneur le duc de Nevers sur son joyeux retour d’Italie (1613).

 

Souvent je considere

et souvent j’examine

Pourquoy les plus méchans

ont la meilleure mine.

 

Il suffit maintenant

d’avoir bonne façon ;

La mere aime la fille,

et, luy faisant leçon,

Luy dit : ma fille,

il faut, si tu veux estre belle.

 

Prendre des lavemens

pour aller à la selle,

Boire du laict d’asnesse

et manger des œufs frais”

 
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La gare de Tillieres sur Avre, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
     
 
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La gare de Tillieres sur Avre, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
     
   
  LIGNE PARIS A GRANVILLE
  DE DREUX A L'AIGLE  -04
         
 

La gare de  Verneuil-sur-Avre. Collection CPA LPM 1900

 
         
 

Gares deservie :

 

01- Saint-Germain-Saint-Rémy

02- Nonancourt

03- Tillières-sur-Avre

04- Verneuil-sur-Avre

05- Bourth

06- Saint-Martin-d'Écublei

07- L'Aigle

 

Gare de Verneuil-sur-Avre

Cramos — Photo personnelle (own work)

 

 
 

Elle est mise en service le 1er octobre 1866 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Dreux et la gare de L'Aigle. De plus elle était aussi reliée à Évreux-Embranchement par Prey et à La Loupe par Senonches

 
         
 

 VERNEUIL-SUR-AVRE

 
     
 

Sous l'Ancien Régime, la ville s'appelait Verneuil-au-Perche ou simplement Verneuil. Elle est devenue commune et chef-lieu de canton sous le nom de Verneuil, nom encore fréquemment employé dans le langage courant. L'actuelle dénomination Verneuil-sur-Avre semble s'être mise en place au milieu du XIXe siècle :


La forme Verneuil-sur-l'Avre est attestée en 1835.

Verneuil-sur-Avre est attestée sous ce nom en 1857.

 

La première mention de Verneuil est relevée à l'année 1129. Le duc de Normandie et roi d'Angleterre Henri Beauclerc créa à cette date une place forte sur les paroisses de Poiley et de Pullay, aux portes de la Beauce et du comté de Chartres. Elle avait un rôle de verrou sur la frontière entre deux principautés féodales souvent antagonistes. La place fut prise par le roi de France Philippe Auguste au cours de l'année 1204


Siège de Verneuil (1173)

 

Le siège de Verneuil dans le Perche en 1173, opposa Louis VII de France dit Le Jeune à Henri II d'Angleterre lors de la Révolte de 1173-1174.

 

Le 23 juin 1173 soutenant les Révoltés, Louis VII de France dit Le Jeune ayant déclaré la guerre à Henri II d'Angleterre, vint mettre le siège devant Verneuil qui était alors une place très considérable dans le Perche.

 

Outre le château, il y avait 3 espèces de villes fermées chacune d'un mur haut et entourées d'un fossé plein d'eau.

 

La plus grande, appelée Grand Bourg, après un mois de siège, résistait toujours, mais commençait à manquer de vivres. La ville promit au roi de France de se rendre et de capituler si dans les trois jours elle n'était pas secourue.

 

Mais la ville fut dupe de sa bonne foi, car ayant ouvert ses portes au roi de France, loin de lui rendre les otages qu'elle avait donnés, les troupes françaises se saisirent des principaux citoyens qui furent jetés en prison.

 

Verneuil fut livré au pillage et incendiée.

 

Le roi de France Louis VII ne garda pas longtemps sa conquête, le roi d'Angleterre Henri II l'obligeant à l'abandonner quelques jours après.

 
     
 

La gare de Verneuil sur Avre, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
     
 

Café hotel deLa gare de Verneuil sur Avre. Collection CPA LPM 1900

 
     
 

Bataille de Verneuil (1424)


La bataille de Verneuil fut une bataille de la guerre de Cent Ans, qui se déroula le 17 août 1424, à 3km au Nord de Verneuil, à proximité du Château de Charnelles, en Normandie. Elle se solda par une victoire de l'armée anglaise.


Suite à l’attentat de Montereau, le 10 septembre 1419, les Bourguignons s'allient aux Anglais ce qui permet à ceux-ci d'envisager d’achever la conquête du royaume de France.

 

Un partisan du Dauphin a pris par surprise le château d'Ivry ce qui entraîne en réaction un siège anglais. Les assiégés proposent de se rendre le 15 août si aucun secours ne leur parvient.

