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Les lacunes des occurrences cartographiques | ||||||||
Fig. 2 - Le moulin du Coisel et ses abords, Flottemanville-Bocage [Requête pour l’installation d’un pont sur la rivière du Coisel (détail)], fin XIXe. D.D.A.F. de la Manche. Phot. B. Canu, 2004 © D.D.A.F. de la Manche | ||||||||
Or, les signes portés sur les cartes anciennes, s’ils offrent un aperçu fiable de leur réparti-tion, taisent jusqu’aux nom, nombre et production des installations, n’offrant qu’une idée ap- proximative voire fallacieuse des typologies. C’est en réalité à l’échelle, non pas du cadastre, lacunaire, mais bien des règlements rédigés par le Service Hydraulique des Ponts et Chaus-sées [5] qu’il faut descendre pour espérer appréhender efficacement les aménagements (fig. n°2). Encore ces documents ne s’intéressent-ils qu’à la police de l’eau : les moulins à vent bien sûr, dont la liberté réglementaire en-couragea maintes installations post-révolutionnaires, mais aussi les produc-tions et plus rarement les appareillages et architecture des moulins à eau ne se révèlent souvent, en raison de trop nombreuses disparitions, qu’à la faveur d’enquêtes administratives ou d’archi-ves notariales d’accès plus aléatoire.
Les moulins à eau : une multitude de déclinaisons Présents sur l’ensemble de la presqu’île, les moulins à eau offrent du fait d’une variété de contingences tant naturelles qu’anthropiques, liées alors aux productions, aux infrastructures techniques (types et nombre de roues notamment) [6] ainsi qu’au contexte sociétal du moulin, maintes déclinaisons de l’articulation conventionnelle « dérivation-décharge-chute-fuite ».
En effet, si des installations établies sur de modestes fleuves côtiers ou cours supérieurs des rivières des bocages intérieurs purent se contenter d’en barrer les lits, la plus grande part motivèrent le creusement ou l’élévation de réservoirs et surtout, de dérivations, simple coupure de méandre (fig. n°3) ou canal conduit plus souvent en rive qu’au fond du lit majeur. Aboutissant communément au dépérissement du lit mineur, voire à sa disparition (cours moyen de la Saire), ces modifications in-fluèrent sur les systè-mes sédimentaires des vallées, appelant par là-même les corvées de curage communément imposées par les seigneurs à leurs moutains. | ||||||||
Fig. 3 - Le moulin du Plat Hamel, Lestre. Atlas cadastral, section A (détail), 1810. A. M. Phot. B. Canu, 2004 © A. M. | ||||||||
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