CES VELOS DISPARUS
   
 

LE GRAND BI

         
 

De la draisienne de 1818 à nos jours

 
         
 

Le grand-bi apparaît à une période où l'intérêt du grand public pour le vélocipède français a largement diminué. Il reste toutefois un fort intérêt pour les courses cyclistes. Ce sont ces dernières qui motivent l'apparition du grand-bi. L'augmentation de la taille de la roue avant, sur laquelle sont attachées les pédales, permet en effet d'obtenir des vitesses plus élevées. Plus une roue est grande, plus la distance parcourue est importante à chaque tour de pédale ; en parallèle, comme la vitesse de pédalage est limitée, la taille des roues connaît une croissance importante pour que les vitesses atteintes puissent augmenter.

 

Un des premiers modèles préfigurant le grand-bi est celui utilisé par le coureur cycliste James Moore lors du Midland Counties Championship à Wolverhampton en 1870. La roue avant avait un diamètre de 1m20 et une roue arrière deux fois plus petite. Il était construit par Eugène Meyer, un artisan français. En 1871, James Starley et William Hillman produisent l'Ariel, un modèle semblable à celui de Moore avec un diamètre d'1m20, et vendu au prix relativement bas de 8 £, et obtient un beau succès commercial, y compris auprès des pratiquants occasionnels.

 

Des diamètres de plus en plus grands apparaissent pour améliorer les performances : 1m30, 1m40, et jusqu'à 1m50, avec une roue arrière ne dépassant pas les 40 centimètres de diamètre3. Ces modèles permettent de faire tomber les records, 1 mile en 3 minutes, 10 miles en 36 minutes en 1872 et permettent aux coureurs de tenir un rythme élevé sur de plus longues distances, et une vitesse en sprint de plus de 30 km/h. Les coureurs utilisaient en général la plus grande taille de roue que leur taille leur permettait.

 

Description


Le grand-bi possède une roue avant d'environ 1,20-1,30 m de diamètre et une roue arrière ne dépassant pas 40 cm de diamètre. La roue motrice est la roue avant, sur laquelle sont attachées des pédales. C'est le premier type de bicyclette sur lequel le cycliste pose l'avant de ses pieds sur les pédales, plutôt que le milieu, ce qui permet de gagner en efficacité de pédalage.

 

Il n'y pas de roue libre, le cycliste est donc obligé de pédaler en permanence.

 

Les roues sont en acier, et sont entourées d'une fine bande de caoutchouc, afin de diminuer les chocs de la route. Les tubes du cadre en acier léger.

 
 
       
   
 
         
 

La selle est placée très en avant, légèrement en arrière de l'axe de la roue avant. Certains modèles possèdent une marche qui aide à la montée.

 

Les vitesses moyennes atteignent entre 10 et 15 km/h.