LA PECHE A PIED

 

La réglementation en date du 04 février 2010 dans le département de la Manche.

 

Pratiquée depuis fort longtemps, la pêche a pied est une activité naturellement Manchoise

 

A l'approche des grandes marées, la mer se retire sur des centaines de mètres et découvre de grandes étendues. A pied sur les plages, dans les pierriers, les mares et les rochers: véritable paradis du pêcheur … les bassiers pêchent.

 

Et là, avec un peu de connaissance du milieu et d’habitude:  algues, berniques, bigorneaux, crabes verts, coques, couteaux, crabes, crépidules, crevettes, étrilles, moules, praires et ormeaux …  se   laissent   prendre et remplissent les paniers!

 

L’acquisition d’un haveneau permet même aux plus  courageux  de déguster des crevettes après les avoir traquées dans les trous d’eau … mais il faut connaître les bons coins...

 

 

 

 

 

Au fil et à mesures des fiches de l’été du petit manchot, vous découvrirez :

 

    - Tailles de capture

    - Périodes de pêche

    - Engins autorisés

    - Quantités maximales de pêche par jour et par pêcheur .pour les espèces de coquillages, poissons, crustacés et céphalopodes

    - Histoires de pécheurs

 

La pêche des coquillages est interdite lorsqu'elle se pratique à moins de 5 mètres des bouchots des concessions mytilicoles, à moins de 3 mètres des tables des concessions ostréicoles. Le tri des captures doit être effectué au fur et à mesure de la pêche, directement sur le lieu de pêche.

 

 

 
 
   
     
 

 

 

 
     
 

 

L'amande de mer, ou amande marbrée (Glycymeris bimaculata ou G. pilosa) est un coquillage bivalve comestible. On le trouve dans le Nord-Ouest de l'Atlantique et en Mer Méditerranée.


 Amandes marbrée 

Nom usuel 
Amande marbrée
Noms régionaux Amande de mer, vovan
Nom en anglais Dog-cockle
Taille commune 4 à 6 cm
Taille maximale 8 cm
Durée de vie
Profondeur De -1 à -80 m
Sédentaire
Pêche autorisée Entre le 1er septembre et le 30 avril
Tailles mini 4cm

Quantités

 Limité à 100 individus (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

 Fourche, pelle triangulaire, griffe à dents, fourche à cailloux.

 

 

 

 

Elle est capturée en France à la drague, et plus de 50 % de nos captures proviennent des cotes normandes et bretonnes. C’est un coquillage de 5 cm environ qui possede une charniere comportant une vingtaine de petites dents. Sa coquille est épaisse, presque ronde, brun fonce ou parfois tachetée ocre rouge sur fond créme, non striée. Son terrain d’élection se situe sur les fonds sableux.

 

On l'appelle "l'huître du pauvre".



 

 

 
   
     
 

 

 

 
     
 

 

Engins de pêche à pied

 

Autorisés pour l’exercice de la pêche de loisir pratiquée à pied sur le littoral du département de la Manche

 

Cette pêche permet de capturer:

 

    - Des bivalves

      (moules, coques, palourdes, ...)

    - Des gastéropodes

      (bulots, ormeaux)

    - Des crustacés

      (crabes, crevetttes grises, bouquets)

    - Des poissons

    - Des vers de vase


 

La capture de ces espèces se fait à l'aide:

    - D'un râteau ou de griffe à dents pour la pêche des bivalves.

    - D'une fourche pour la pêche des vers de vase. 

    - D'un crochet pour la pêche des crabes

    - D'un râteau à sole pour la pêche des poissons plats.

    - De paillots pour la pêche de poissons.

    - De lignes de fond pour la pêche de poissons

    - D'un haveneau ou épuisette pour la pêche des crevettes et des bouquets

 

 

Le râteau à soles

 

Largeur maximale à son extrémité : 130 centimètres. Cette extrémité est composée de dents non piquantes d’une longueur maximale de 20 centimètres et espacées de 7 centimètres au minimum

 

Le râteau à soles de Créances

 

Largeur maximale à son extrémité : 80 centimètres. Longueur maximale du manche : 2 mètres

 

Cette extrémité est composée de dents non piquantes d’une longueur maximale de 5 centimètres et espacées de 5 centimètres au minimum.

 

 Elle comporte une poche de filets dont le maillage est au minimum de 80 millimètres étiré (40 millimètres de côté).

 

La poche a une ouverture verticale maximale de 20 centimètres.

 

Son utilisation est limitée au littoral des communes de St Germain sur Ay au nord à Anneville sur Mer au sud.

 

Pêche au rateau à Granville en 1910, CPA collection LPM 1900

 


   
     
 

 

 

 
     
 


Armée d'une solide carapace hérissée de nombreuses pointes, l'araignée de mer se déplace à l'aide de longues pattes.

 

Les jeunes araignées femel les, pas encore arrivées à maturité pour pondre, possèdent un abdomen plus plat et étroit. Appelées mousettes, elles portent des soies brunes aux extrémités des pattes servant à retenir algues et débris pour un meilleur camouflage.


  Araignées de mer

Nom usuel  Araignée
Noms régionaux

Crabe - Morginid

Grue – Arma - Cabre

Nom en anglais Spinous spider crab 
Taille commune 600 à 800 g
Taille maximale 1 kg3 kg
Durée de vie 8 ans
Profondeur de 0 à -70 m
Sédentaire non
Pêche autorisée . Du 15 octobre au 1 septembre.
Tailles mini 12cm entre les rostres jusqu'à la bordure arrière & 500 g mini

Quantités

 Limité à 10 individus (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

A la main (recommandé), gaffe, croc, épuisette, balance

 

Il est rare de découvrir ce crustacé en pêchant à pied vu que l'araignée se cache au bas des gros blocs de rochers.

 

La pêche aux casiers permet d'en pêcher dans les zones fréquentées par les tourteaux.

 

Les moussettes peuvent être pêchées au bas de la zone habitée par les grandes algues brunes et laminaires, lors des grandes marées en mai et juin, enfouie sous le sable ou cachée sous des algues.

 

Son nom scientifique est Maja squinado.

Communément appelée araignée de mer ou moussette

 

 


   

     
 

 

 

 
     
 

L'estran :

 

Historiquement, le mot estran signifie « délaissé sableux de la mer ». Il est attesté sous la forme estrande dans un texte normand au XIIe siècle et a déjà plus ou moins le sens qu'on lui connaît aujourd'hui. Il est probablement issu de l'anglais strand, jadis « plage ». Le terme picard stranghe, estranc, attesté au XVIIe siècle, puis estran, est, avec le terme normand, la source du mot français, mais de manière directe. Il s'agit d'un emprunt au moyen néerlandais strang, au sens de « grève ».

 

 


 

L'estran proprement dit est divisé entre slikke et schorre :

 

    - La slikke (du néerlandais slijk, signifiant « boue ») est la partie basse de l'estran, qui n'est découverte que lors des basses marées. Elle est elle même divisée en haute-slikke et basse-slikke, cette dernière n'étant émergée que lors des basses mers exceptionnelles.