 

L'armée du dauphin — constituée d'un fort détachement écossais — réunie à Châteaudun, se met en route pour les secourir. Les éclaireurs ayant démontré la trop forte position anglaise, les Français décident de se détourner d'Ivry.

 

Il leur paraît alors opportun de prendre la ville proche de Verneuil. Déguisant les archers écossais en archers anglais, ils occupent la ville.

 

Le duc de Bedford, furieux, marche sur Verneuil. Après avoir parlementé, les Franco-Écossais acceptent de livrer bataille plutôt que de subir un siège. 11 000 Français et quelques 7 000 Écossais affrontent 14 000 Anglais.

 

Déroulement

 

Après de longues heures d'attente et d'observation, les archers anglais décident de provoquer les Français. Cependant, ces derniers chargent avant que les archers aient pu se fixer sur leurs nouvelles positions, faisant voler en éclats l'aile droite anglaise.

 

Au même moment, sur la droite franco-écossaise, les archers écossais s'avancent et engagent un « formidable duel d'archerie », 12 000 ar¬chers s'affrontant pendant près de trois quarts d'heure. Plus à droite, les mercenaires espagnols et lombards, contournant ce combat d'archers, s'attaquent aux bagages anglais. Et cette troupe s'éloigne avec son butin.

 

Plutôt que de protéger ses valets, l'escorte des bagages anglais contre-attaque victorieusement l'aile gauche française.

 

Les Français battent en retraite tandis que les Anglais encerclent les Écossais et les massacrent.Le Connétable de France John Stuart comte de Buchan, son frère cadet Robert, son beau-père Archibald Douglas (4e comte de Douglas) et le fils de ce dernier James Douglas sont tués.


Lors de cette bataille, les prises et rançons effectuées par le chevalier John Fastolf lui firent gagner 13 400 livres.

 
     
 

La gare de Verneuil sur Avre, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
     
 

La gare de Verneuil sur Avre, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
     
 

Prise de Verneuil en 1449

 

La ville de Verneuil fut prise par le roi de France Charles VII en 1449, dans le cadre de la reconquête de la Normandie.


La prise de la ville se situe à la fin de la guerre de Cent Ans. Après une grave défaite à Azincourt (1415) suivie d’une guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, le royaume de France prend l’avantage sur son adversaire anglais après l’épisode décisif de Jeanne d'Arc (1429-1431). Peu à peu, le roi de France conquiert les possessions continentales de son rival.

 

Campagne de reconquête de la Normandie

 

Charles VII commence la reconquête de la Normandie en juillet 1449. Maître de Paris et réconcilié avec le duc de Bourgogne, Charles VII consacre la seconde partie de son règne à reprendre l’œuvre monarchique, et notamment à chasser les Anglais définitivement du royaume de France.

 

Cette reconquête du duché commence par la prise de la ville de Verneuil.

 

Prise de la ville;  Verneuil est prise grâce à la complicité d’un meunier qui possédait un moulin contre les murailles de la ville. Celui-ci cherche à se venger de mauvais traitements subis de la part des soldats de la garnison. Il fait pénétrer dans la ville une troupe française, commandée par Pierre de Brézé, sénéchal de Poitou, le bailli d'Evreux et Jacques de Clermont, le matin du 19 juillet 1449, un dimanche.

 

La garnison anglaise est surprise, et cent vingt Anglais sont tués ou fait prisonniers et pris, les autres se retirèrent au château en grande hâte.

 

Le lendemain, le meunier ôta une partie de l'eau des fossés du château, lequel fut assailli et défendu moult valeureusement, mais à la fin fut pris d'assaut, et il y eut moult belles armes faites et spécialement par le sénéchal. Et là furent morts et pris plusieurs Anglais; les autres se retirèrent en grande hâte dans la tour Grise, laquelle était moult forte et imprenable tant qu'il y eut à manger dedans, car elle est haute et grosse, séparée du château, bien garnie et environnée de fossés pleins d'eau."

