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Biblio. "Normandie Almanach de la mémoire et des coutumes de C. Tiévant - Hachette 1982
Voici une expression bien normande qui venait à la bouche des paysans lorsqu’ils sortaient d’un repas de fête servi selon les bonnes règles de la générosité, c’est-à-dire des plus copieux : « On a bu et mouegé jusqu’au nou Gabrié », "on a bu et mangé jusqu’au noeud Gabriel !"
Dans son « Glossaire du patois normand » Louis Du Bois (1773-1855) définit ainsi le « nœud Gabriet » :
« le cartilage tyroïde, que quelques personnes appellent la pomme d'Adam, avec autant de fondement qu'elles prétendent que l'homme a une côte de moins que la femme. »
La pomme d’Adam, c’est, selon la tradition biblique, le fruit défendu qu’Ève a fait consommer à Adam et qui lui serait « resté en travers de la gorge ».
Si on en croit une légende du pays d’Avranches, l’origine du « nœud Gabriel » est autre. Il vient du jour où Adam voulu entrer au Paradis terrestre et qu’il se présenta à sa porte. |
CPA Collection Ces bons Normands du LPM | |||||||
L’ange Gabriel, fort pressé ce jour-là et de méchante humeur, l’aurait renverser et, en le terrassant, lui aurait fait une saillie au cou, saillie qu’il conserva et bien sûr nous transmis ! | ||||||||