    - La schorre (du néerlandais scor, signifiant « terrain d'alluvion ») est la partie haute de l'estran, qui n'est recouverte que lors des hautes mers. De la végétation peut pousser dans la schorre et fixer la vase de l'estran (comme dans le cas des prés salés).

 

L'estran étant alternativement recouvert par la mer et exposé à l'air, il est propice à un écosystème spécifique, adapté à la fois aux conditions maritimes et aériennes, capable de résister aux vagues et à la marée. La faune typique inclue des anémones de mer, des coquillages (moules, berniques, etc.), des étoiles de mer, des crabes, etc.

 

L'estran : Partie de la plage qui est couverte et découverte par la marée. Sa longueur dépend de la pente, plus la pente est douce et plus l'estran sera grand.

Laisse de pleine mer: Trace visible laissée par la marée haute.

Flux & Reflux: Le flux est le courant montant et le reflux le courant descendante de la marée.

Marnage: Différence de hauteur entre le niveau de pleine mer et le niveau de basse mer 

L'amplitude de la marée: Différence entre la hauteur à marée haute ou à marée basse et la hauteur moyenne


Sur les côtes, les peuplements benthiques littoraux se répartissent en étages successifs en fonction de leurs besoins en lumière et de leur capacité de survie à l'émersion (hors de l'eau).

 

Etages successifs de l'estran


L'étage supralittoral est situé au-dessus du niveau des hautes mers de vives-eaux moyennes (marées de cœfficient entre 90 et 105). Les plus hauts niveaux de cet étage ne sont humectés que par des embruns et assurent la transition entre les domaines marin et terrestre.

 

Fichier:Talitrus saltator 2a.jpg

Puce de mer

 

Les substrats durs sont colonisés principalement par des lichens et des Cyanophycées formant des bandes de couleurs variées. La faune, peu diversifiée, est représentée par le mollusque gastéropode Littorina neritoïdes et le crustacé isopode Ligia oceanica. En ce qui concerne les substrats meubles, la végétation est pratiquement nulle et la faune se limite aux puces de mer (Talitrus saltator) (cf. photo ci-dessus) et des larves d'insectes (Diptères)

 

L'étage médiolittoral est localisé entre le niveau des hautes mers de vives-eaux moyennes et le niveau des basses-mers de mortes-eaux moyennes (marées de coefficient entre 35 et 50). Les espèces végétales et animales des peuplements de cet étage sont le plus souvent incapables de résister à une immersion continue. Sur les substrats durs, les algues forment des ceintures essentiellement représentées par les algues brunes suivantes (des plus hauts vers les plus bas niveaux) : Pelvetiae, Fucus spiralis, Fucus vesiculosus, Fucus serratus. La faune de cet étage est plus diversifiée avec des mollusques (patelles, crépidules, littorines et gibbules), des crustacés (balanes, buccins et dormeurs) et des annélides. Les substrats meubles révèlent une grande diversité de biotopes liée à la nature des sédiments qui abritent de nombreuses espèces d'invertébrés. La flore est limitée et représentée localement par des herbiers de phanérogames (Zostera marina et Zostera noltii) sur la côte ouest Cotentin.

 

En ce qui concerne l'avifaune hivernale, deux limicoles sont présents sur les côtes basses : le bécasseau violet hiverne sur les côtes rocheuses à la limite du ressac ; le tournepierre à collier se trouve aussi sur les côtes basses sableuses. Il est également possible d'observer sur ce secteur le pluvier argenté, le grand gravelot et le bécasseau sanderling. On y trouve également la bernache cravant à ventre pâle (Brenta bernicla), petite oie au plumage noir et blanc, qui niche dans la toundra groenlandaise et canadienne et hiverne sur littoral atlantique nord-américain et européen, en particulier sur le littoral occidental du Cotentin. De décembre à mars, environ 500 individus hivernent en Basse-Normandie et se nourrissent de zostères et d'algues vertes.

 

L'étage infralittoral correspond à la zone immergée de l'estran dont la frange supérieure peut cependant être exondée aux grandes marées de vives-eaux (cœfficient entre 110 et 115). Sur les substrats durs s'installent des algues photophiles, principalement dominées par les algues dressées et notamment des laminaires qui constituent localement de véritables forêts. La faune y est très riche et comprend des invertébrés herbivores (mollusques gastéropodes et oursins). Les substrats meubles sont principalement constitués d'une endofaune comprenant des vers, des mollusques bivalves, des crustacés et une épifaune constituée d'espèces mobiles (gastéropodes, échinodermes) ou fixées (éponges, anémones, ascidies). Les herbiers de Zostera marina et les bancs de maërl sont deux biocénoses remarquables de cet étage.

 

L'étage circalittoral, qui correspond à la zone profonde du plateau continental, a généralement une couverture végétale faible et une faune fixée bien représentée par des hydraires, des bryozoaires et des éponges

 

Sources :
1 REBENT, réseau benthique
2 GUERIN A., 2003, La Normandie : la géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, 360p.



   
     
 

 

 

 
     
 

 

L'huître plate est classée en France par ordre de poids, auquel correspond une numérotation inversement proportionnée. On retrouve cette codification en Grande-Bretagne également. Le plus grand numéro désigne la plus petite taille. Cette classification démarre à 40 g et va jusqu'à 150 g pour une N° 0, quasiment introuvable sur les étals


 Huitres plates

Nom usuel 
Huitres plates

Noms régionaux

Pied-de-cheval,

Istr, Ustro

Nom en anglais  European oyster, Flat oyster
Taille commune

N°4 =40g

N°3 =50g

N°2 =60g

N°1 =75g

N°0 =90g

Durée de vie 30 années
Profondeur De -25 à -50 m
Sédentaire à l’état adulte
Pêche autorisée

oui

Du 1er septembre au 15 novembre lors des marées de vives eaux d'un coefficient supp. à 100.

Tailles mini 7cm dans la plus grande dimension

Quantités

Limité à 40 individus (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

A la main, couteaux, tournevis, crocs à dents.
 
 

 

 

CPA LPM collection 1900

 

CPA LPM collection 1900


   
     
 

 

 

 
     
 

 

L'ormeau est un coquillage univalve, muni d'un pied puissamment musclé qui lui permet de se fixer aux ro-chers. Sa coquille ovale (ou en forme d'oreille) est percée d'une rangée de petits trous et l'intérieur est tapissé d'une superbe nacre très colorée.

 


 Ormeau

Nom usuel 
Goufigue
Noms régionaux

Oreille de mer, Ormel

Ormais, Aoudeilleta

Abalone

Nom en anglais  Ear shell
Taille commune 14 cm (Europe)
Taille maximale 9 à 12 cm
Durée de vie 5 à 20 ans
Profondeur De -2 à -20 m
Sédentaire

Oui, bien qu’il puisse se déplacer

En diminution (braconnage)
Pêche autorisée Du 30 septembre au 1 mai, 3 jours avant et 3 jours après une pleine lune ou nouvelle lune.
Tailles mini 9cm

Quantités

Limité à 12 individus (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

Pêche à pied uniquement, à la main (recommandé), couteaux, croc, tournevis, pêche sous-marine interdite.
 