 

Le château donne sa reddition au bout d’un mois, n’ayant plus de vivres

 
     
 

La gare de Verneuil sur Avre, coté intérieur. Collection CPA LPM 1900

 
     
 

La gare de Verneuil sur Avre, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
     
 
 
     
   
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  DE DREUX A L'AIGLE  -07
         
 

Gares deservie :

 

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07- L'Aigle

 

 
     
 

 L'AIGLE

 
     
 

La présence d'un cours d'eau a souvent été essentielle à l'implantation d'une organisation urbaine et L'Aigle n'échappe pas à la règle. La première appellation connue de la ville en témoigne, il s'agit du nom BEC HAM. Ce mot provient de l'association de deux mots d'origine scandinave BEC signifiant ruisseau et HAM,

habitation. La rivière de la Risle apparaît alors comme un élément dominant de la ville.

 

Les premiers éléments historiques concrets de la ville appartiennent au XIè siècle. C'est avec son premier baron, Fulbert de BEINA, que la ville acquiert son identité et que commence l'histoire connue de L'Aigle. D'après Gabriel VAUGEOIS, historien de L'Aigle qui vécut au XIXè siècle, c'est Fulbert de BEINA qui serait à l'origine de l'appellation actuelle de la ville. L'histoire a retenu que vers l'an 1010, Fulbert de BEINA édifia un château-fort à l'endroit précis où fut découvert un nid d'aigle et décida de donner le nom d' AQUILA (aigle en latin) à la forteresse, nom dont hérita la ville.

 
     
 

La gare de L’aigle, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
     
 

Les premiers barons se distinguent au cours des guerres perpétuels qui se déroulent en Normandie. Ces seigneurs favorisèrent le développement des abbayes environnants, La Trappe, Saint-Evroult, et fondent le prieuré de Saint Sulpice et l'abbaye de Chaise-Dieu. Au début du XIIIè siècle, la terre de L'Aigle est passée dans les possessions de la famille ducale de Bretagne. La ville s'est étendue derrière une seconde enceinte, qui, pendant la Guerre de Cent ans, ne suffit pas à empêcher les Anglais de prendre et de démolir la forteresse. Après le guerre de Cent ans, L'Aigle se relève de ses ruines et prospère grâce aux forges et à la petite métallurgie, notamment la fabrication de l'épingle. La très belle Tour Saint Martin (fin XVè siècle) et la Portienne (une des plus vieilles cloches d'Europe) témoignent de cette période florissante. Pendant les Guerres de Religions, les terres de L'Aigle sont cédés à la famille d'AUBRAY. En 1588, la baronne Marie d' AUBRAY épouse Sébastien des ACRES, seigneur de la Chapelle-Viel, leurs descendants porteront le titre de barons puis marquis des ACRES de L'AIGLE.

 

A la fin du XVIIè siècle, le marquis Louis des ACRES fit construire le château de L'Aigle à l'emplacement de l'ancienne forteresse. La construction commencée en 1690, sous l'inspiration et les plans de Jules Hardouin MANSART (1646-1708), architecte du roi, ne s'acheva que 40 ans plus tard avec Jacques Louis des ACRES, troisième Marquis de L'Aigle. En 1792, le château est vendu et le dernier marquis des ACRES est guillotiné à Alençon.

 

Le XIXè siècle est globalement une période d'évolution, la ville prospère et s'agrandit. Sous l' Empire les industries retrouvent leur activité. S'ajoute aux industries traditionnelles, la fabrique des aiguilles alors que l'activité des forges décline et l'agriculture connaît des progrès considérables. Deux événements importants sont à énoncer au cours de ce siècle: la chute de la météorite en 1803 et le passage de l'Empereur Napoléon 1er en 1811.

 

Le XXè siècle est durement marqué par les deux conflits mondiaux. Près de deux cents soldats aiglons trouvent la mort au cours de la guerre 1914-1918. La Seconde Guerre Mondiale frappa les hommes et aussi la ville, en particulier lors du bombardement du 7 juin 1944 qui fit 150 victimes et d'importantes destructions. L'Aigle fut libérée le 22 août 1944 par le régiment de l'INNS OF COURT.

 
 

La gare de L’aigle, coté cour. Collection CPA LPM 1900

 
     
 

La gare de L’aigle, coté intérieur Collection CPA LPM 1900

 
     
 

L’aigle, route de La Ferté Fresnel arrivée de l’express Paris Granville

Collection CPA LPM 1900

 
     
 

Le château 

 

L'actuel château de L'Aigle a été entrepris vers 1690 par Louis des Acres, deuxième marquis de L'Aigle, sur l'emplacement de l'ancienne forteresse construite au début du XIè siècle par Fulbert de BEINA qui aurait découvert sur les lieux du château féodal un nid d'aigles, d'où le nom attribué à la cité.

