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Un serpent dangereux semait la terreur sur les terres d'un seigneur du nom de Volisien. Saint Vigor l'en délivra. En contrepartie, Volisien lui fit cadeau de la terre de Cerisy-la-Forêt pour y construire une abbaye.
La légende Moins d’un siècle après Saint Loup, Saint Vigor va s’imposer comme l’un des plus importants ecclésiastiques du Bessin. Évêque de Bayeux de 513 à 537, Vigor entra dans la légende en affrontant un serpent venimeux aux abords de la cité bajocasse. Le monstre, « dont le souffle tuait les hommes et les animaux » terrifiait le pays et obligea Vigor à intervenir. Accompagné de son fidèle compagnon Théodemire, Saint Vigor parvînt à passer son étole d’évêque autour du coup du serpent et à le jeter dans une rivière. Il n’était pas rare, aux Ve et VIe siècles de notre ère, qu’un homme d’église témoignât de sa foi et de son courage par l’accomplissement d’un miracle de ce genre. |
Homme nu attaqué par un serpent Comment. in Psalmos, fin du XIIe siècle. | |||||||||||
Pour l’historien Frédéric Pluquet, tous ces loups, dragons et serpents monstrueux, qui peuplent l’histoire d’à peu près toutes les villes de France, expriment bien souvent, de façon allégorique, l’établissement du christianisme dans nos régions et « le triomphe de la croix sur le paganisme ».
Le serpent, comme les autres reptiles, est considéré comme l’archétype du Mal en référence à la Bible. C’est en effet sous la forme d’un serpent que Satan pervertit Ève et entraîna l’homme dans sa chute. Les enluminures médiévales regorgent de serpents, dont la morsure est souvent mortelle et dont l’âme est dite maléfique. Les hommes du Moyen-âge ont surtout peur du serpent parce qu’il ne savent pas lutter contre son venin. | ||||||||||||