 

 

L'ormeau ou goufigue apprécie une eau très propre. Les individus sont dispersés et l'on s'estimera heureux d'avoir la chance d'en ramasser quelques-uns au cours d'une partie de pêche. Ce mollusque gastéropode est fixé sous les gros rochers, là où la mer ne se retire que quelques fois par an à l'occasion de grandes marées.


Cuisson des ormeaux

 

Avant de consommer les ormeaux, il faut le préparer : les extraire de leur coquille et ne conserver que le pied blanc, (ou muscle). Les viscères sont formidables pour corser une soupe de poisson ou de crabes.

 



 

Les pieds doivent être tapés pour les attendrir. Il faut les placer dans un torchon et les battre avec un maillet, voire un rouleau à pâtisserie.

 

Du calme, n'allez pas en faire de la bouillie ! Placez les ensuite environ 24 heures au frais, par exemple sur une assiette protégés d'un film plastique. Il faut ensuite les passer rapidement à la poêle avec du beurre, un peu de sel et de poivre. Il existe d'autres recettes d'ormeau, mais je ne conçois pas de le manger autrement que nature, juste ainsi retourné.

 

Fichier:Abalone 300.jpg

Là où ils n'ont pas été surexploités, les ormeaux peuvent former d'importantes colonies

 
   
     
 

 

 

 
     
 

 


 L’étrille

Nom usuel 
Etrille  
Noms régionaux

Portune, Bataillé

Chèvre (56), Crabe-cerise

Crabe laineux

Nom en anglais  Velvet swimming crab
Taille commune 5 à 10 cm
Taille maximale 10 cm de largeur
Durée de vie 6 ans
Profondeur De -5 à -30 m
Sédentaire Non
Pêche autorisée . Toute l'année.
Tailles mini 6,5cm dans la plus grande dimension

Quantités

 Limité à 40 individus (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

A la main (recommandé), croc, épuisette, balance.Crocher d'une longueur d'un mètre.

  

Ce joli crabe très combatif se reconnait à sa carapace velue ornée de 5 dents de chaque côté. De teinte brune, elle est marquée de lignes noires dépourvues de poil. Ses deux pinces sont très pointues. Ses pattes arriè res sont aplaties pour servir de rames. Pas plus large que 8cm, les étrilles mâles et femelles atteignent leur taille adulte vers 3 ans.

 

L'étrille se déplace très agilement sur les rochers en marchant mais aussi dans l'eau en battant des ses pattes arrières.L'étrille est un crustacé assez délicat qui ne supporte pas de rester longtemps hors de l'eau. On le trouvera bien au frais sous les pierres, dans le recoin d'un surplomb rocheux ou dans une faille sous des algues, au bas du jusant près de l'eau.

 

Méthode de pêche

 

Lors de la pêche, attention aux doigts! L'étrille n'hésite pas à pincer très fortement l'assaillant. Pour l'attraper, la meilleure solution consiste à la plaquer au rocher avec le doigt sur le dessus de sa carapace puis de la soulever par une patte postérieure. Sensibles aux fortes gelées hivernales ainsi qu'aux grandes chaleurs, il est conseillé de recouvrir le panier aux crabes d'algues humides pour maintenir la pêche au frais.

 

 

 

 

Fichier:Etrilledos.jpgVue dorsale

 

Fichier:Etrilledos.jpg

Vue ventrale


 

 

Pour la dénicher au fond des trous, n'hésitez pas à vous munir d'un solide crocher d'une longueur d'un mètre. Dans les pierriers, remettez systématiquement en place les pierres retournées. Dans le cas contraire, la faune et la flore s'y accrochant ainsi que celle protégée serait irrémédiablement décimée.

 

Une dure vie de crabe...

 

La vie d’un crabe est rythmée par ses changements de carapace et la préparation de cette mue en récupérant des forces. La ligne de soudure située à l'arrière du corps commence tout d'abord à céder. Puis la carapace s'ouvre d'arrière en avant pour que le crabe puisse s'en extraire comme d'une boite de conserve. Il doit retirer ses pinces et ses pattes de leurs anciens étuis. Ces mouvements éreintants sont difficiles et il arrive parfois que le crabe meurt coincé pendant la mue. Le crabe est mou et vulnérable. Il se cache sous une roche et absorbe alors une grosse quantité d'eau qui le fera gonfler et atteindre une nouvelle dimension.

Pendant le temps que la nouvelle carapace mettra à se durcir, il cessera de se nourrir jusqu'à la préparation d'une nouvelle mue. La carapace s'imprègne progressivement de calcaire et toutes ses parties ne durcissent pas en même temps. Les flancs restent souples assez longtemps presque jusqu'à la prochaine mue.

 

La plus grande partie des réserves du crabe est utilisée pour former une nouvelle carapace et muer. Les crabes seront donc plus plein et avantageux à manger quelques temps avant leur mue, dès que le dessous de leur coquille est dur, et avant que la coquille ne se détache lorsque l'on pousse sur l'arrière.

 


   
     
 

 

 

 
     
 

 

La crevette grise est la plus courante. Les grandes plages de sable et les baies sont son domaine favori. Elle se nourrit de vers, mollusques et crustacés qui y vivent. Sa vivacité lui permet d'échapper parfois à ses nombreux prédateurs dont font parti les grondins et poissons plats

 

Les crevettes grises se pêchent avec des épuisettes dont la partie inférieure, droite et solide doit pouvoir racler le fond sableux pour faire s'élever la crevette qui sera récupérée par le filet qui suit et maintenu au fond de celui-ci par le courant que le pêcheur crée en poussant son engin.


  Crevette grise

Nom usuel 
Crevette grise

Noms régionaux

 Grisette, Sauterelle, Caramote, Boucot
Nom en anglais

 Squiria suria,

Common shrimp

Taille commune 3 à 5 cm
Taille maximale 6 cm
Maturité sexuelle 1 an
Durée de vie 18 mois
Profondeur De 0 à -20 m
Sédentaire Non migrations courtes à l’état juvénile
Pêche autorisée Toute l'année
Tailles mini 3cm.

Quantités

Limité à 3 litres

(par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

Epuisette, haveneau, bichette à cornes, bichette à lame, balance, dézure (soumis à autorisation)
 
 

 

Il suffit donc de relever l'haveneau au bout de quelques dizaines de mètres et de trier son contenu (coquilles vides, petits cailloux, algues).

 

 

 

Comment pêcher les crevettes ?

 

Dans les mares des rochers laissées par la mer lors de grandes marées, les enfants pêcherons facilement des bouquets de quelques centimètres en passant un petit haveneau (épuisette ronde avec long manche) sous les algues en remontant vers la surface.

 

Les crevettes s'y cache pour garder la fraîcheur à l'ombre des grandes algues appréciant trous et surplombs rocheux.