 

La forteresse démantelée par les Anglais vers 1450 avait été en partie aliénée par Nicole de BRETAGNE (1483). L'historien Gabriel VAUGEOIS précise dans ses écrits sur L'Aigle que les successeurs de Nicole de BRETAGNE en firent leur résidence jusqu'à la construction du château actuel, vers le début du XVIIIè siècle. Il est probable que cette dernière devait être en un très mauvais état, compte tenu des différents propriétaires de la terre de L'Aigle qui s'y succédèrent, de l'irruption des Protestants en Normandie, de la prise et du pillage de la ville en 1583 lorsque Louis des ACRES forma le projet de s'y faire construire un château.

 
     
   

Le château de L'Aigle en 1960 Collection CPA LPM 1960

 
     
   

Le château de L'Aigle vers 1900 Collection CPA LPM 1900

 
     
 

Pour réaliser son entreprise, le deuxième marquis de L'Aigle dut racheter plusieurs propriétés, combler des fossés et faire d'importants travaux de terrassements, ce n'est donc que vers 1690 que commença la construction du château actuel. Les plans du château seraient attribués à Jules HARDOUIN-MANSART (1646-1708), architecte du Roi, mais aucune source ne le confirme véritablement. En 1730, les travaux d'embellissement entrepris par Jacques-Louis des ACRES, fils du constructeur, n'étaient pas encore terminés.

 

La description de l'historien de LA SICOTIERE dans Le département de l'Orne archéologique et pittoresque, nous donne une idée de l'édifice :

 
     
 

Les dépendances du château de L'Aigle vers 1960 Collection CPA LPM 1960

 
     
     
 

Les dépendances du château de L'Aigle vers 2010

 
     
 

Les dépendances du château de L'Aigle vers 1900 Collection CPA LPM 1900

 
     
 

"Bâti dans le style majeur du XVIIè siècle, double façade au midi et au levant, pavillons saillants plus modernes, écuries en regard d'une grandeur et d'une architecture qui en feraient ailleurs un véritable château, trois rangs de terrasses descendant jusqu'à la rivière, jardins et pelouses largement dessinés, avenue de tilleuls d'une beauté et d'une élévation admirable…".

 

Pendant la Révolution, Jacques-Louis des ACRES, fut exécuté à Alençon tandis que Joseph des ACRES, qui avait perdu son titre, aliéna le château et le domaine en avril 1792. Le nouveau propriétaire, le vicomte de CAUDECOSTE occupa bourgeoisement le château jusqu'à ce qu'il soit chasser pendant la Révolution de 1848. Il y reçut le Duc d'ORLEANS ainsi que CHARLES X sur le chemin de l'exil en 1830.

 

Le château fut ensuite vendu à plusieurs reprises et, après une longue déchéance (les troupes en 1870, installation d'une école), il fut racheté par la ville en 1920.

 

Les bombardements de 1944 touchèrent durement la ville et devaient raser en partie le château et ses abords. Le château connut ensuite une importante restauration qui permit d'y installer l'Hôtel de Ville.

 

Les communs furent épargnés par la guerre et abritent aujourd'hui le MUSEE JUIN 44 ainsi que l'Office de Tourisme.

 
     
 

La gare de L’aigle, coté intérieur Collection CPA LPM 1900

 
     
   
 

La gare de L’aigle, coté cour Collection CPA LPM 1900

 
     
   
  LIGNE PARIS A GRANVILLE
  DE DREUX A L'AIGLE  -01
         
 

Dreux L'ancienne gare, CPA collection LPM 1900

 

Le second tronçon de la ligne Paris à Granville relie Dreux à L'Aigle, distantes de soixante kilomètres. Après Dreux, la ligne se poursuit, sans sinuosités notables mais avec un profil accidenté, sur le plateau calcaire argileux. Elle coupe les vallées de l'Avre, de l'Iton puis de la Risle (ou Rille). Les travaux, démarrés en 1862, rencontrent quelques difficultés, avec une suspension de plusieurs mois suite à un désaccord sur la dimension à donner à deux ouvrages franchissant des chemins vicinaux, et sont ralentis par des retards de mise à disposition des terrains, les propriétaires en interdisant l'accès avant les décisions du jury d'expropriation. L'édification des bâtiments des stations débute en 1864. Le tronçon est mis en service le 1er octobre 1866 : quatre omnibus quotidiens atteignent L'Aigle en quatre heures quinze minutes.

