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Publié dans LE PARLER NORMAND
L’origine de cette locution serait rouennaise ! On la retrouve dans les écrits de nos écrivains régionalistes car, semble t’il, souvent employée dans le Pays de Caux.
Au XIVe siècle, la « distinction » se retrouvait dans la longueur des chaussures.
Les souliers portés au Moyen-âge s’appelaient des « poulaines », ainsi nommées parce que originaires de Pologne. Elles chaussaient aussi bien les hommes que les femmes. Elles étaient de forme allongée, à l’extrémité pointue généralement relevée et pouvait mesurer jusqu’à 50 cm. Plus l’on appartenait à une classe sociale élevée, plus la pointe était longue. Et pour pouvoir marcher, il fallait quelquefois que cette pointe soit attachée aux genoux par une chaînette ! Pour donner une certaine consistance à la pointe, on était obligé de la bourrer de foin !
Ainsi, plus une personne était riche, plus les pointes de ses poulaines étaient longues et plus il y avait de foin ! |
CPA Collection Ces bons Normands du LPM | |||||||
Le clergé réprouvait particulièrement ces poulaines car leur bout pointu permettait de relever plus qu’il n’était permis la robe des demoiselles assises en face de soi. De plus, leurs longueurs empêchaient celui ou celle qui les portaient de s’agenouiller pour prier !
Les paysans du Moyen-âge ne portaient pas de souliers mais des sabots et avaient aussi pour habitude d’y mettre de la paille pour avoir moins froid aux pieds et améliorer leur confort. Ceux qui étaient un peu plus riches préféraient le foin, plus confortable mais plus difficile à récolter, donc plus précieux. Plus tard, vers le XVIIIe, les plus aisés d’entre eux purent remplacer leurs sabots par des bottes… garnies de foin, ça va sans dire ! | ||||||||