 

Sur les plages de sable un peu mou, parfois vaseux, dans les grandes cuvettes orientées parallèlement au rivage, les adultes pourront pousser un filet large d'au moins 1m parallèlement à la plage dans 10 à 20 cm d'eau en relevant le filet tous les 50m.

 

Les crevettes préfèrent un petit déferlement avec quelques vaguelettes produitent par la remontée des eaux.

 

La pêche sera encore meilleure dans une eau un peu trouble remontant sur une plage chauffée au soleil. A prati-quer toute l'année, les crevettes seront néanmoins plus grosses durant les mois froids

 

Les jours de vent sont à éviter.

 

Ce sont au total 17 espèces de crevettes qui sont recensées sur la côte normande.

 

 

Havenet en demi-lune   Havenet en croix

 

Havenet en demi-lune CPA LPM collection 1900

 

Havenet en croix CPA LPM collection 1900


   
     
 

 

 

 
     
 

 

La praire commune est un bivalve de la famille des vénéridés, hôte des fonds côtiers sablo-vaseux du bas de l’étage infralittoral jusqu’à 100 m de profondeur.

 


 La praire commune 

Nom usuel 
Praires
Noms régionaux Coque rayée, Praïro
Nom en anglais  Warty venus
Taille commune 4,5 cm
Taille maximale 7 cm
Durée de vie 3 ans
Profondeur De 0 à -50 m
Sédentaire Oui
Pêche autorisée Entre le 1er septembre et le 30 avril
Tailles mini 4cm

Quantités

 Limité à 100 individus (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

 Fourche, pelle triangulaire, griffe à dents, fourche à cailloux.

 

 

 

 

 

 

On peut ainsi la pêcher « a la pisée »Dans ce cas on percute le sable avec une petite pelle pointue, ou avec la fourche à deux doigts (piquot à praires)

 

A cause de l’impact, elle expurge un petit jet et des grains de sable, par le siphon ; elle signale ainsi sa présence

 

A ce moment-là , le pêcheur fait une levée avec son outil et la dégage (cliché 2) on peut aussi pêcher dans une petite hauteur d’eau et le jet est également visible


 

Elle a une coquille épaisse, équivalve, ornée de stries concentriques très marquées dont la couleur varie du blanc jaunâtre au blanc grisâtre. C’est une espèce fouisseuse.

 

Elle peut se manger crue en l'ouvrant avec un couteau. Pour ce faire, glisser une lame très fine par l'arrière, et faire glisser sur le côté. Cuite, elle est délicieuse au four avec un beurre d'ail.

 

La pêche à la praire


La technique de pêche est assez simple. Il faut taper le sable avec une sorte de fouïne à 2 dents, dans environ 10 à 30 cm d’eau.

 

De temps en temps une praire vient signaler sa présence par un petit jet d’eau. Ce jet d’eau est parfois difficile à voir quand il y a du vent ou tout autre élément perturbant

 

On peut pêcher la praire à la forme au cours de certaines marées ;c'est-à-dire que l’on aperçoit la partie supérieure de la praire (cliché 1).Cette situation est peu fréquente

 

 

Cliché 1

 

 Cliché 2



   
     
 

 

 

 
     
 

 

Ce sont des mollusques à coquille (pour se protéger) contrairement aux céphalopodes et aux gastéropodes.


 La pétoncle

Nom usuel

Pétoncles

Nom local

Pétoncle, Vanneau

Olivette, Olivier

Pageline, Caouquilla

Nom anglais

Queen scallop

Taille commune 4 à 6 cm
Taille maximale 11 cm
Durée de vie 5 ans
Sédentaire Pas réellement
Pêche autorisée  Toute l’année
Tailles mini 4 cm

Quantités

 

Moyens et outils autorisés

 

 

 

 

 

Les coquillages sont d'une grande beauté architecturale, d'une diversité incomparable, mais ils possèdent tous un manteau, un pied musculaire, un tube digestif, avec une bouche à l'avant, un estomac et un anus à l'arrière, et enfin des branchies pour respirer.

 

Petite cousine de la coquille Saint-Jacques, elle atteind 8 cm de diamètre, a des valves inégales et présente une couleur variant du beige au brun, avec des marbrures plus ou moins claires. Elle repose sur les fonds meubles (sable, vase) de la Norvège aux Canaries jusqu'à 200 m de profondeur. Comme la coquille Saint-Jacques, elle fait l'objet d'une pêche importante qui impose une gestion des stocks très rigoureuse.

 

L'utilisation vernaculaire du terme « pétoncle » est attestée depuis le XVI siècle au moins sur le littoral atlantique français, en particulier en Vendée et Saintonge.

 

Elle y a toujours cours, soit sous sa forme standardisée soit sous diverses variantes dialectales (petunclle, petungue)

 
 

On trouve aussi plusieurs formes du mot sur les côtes de la Manche (péton, pétonge, pétonche…). Le vocabulaire maritime en langue bretonne l'a lui-même incorporé sous diverses formes, du Morbihan aux Côtes-d'Armor (peton, petonk, pitougnenn…); peton y est attesté depuis 1732. En France, il vise essentiellement les deux espèces régulièrement pêchées et commercialisées, le pétoncle blanc et le pétoncle noir. De fait, il est désormais compris partout. Une certaine « officialisation » du terme par les administrations et les milieux de la pêche a certainement facilité cette évolution. En témoigne l'impressionnante quantité de recettes de pétoncles sur la toile ; sauf rarissime exception, elles concernent toutes des pectinidés.

 


   
     
 

 

 

 
     
 

 

La pêche aux lançons

Joël AUBERT (Créances – 50)
et Jean LEPIGOUCHET (Granville – 50)


Sur la côte Ouest du département de la Manche mais aussi sur les côtes du Calvados aux environs de Ouistreham et sans doute ailleurs, une curieuse pêche attire à l’automne quelques dizaines de passionnés qui arpentent de beaux bancs de sable à la recherche des lançons qui s’y regroupent par milliers.

 

 

La pêche aux lançons, collection LPM CPA 1900

 

A partir de la mi-septembre, le lançon commence à remonter sur les bancs de sable et il est parfois possible de le pêcher à sec, soit avec une pelle, soit avec une fourche type DDE, soit encore avec un râteau. C’est une grande partie de plaisir car le lançon sorti du sable n’a qu’une envie, c’est d’y retourner au plus vite et il faut faire preuve d’adresse et de rapidité pour l’attraper.


Le râteau utilisé dans le département de la Manche, doit obéir, comme d’habitude, à des règles strictes : largeur 80 cm, longueur des dents 13 cm espacées de 4 cm.


Dans l’eau, on le prend également au râteau mais aussi avec une senne (engin soumis à autorisation), petit filet au maillage fin (réglementairement le fond du filet a une maille de 4 x 4 mm, soit 8 mm maille étirée qu’on appelait autrefois étamine quand le filet était en coton et qui était sans doute encore plus fin).