 
 

 

 
 

Gares deservie :

 

01- Saint-Germain-Saint-Rémy

02- Nonancourt

03- Tillières

04- Verneuil-sur-Avre

05- Bourth

06- Saint-Martin-d'Écublei

07- L'Aigle

 
 
     
 

 SAINT-GERMAIN - SAINT-REMY

 
         
 
La gare de Saint Germain – Saint Rémy. Collection CPA LPM 1960
 
 

 

 
 

Elle est mise en service le 1er octobre 1866 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Dreux et la gare de L'Aigle. Le bâtiment voyageurs existe toujours mais il est désaffecté

Jusqu'en octobre 2013, vingt-deux trains s'y arrêtaient chaque semaine, toutes directions confondues (trois trains chaque jour du lundi au jeudi, quatre le vendredi, trois le samedi, trois les dimanches et fêtes). Depuis le 26 octobre 2013, il ne s'y arrête plus que trois trains par semaine (aucun train en semaine, deux trains le samedi, un train les dimanches et fêtes)

 

Saint-Rémy-sur-Avre

 

Probablement construite par les Romains (50-51 avant Jésus-Christ) la Route Nationale 12 qui relie Paris à Brest traverse aujourd'hui Saint-Rémy-sur-Avre. Le bourg naît autour de l'église, son saint patron, Saint Rémi, donne son nom à la paroisse au 11e siècle. L'église est actuellement classée monument historique, elle est dotée d’un portail remarquable et un de ses vitraux est d’une grande beauté.

 

A cette époque, Saint-Rémy se situe entre France et Normandie. Une forteresse, la Motte Castrale, est construite pour se protéger des anglais et des normands. Les vestiges sont visibles encore aujourd'hui au Plessis.

 

L’essor de la commune se fera surtout par l’industrialisation de notre vallée à la fin du 18e siècle grâce à la dynastie de la famille Waddington.

 

Quelques dates...

     

11e siècle

 

 

La construction de l’église semble remonter à la période romane ; le cartulaire de l’abbaye de Coulombs mentionne l’église en 1063 qui est attachée au prieuré dépendant de cette abbaye.

12e siècle

 

 

1152 : Construction de la motte féodale à basse-cour.

1178 : Rencontre entre Henri Plantagenêt, roi d'Angleterre, et Louis VII pour traiter de la paix et se préparer à la croisade.

1185 : L’église passe sous l’autorité de la léproserie du Grand Beaulieu, roi de Chartres.

1189 : Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion s'entendent sur une nouvelle croisade. Ces rencontres eurent lieu au "Gué de Saint-Rémy", probablement à l'emplacement du vieux pont.

15e siècle 

 

 

1490 : Grande transformation de l’église telle que nous la connaissons aujourd’hui ;

Certaines dispositions de l’époque romane semblent avoir été conservées notamment le gouttereau Nord de la nef qui présente toujours une baie cintrée ancienne. Les façades occidentale et sud sont en revanche contemporaines de la transformation du 15e siècle.

16e siècle

 

 

Réalisation des vitraux du chœur de l’église.

1515/1547 : construction du vieux Pont sous François 1er.

18e siècle

 

 

Description de notre vallée dans un document de la première moitié du XIXe siècle

« Un site très pittoresque sur le penchant et au pied d’un coteau couvert de vignes, de vergers et de bois, baigné à sa base par la belle rivière d’Avre, laquelle par plusieurs bras coule de l’ouest et à l’est va à treize kilomètres se jeter dans l’Eure, arrosant sur son parcours de beaux jardins potagers ainsi qu’une superbe prairie bien plantée et sillonnée d’une multitude de chemins et de ruisseaux »

1792 : A l’emplacement du moulin à papier de Noel JELIN, Henry SYKES d’origine anglaise construit la première filature dite « l'Ancienne » située sur l’Avre afin de bénéficier de la force hydraulique de l’eau. Sa fille unique Grace se marie avec William Waddington c’est ainsi que commence la dynastie « Waddington »

19e siècle

 

1815/1818 : Construction d’un château par William Waddington. Ce château qui à l’origine comprenait 20 pièces est en briques recouvertes d’enduit blanc, excepté des éléments de modénature de façade en pierre taillée ou en staff, a été construit dans le style anglo-saxon.

 

Le château de Saint Rémy sur Avre. Collection CPA LPM 1900

 

1823 : Deuxième filature sur le site de l’Isle.