Selon les habitués, le meilleur moment se situe deux jours avant la lune, pleine ou nouvelle et
un coefficient de 65 suffit. Le temps n’a pas l’air d’influer sur la pêche sauf peut-être en cas de
grosse tempête. C’est toutefois une pêche très aléatoire car l’on peut faire une très bonne pêche un jour et bredouille le lendemain.


Comme souvent, la pêche de nuit est meilleure car le lançon a tendance à être plus à la surface du sable. Encore faut-il connaître les bons coins !

 

La consommation : éviscérés pour les plus gros, soit frits sur la poêle ou en friteuse, soit salés frais pendant 2 heures et grillés ensuite au barbecue.


Il est beaucoup utilisé comme appât pour la pêche aux paillots (hameçons individuels), sur les
palangres pour la pêche du bar, du cabillaud voire du turbot et aussi à la ligne en pêche au vif.

 

Signalons d’ailleurs cette pratique, malheureusement une nouvelle fois très réglementée, qui consiste à récupérer un tambour de lave-linge que l’on amarre à la bouée de mouillage de son bateau pour en faire un vivier à lançon.


La pêche aux lançons, collection LPM CPA 1900



   

  

     
 

 

 

 
     
 

 

Le corps est ovoïde et plat. La sole se confond avec le sol et se déplace en ondulant. Elle peut adapter sa couleur à celle du fond. 


 La sole commune

Nom usuel 
 Sole
Taille commune 700 g.
Taille maximale plus de 70 cm.
Durée de vie 26 ans.
Sédentaire Non
Pêche autorisée .Toute l'année  
Tailles mini 24 cm

Quantités

Non limité

Moyens et outils autorisés

 Ligne, palangre, râteau à sole (larg.maxi 130cm, dents de 20cm espacées de 7cm), haveneau, bichette, épuisette, paillot

 

 

La pêche à la sole

Texte : Jean Lepigouchet
Avec la participation de Jacques Bosquet et de Marcel Danis

 

Il existe une pêche qui passionne la côte ouest du département de la Manche depuis la nuit des
temps, c’est celle pratiquée par les "bassiers" de Granville à Agon-Coutainville qui vont débusquer le poisson plat, en particulier la sole, avec de curieux engins parfois montés sur roulettes pour rendre le trajet moins pénible.
 
La technique consiste à tirer, en reculant, un râteau dont les dents, en pénétrant dans le sable,
vont "lever" les soles. Ce râteau ne doit pas faire plus de 1m30 de largeur ; les dents, espacées au minimum de 7cm, doivent être droites et ne pas accrocher le poisson (toute dent- hameçon est proscrite). La prise s’exécute à la main, ce qui demande un certain savoir-faire. Il faut éviter de repasser sur les traces d’autres râteaux.


La sole commune (solea solea) vit sur les fonds sableux parfois caillouteux et encombrés de
crépidules ; à marée basse, on en trouve aussi bien à sec que dans l’eau.


L’attraper à la main à sec est relativement facile mais dans l’eau c’est une autre histoire !
Dès qu’une sole est levée, il faut immédiatement stopper son râteau : soit la sole reste dedans,
soit, parfois nerveuse, elle va s’enfouir à quelques mètres ; une nouvelle traque commence.
Il faut alors la retrouver en fouillant délicatement à la main l’endroit supposé de son enfouissement, identifier le sens dans lequel elle se trouve, remonter très doucement vers la tête (la peau est rugueuse lorsque l’on va vers la tête), passer le creux de sa main sous la tête et serrer... si elle veut bien se laisser faire !


Coutainville, la pêche aux soles CPA collection LPM 1900



   
     
 

 

 

 
     
 

 

La Seiche vit près du fond, rarement au delà de 20 mètres de profondeur. Elle affectionne les fonds mixtes, composés de sable, d'herbiers de posidonie et de roche.


 LA SEICHE

Nom usuel

Seiche

Nom local

Margate

Morgate

Nom anglais

Common cuttlefish

Taille commune 40 cm
Taille maximale
Durée de vie
Sédentaire non
Pêche autorisée  Toute l'année
Tailles mini 10 cm

Quantités

 Non limitée

Moyens et outils autorisés

 Epuisette, ligne, fourche

 

Les déplacements vers l'avant sont lents et assurés par l'ondulation de la membrane souple qui entoure le corps. Les accélérations sont pilotées par le siphon de propulsion (commun au Poulpe et au Calmar), que l'animal est capable d'orienter suivant son désir d'avancer (ex: attaque) ou de reculer (ex: fuite). Lorsque la Seiche ressent un danger, elle peut projeter un nuage d'encre pour troubler l'eau et dissimuler sa fuite. Cette encre noire (sépia) est utilisée en aquarelle.

 

 

 

 

 

La bouche est entourée d'une couronne de 10 tentacules; deux d'entre-eux sont plus longs et rétractiles. Ce sont ceux qui servent à la Seiche à capturer ses proies parmi les poissons ou autres petits mollusques en les projetant vers l'avant.


 

   
     
 

 

 

 
     
 

 

Ce petit coquillage bivalve de 2-3 centimètres maximum vit en bordure de mer, sous quelques centimètres de sable mouillé.


 La telline

Nom usuel

Telline

Nom local

Telline

’’Pignons’’ en Vendée, ’’doucerons’’ dans la Manche

Nom anglais

Flat tellin

Taille commune 3 cm
Taille maximale 3,5 cm
Durée de vie 4 ans
Sédentaire non
Pêche autorisée  Toute l'année..
Tailles mini 2,5cm

Quantités

 Quantité non limitée

Moyens et outils autorisés

 Griffe à dents, râteau à coques.

 

 

La telline se développe uniquement dans les zones où il y a un apport d'eau douce.

 

Il y a une trentaine d’années, les tellines étaient peu connues par les gens de l’ouest et du nord de la France, et par contre très connues en Méditerranée

 

Le pêcheur (le tellinaire), vêtu d’une combinaison de plongée, immergé jusqu’à la taille, tire à reculons, quel que soit le temps, un chalut-râteau là où rompent les premières vagues. Une courroie passée autour de sa taille l’aide à tracter cet équipage, les manches en bois permettant de régler la pénétration de l’engin dans le sable.

 

Comme la telline se reproduit à l’âge d’un an, alors que sa taille avoisine le centimètre, malgré la pêche intensive pratiquée, cette espèce n’est pas menacée.

 

 

Fichier:Donax trunculus.jpg

 


   
     
 

 

 

 
     
 

 

 


 LE CALMAR

Nom usuel

Calmar

Nom local Calamar
Nom anglais

Encornet

Taille commune 20 à 60cm
Taille maximale
Durée de vie Seulement quelques années
Sédentaire non
Pêche autorisée  Toute l'année
Tailles mini 12 cm

Quantités

 Non limitée

Moyens et outils autorisés

 Epuisette, ligne, fourche

Le calmar (Loligo vulgaris) est un mollusque céphalopode avec une coquille cornée interne, la « plume ». Son corps fusiforme musculeux (le manteau) est prolongé par 8 bras et 2 tentacules munis de ventouses. Animal semi-pélagique, le calmar vit normalement à proximité du fond. Il peut aussi s’en éloigner pour chasser ses proies. Vivant en bancs de quelques individus, le calmar effectue des migrations régulières qui le conduisent à se rapprocher des côtes au printemps pour se reproduire et à rejoindre les eaux du large plus profondes à l’automne.

 

Le saviez-vous ? Le calmar est carnivore, voire cannibale, et il peut s’attaquer à des proies vivantes dont la grandeur est proche de sa propre taille.

 

Taille commune de commercialisation : de 20 à 25 cm (longueur du manteau sans les bras et les tentacules).

 

Le calmar est principalement pêché au chalut de fond, au filet et à la turlutte.

 

Période d’abondance : de janvier à mars et d’août à septembre.

 

Le calmar est commercialisé entier, frais ou congelé.

 

 

 

Vue ventrale d'un calmar

 

1-Siphon  2-Tentacule  3-Bec

4-Nageoires  5-Bras 6-Tête 7-Manteau


 


 

   
     
 

 

 

 
     
 

 

Le bouquet (Palaemon serratus) est plus grosse que la crevette grise de nos côtes. Presque transparente avec de longues antennes et de fines pattes, elle se reconnaît à son rostral dentelé pointant au dessus de sa tête.

 

Le petit bouquet - Palaemon squilla - se confond avec le bouquet tant il est difficile de les reconnaître. Il se pêche sous les rochers, les mares, les plages et les couloirs tapissés d'algues

 

 

 

 

 


 Bouquets

Nom usuel 
Bouquets

Noms régionaux

Crevette rose

Bouquet

Nom en anglais

Chevretez

Isquiria andia 

Common prawn

Taille commune 6 à 7 cm
Taille maximale 10 cm
Maturité sexuelle 12 mois
Durée de vie 4 ans
Profondeur De 0 à -60 m
Sédentaire Oui
Pêche autorisée Du 1er juillet au 1er mars inclus (sauf Chausey du 1er août au 31 mars).
Tailles mini 5cm

Quantités

Limité à 3 litres (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

Epuisette, haveneaux, bichette à cornes, bichette à lame, dézure (soumis à autorisation), casier, balance.
 
 

 

Havenet en demi-lune

 

Havenet en demi-lune formé d'une planche en bois longue de 100 cm, légèrement biseautée, sur laquelle se fixe un arc (demi-lune) en clisse de châtaignier, avec un filet tendu (53 cm de diamètre), le tout assemblé perpendiculairement avec un manche en bois de 184 cm.

 

Ce type de havenet en demi-lune est utilisé traditionnellement pour la pêche aux crevettes sur les estrans sablo-vaseux.

 

La planche d'usure sert à racler le sol en poussant le havenet devant soi.

 

Havenet

Diderot & d’Alembert

L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences,

des arts et des métiers. 

 

S. m. (Pêche) ce ret est usité dans l'amirauté de Saint-Malo ; on prend le poisson plat au havenet ; il est formé de deux perches croisées de bois leger, chacune d'environ douze piés de long. Ces perches portent à leur extrémité le filet qu'elles font ouvrir ; il a treize à quatorze piés d'ouverture ; il se traîne ; il n'est chargé ni de plomb ni d'autre corps pesant ; le pêcheur le releve d'autant plus facilement; les perches sont tenues ouvertes par une petite traverse qui s'emboîte à mortaise d'un bout, & qui est fourchue de l'autre. Elle est placée environ à trois piés, sur la longueur des perches du côté du pêcheur qui pousse cet instrument devant lui. Le reste du sac est amarré sur les côtés de la perche, & fermé d'un petit filet qui retient le poisson.

 


 

 
      

Différents types de havenet en demi-lune et pêche au bouteau (haveneau),

Traité des Pesches, Duhamel du Monceau, 1769

 

Saint vast la Hougue Pecheurs de crevette CPA LPM collection 1900

 

 
   
 
     
 

 

 

 
     
 

 

Le couteau est un bivalve fouisseur qui se nourrit de phytoplanctons en filtrant l'eau de mer qu'il pompe et rejette à l'aide de deux siphons. La forme très allongée de ce lamelli-branche peu atteindre 15cm. Le couteau vit à marée basse enfoncé profondément dans le sable fin.

 

Le couteau aussi appelé communément manche à couteau ou pied à couteau se nomme scientifiquement Ensis ensis ou Solen marginata.

 

   Couteaux

Nom usuel 
Couteau

Noms régionaux

 Manche de couteau, Couteau, Kountellec, Rasoir, Pied de couteau
Nom en anglais  Grooved razor shell
Taille commune 10 à 12 cm
Taille maximale 17 cm
Maturité sexuelle 1 an
Durée de vie + de 10 ans
Profondeur De -1 à -35 m
Sédentaire  Probablement
Pêche autorisée Toute l'année.
Tailles mini 10cm

Quantités

Quantité non limitée

Moyens et outils autorisés

Au crochet (recommandé, pêche au sel), croc, griffe à dents, pelle triangulaire, baleine de parapluie.
 
 

La pêche au couteau est l'une des pêches les plus amusantes qu'il soit. Lors d'une grande marée, au bas de la plage, lorsque la mer remonte, les couteaux refont surface sortant parfois hors du sable.




 

La pêche aux couteaux

 

Méthodes de pêche

 

Pratiquée à l'extrême limite basse des marées de vives eaux, le couteau se repère par la présence des 2 trous très proches laissés par ses siphons qui forment souvent une trace en forme de huit.

 

 

 

Munit d'un paquet de gros sel, une pincée sera déposée sur le trou. Quelques secondes après, le couteau croyant à la remontée des eaux fera surface. Le pêcheur devra alors être vif pour attraper l'animal fermement entre 2 doigts car dès que celui ci se sera rendu compte de la supercherie, il replongera aussi vite et bien plus profondément.

 

Une autre méthode consiste à utiliser une baleine de parapluie ou une fine tige d'acier longue d'environ 50cm dont l'une des extrémités sera recourbée sur 1cm. Enfoncer la tige au plus profond de l'un des trous, tourner d'un quart de tour, puis retirez la. Le couteau sera remonté embrocher. L'inconvénient est que l'animal re monté mort devra être consommé très rapidement.

 

Lorsque les Couteaux ne sont pas enfoncés trop profondément, il est possible de les sortir en bêchant la zone avec une bêche plate de jardin. Il est impératif de reboucher le trou ensuite pour éviter les accidents.

 

La dernière méthode consiste à surveiller au moment où la mer remonte, dans quelques centimètres d'eau, la remontée des couteaux. Ils dépassent parfois de quelques centimètres au-dessus de la surface du sable. Il ne vous restera plus qu'à les ramasser. Attention toutefois, sur les longues plages plates de ne pas se faire surprendre par la brusque remontée des eaux.

 

CPA LPM collection 1900


 
 
     
 

 

 

 
     
 

 

De forme s'inscrivant dans un exagone, ce crustacé a une carapace à la coloration variable orné de chaque côté de 5 dents.