1843 : Installation de la première machine à vapeur.

A l’apogée des filatures et tissages « Waddington » plus de 1200 ouvriers sont employés sur la Vallée.

Après la guerre 39/45, le château est acheté par les Lainières de Roubaix (Laines du Pingouin).

1899 : Construction d'un lavoir communal

1896 : Le conseil municipal envisage la construction d'un lavoir communal qui sera édifié en 1899 au bord de la rivière "Avre".

Le conseil municipal dès 1896 envisage la construction d’un lavoir communal. C’est en février 1899 qu’une délibération décide de réaliser ce lavoir au bord de la rivière « Avre » sur un terrain donné par la Comtesse d’Yanville, en face de la filature de « L’Isle ».

Le projet est confié à  Monsieur AVARD architecte à Dreux. Il en coûtera la somme de 8584 francs de l’époque ;  Le lavoir fait vingt cinq mètres de longueur, couvert en ardoises avec  cheminée intérieure, planchers mobiles et water-closets.

Décidée à préserver notre patrimoine, la commune a souhaité que ce lavoir soit remis en état tout en respectant son aspect d’origine.

Un des mécanismes à été réparé. Il est intéressant à observer, montrant l’ingéniosité des hommes, pour que les laveuses puissent se tenir au plus près de l’eau

Une mise en lumière adaptée et des aménagements extérieurs terminent la réhabilitation de notre écomusée qu’il est  possible de visiter gratuitement d'avril à septembre. S'adresser à la mairie ou au syndicat d'initiative.

Des panneaux retraçant l’histoire des lavoirs et des personnages font  revivre ce lieu : femmes qui fréquentaient régulièrement le bord de l’eau, transportant sur une brouette le baquet plein de linge, de même que brosse, savon et boules de « bleu »,  parfois la boîte à laver, le battoir… Vous  y trouverez des exemples du matériel utilisé, émouvants témoins d’une époque où les femmes devaient rester agenouillées pendant des heures !

Un deuxième lavoir situé sur l’Espace Coubertin, non loin de l’église, datant des années 50 a été lui aussi remis en état.


La gare de Saint Germain – Saint Rémy. Collection CPA LPM 1900

 
         
   
  LIGNE PARIS A GRANVILLE
  DE DREUX A L'AIGLE  -02
         
 

Nonancourt, CPA collection LPM 1900

 
         
 

Gares deservie :

 

01- Saint-Germain-Saint-Rémy

02- Nonancourt

03- Tillières

04- Verneuil-sur-Avre

05- Bourth

06- Saint-Martin-d'Écublei

07- L'Aigle

 
 
         
 

 NONANCOURT

 
     
 

Elle est mise en service le 1er octobre 1866 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Dreux et la gare de L'Aigle.

 

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageur avec guichet et de distributeurs automatiques de titres de transport régionaux. Elle est équipée de deux quais latéraux qui sont encadrés par deux voies. Le changement de quai se fait par une passerelle.

 

Nonancourt, terre d'histoire

 

Bassin de vie dès le paléolithique comme en témoignent les dolmens visibles à Dampierre, Acon et Vert-en-Drouais, l’histoire de Nonancourt  est avant tout marquée par la période médiévale.

 

Avec le traité de Saint Clair sur Epte (911), l’Avre devient la frontière entre la France et le duché de Normandie. En 1113, Henri Ier Beauclerc fera construire la place forte de Nonancourt et le canal. Dans cette période d’hostilités, ce fort jouera un rôle important.

 

Jusqu’en 1204, quand Philippe Auguste se rend maître de la Normandie, Nonancourt sera tantôt française, tantôt normande. Dès lors, en remerciement de son ralliement, la Cité se voit octroyer une Charte affranchissant ses habitants des servitudes seigneuriales et des impôts féodaux.

 

Désormais, les bourgeois de la ville bénéficient du droit d’élire leurs propres représentants, privilège considérable que les Nonancourtois maintiendront jusqu’à la Révolution.

 

Détruite par les Anglais en 1417, Nonancourt ne sera reconstruite qu’en 1451. La majeure partie de l’Eglise Saint Martin, l’imposante maison MOURET, ainsi que de nombreuses maisons à colombages (quai Henri IV, rue Hottenier,…) datent de cette époque.

 
     
 
 
 

La gare de Nonancourt. Collection CPA LPM 1900