 


  Le crabe vert

Nom usuel 
 Crabe vert
Noms régionaux

Crabe enragé

Crabe rouge - Cran

Dada - Chancre

Nom en anglais  Common shore crab
Taille commune 3 à 4 cm
Taille maximale 9 cm
Durée de vie 1 à 2 an
Profondeur 0 à -60 m
Pêche autorisée . Toute l'année
Tailles mini 5cm

Quantités

 Limité à 20 individus (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

Croc, épuisette,

balance.

 

Protégé par une jolie carapace, les petits crabes portent parfois des tâches aux jolies nuances orange, verte, rose et noire. Les plus gros individus ne dépasse jamais 7cm. Suivant leur croissance, leur livrée varie du vert au rouge.

 

Le crabe vert se trouve sur les plages de sable, les rochers. Très résistant, il supporte de rester hors de l'eau une quinzaine de jours pourvu qu'il reste caché dans un endroit frais et humide.

 

Ce crabe n'a pas de valeur gustative particulière. Il peut être ajouté à une soupe de poisson. Il fait par contre un bon appât, écrasé, pour la pêche à la ligne ou à la balance.

 

 

 

 


   
   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

     
 

 

 

 
     
 

 

Seigneur de nos côtes, le homard du Cotentin est la convoitise de tous les pêcheurs. La belle couleur bleue de sa carapace vire au rouge lors de sa cuisson.

 

Il lui faut environ 10 ans pour atteindre la taille de 23cm. De vieux homards pêchés à l'âge vénérable de 50 ans atteignent 50cm pour un poids de 18kg.


  Homard 

Nom usuel 
Homard

 Legestr, homara

Noms régionaux

 Petit bleu

29, 56

Nom en anglais

 European lobster

Maturité sexuelle 2 à 3 ans
Durée de vie 22 ans
Profondeur De 0 à -100 m
Sédentaire Oui
Pêche autorisée Toute l'année.
Tailles mini 8,7cm du creux de l'oeil à l'extrémité de la tête

Quantités

Limité à 4 individus (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

A la main (recommandé), croc, gaffe, épuisette, balance
 
 

 

La pieuvre est, comme nous, friande de ce crustacé. La légende raconte qu'un congre vivrait à proximité d'un homard, attendant qu'il soit vulnérable pendant sa mue pour le dévorer. Le homard habite dans un trou de roche très profond et en défend l'entrée avec ses pinces.

 

Il est pêché principalement au casier en mer près de la côte. Il est assez rare mais pas impossible d'en pêcher un à pied lors d'une très grande marée.

 

 

 

 

 

 

CPA LPM collection 1960, pêcheur de homard


   
     
 

 

 

 
     
 

 

 

Le lançon est un poisson au corps allongé et rond et au museau pointu.


 Le lançon

Nom usuel 
 Lançon
Noms régionaux

Amille - Graveline

Jolivet - Anguille de sable

Equille - Talarek

Lanti anzona

Nom en anglais Sandeels 
Taille commune 15 à 40 cm suivant espèces
Durée de vie 3 à 5 ans suivant espèces
Profondeur -20 à -40 m
Sédentaire non
Pêche autorisée . Toute l'année
Tailles mini 6 cm

Quantités

 Non limitée

Moyens et outils autorisés

Râteau à lançon, (80cm de larg.maxi, dents de 13cm espacées de 4cm), pelle, fourche

 

 

 Il pourrait faire penser à l’anguille pour le néophyte, mais ceux qui le connaissent un peu savent que ces deux poissons ne se ressemblent guère. Et puis autre particularité du lançon, il s’enfouit dans le sable pour tromper l’ennemi…


Les lançons sont présents sur toutes les côtes et il en existe 6 espèces :

 

    - Le lançon équille

    - Le lançon nordique

    - Le lançon commun

    - Le lançon jolivet

    - Le lançon cicerèle

    - Le lançon anguille


Le nom scientifique du lançon est l’Ammodytes, ce qui signifie « s’enfouit dans le sable ». Ceci étant caractéristique de son habitude de s’enterrer dans le sable ou les graviers, où le lançon se déplace avec agilité. Cet enfouissement lui permet entre autre de leurrer ses pourchasseurs, en se resserrant avec d’autres lançons. Ils leurrent ainsi l’ennemi ! autre méthode pour se sortir, alors que leur vitesse de déplacement habituelle est de l’ordre de 30 à 40 cm/secondes, quand la fuite est nécessaire, cette vitesse peut atteindre 300 à 500 cm/secondes…


Le lançon vit sur les fonds sableux, hormis le temps d'une chasse ou d'un changement de secteur. La capture du lançon se pratique à marée basse de différentes façons. La méthode la plus artisanale, et la moins efficace, consiste à localiser les lançons qui, sous les vibrations des pas, vont plonger tête en avant dans le sable humide. En observant attentivement le sol, vous pourrez distinguer les ondulations du sable déplacé par la progression du lançon quelques centimètres en dessous. Il faut alors poser un sac en jute sur le sol à coté de vous, saisir la poignée de sable contenant le poisson et la jeter sur le sac. Il ne reste plus qu'à empoigner le poissonnet, qui ne peut plus s'enfoncer.


En Manche, on utilise, pour les pêcher, un râteau pour faire des sillons dans le sable, puis le marcheur récolte alors les lançons. Les lançons se pêchent également au filet dans les Landes (40), deux hommes suffisant pour le tirer à marée basse.

 

Donville les Bains, pêche aux lançons en 1904 ; Collection LPM CPA 1900

 

Manière de déguster le lançon  :

    - Les petits Lançons : les mettre en pleine friture
    - Les gros Lançons : les vider et les fariner avant de les faire frire à la poêle



 
     
 

 

 

 
     
 

 

Doté d'une carapace brune-rouge sur le dessus et crème en dessous, de quatre paires de pattes et de deux puissantes pinces, le tourteau du Cotentin peut atteindre 30cm de large. Plutôt passif lorsqu'on le déniche à marée basse, il est difficile à extirper, ses pattes le bloquant dans un trou.

 Tourteau

Nom usuel 
Tourteau

Noms régionaux

 Crabe, Dormeur, clopoint, poupart
Nom en anglais  Edible crab
Taille commune + de 15 ans
Taille maximale
Maturité sexuelle
Durée de vie
Profondeur De -30 à -200 m
Sédentaire Non  
Pêche autorisée Toute l’année
Tailles mini 14cm dans le sens de la plus grande dimension.

Quantités


Moyens et outils autorisés

A la main (recommandé), croc, gaffe, épuisette, balance
 
 

 

Plus gros crabe de notre région, il est couramment pêché avec des casiers munis d'appâts. Le tourteau sort de son abri la nuit. Vif et alerte, il est capable de brandir ses pinces pour se défendre.

 

L'abdomen de la femelle est ovale. Ses appendices sexuels sont au nombre de 4, garnis de soie brune plus une paire d'orifices de ponte. Le mâle possède un abdomen rectangulaire assez allongé. Ses appendices sexuels ont la forme de deux stylets crochus et blancs. Son nom scientifique est Cancer pagurus .Se-lon la région de pêche, on le nomme - dormeur, clos-point, tourteau, poupard.

 

 

 

CPA LPM collection 1900


   
     
 

 

 

 
 

 

 

LES MOLLUSQUES

 

Les mollusques le plus souvent rencontrés sur l’estran et faisant l’objet d’une pêche à pied de loisir peuvent se classer en trois grandes catégories 

 

Les bivalves:

    Les bivalves fouisseurs

    Les bivalves non fouisseurs

Les gastéropodes 

Les céphalopodes 

 

BIVALVES

 

Les bivalves sont des mollusques aquatiques à symétrie bilatérale, caractérisés par une coquille composée de deux valves calcifiées qui recouvrent les côtés droit et gauche du corps. Les deux valves sont normalement également convexes (coquille équivalve), mais peuvent différer l’une de l’autre en taille et en forme (coquille inéquivalve) par altération de la symétrie bilatérale. Elles s’articulent dorsalement autour d’un dispositif marginal appelé charnière et d’une structure élastique très imparfaitement calcifiée, le ligament.

 

Sous l’action du ligament, la coquille tend à s’ouvrir le long de ses marges antérieure, postérieure, et surtout ventrale. Elle est fermée par contraction d’un ou deux (parfois trois) muscles adducteurs qui s’insèrent chacun sur la face interne des deux valves où leur empreinte est généralement visible. Le corps des Bivalves est mou, non segmenté, comprimé latéralement, sans tête différenciée (Acéphales) ni appareil masticateur; il est enveloppé par un manteau, repli tégumentaire constitué de deux lobes qui sécrètent et supportent chacun une des valves.

 

 Les bivalves fouisseurs

 

 

Tailles mini


 

Périodes

 

Quantités

 

Moyens et outils autorisés


  

Palourdes

 

 4 cm

 

 

 toute l'année

 

Limité à 100 individus par jour et par pêcheur.

 

A la main (recommandé), au râteau (largeur maxi 35cm, longueur maxi des dents 7cm), griffe à dents.


 

Coques

 

3 cm

 

 

Toute l'année

 

Limité à 500 individus ou 5 kg (par jour et par pêcheur).

 

A la main (recommandé), au râteau (largeur maxi 35cm, longueur maxi des dents 7cm), griffe à dents.


 

Couteaux

 

10 cm

 

Toute l'année.

 

Quantité

non limitée

 

Au crochet (recommandé, pêche au sel), croc, griffe à dents, pelle triangulaire, baleine de parapluie.


 

Tellines

 

2,5 cm

 

 

Toute l'année.

 

Quantité

non limitée.

 

Griffe à dents, râteau à coques.

 

Mactres

 

7 cm

 

Toute l'année

 

Limité à 100 individus (par jour et par pêcheur).


 

Fourche, pelle triangulaire, griffe à dents, râteau à coques

 

Praires

 

4 cm

 

Entre le 1er septembre et le 30 avril

 

Limité à 100 individus (par jour et par pêcheur)

 

Fourche, pelle triangulaire, griffe à dents, fourche à cailloux.

 

 

 Les bivalves non fouisseurs

 

 

Tailles mini


 

Périodes

 

Quantités

 

Moyens et outils autorisés


 

Amandes

de mer 

 

4 cm


 

 

Entre le 1er septembre et le 30 avril

 

Limité à 100 individus (par jour et par pêcheur).

 

 

Fourche, pelle triangulaire, griffe à dents, fourche à cailloux.

 

Coquilles

saint jacques

 

11 cm

 

Du 15 octobre au 15 mai au sud de Carteret, et du 1 décembre au 15 mars pour le reste du département.


 

Limité à 30 individus (par jour et par pêcheur).

 

A la main (recommandé), couteaux, épuisette, bouquetout.

 

Huîtres

plates


"pied de cheval" 

 

7 cm dans la plus grande dimension

 

 

Du 1er septembre au 15 novembre lors des marées de vives eaux d'un coefficient supp. à 100.


 

Limité à 40 individus (par jour et par pêcheur)

 

A la main, couteaux, tournevis, crocs à dents.

 

Taille commune

N°4 =40g

N°3 =50g

N°2 =60g

N°1 =75g

N°0 =90g

 

Huîtres creuses

 

7 cm dans la plus grande dimension

 

 

Du 1er septembre au 30 avril.

 

Limité à 72 individus (par jour et par pêcheur).

 

A la main, couteaux, tournevis, crocs à dents.

 

Moules

 

4 cm

 

 

Toute l'année

 

Limité à 350 individus ou 5 litres (par jour et par pêcheur).

 

A la main, griffe à dents, couteau.

 

Pétoncles

 

 

4 cm dans la plus grande dimension 


 

Toute l'année.

 

Quantité non limitée.

 

A la main (recommandé), au râteau (largeur maxi 35cm, longueur maxi des dents 7cm), griffe à dents.


 

 
   
     
 

 

 

 
     
 

LES MOLLUSQUES

 

CEPHALOPODES

 

Les céphalopodes :

 

Sèches

Calmars

 


 

Les céphalopodes (Cephalopoda, du grec képhalé, la tête, et pous, podos, le pied) sont des animaux de l'embranchement des mollusques, dont le pied, divisé en bras, surmonte la tête.

 

Peu de céphalopodes disposent d'un nom vernaculaire, cependant hormis quelques céphalopodes, ils peuvent être, selon leurs caractéristiques, désignés par un nom générique. Ainsi les espèces nommées pieuvre, calmar, où seiche sont des céphalopodes.

 

Cephalopoda peut être considéré comme un clade à proprement parler, présentant comme synapomorphie la plus évidente la présence de tentacules préhensiles. Leur tête, distincte de la masse viscérale, comporte un véritable cerveau contenu dans un crâne cartilagineux; des yeux perfectionnés, un bec corné, etc. Leur pied, qui s'attache à la tête, est divisé en bras munis de ventouses. Le manteau ventral, contractile, constitue avec le siphon un puissant organe de locomotion.

 

Les céphalopodes existent depuis la fin du Cambrien, il y a 500 millions d'années. Les céphalopodes actuels sont des prédateurs marins. Ils se nourrissent de mollusques, de poissons, et de crustacés. Ils tiennent leur proie avec leurs bras, et la déchiquettent avec leur bec corné. Quand ils sont sédentaires, on peut facilement repérer leur présence par l'amas de coquilles vidées devant leur trou.

 

La teuthologie est la branche des sciences naturelles qui étudie les céphalopodes du point de vue phylogénétique.

 

 Les céphalopodes 

 

 

Tailles mini


 

Périodes

de pêche


 

Quantités

 

Moyens et outils autorisés

 

Calmars

 

 

 

12 cm


 

 

Toute l'année

 

Non limitée

 

Epuisette, ligne, fourche

 

Sèches

 

10 cm

 

 

 

Toute l'année

 

Non limitée

 

 Epuisette, ligne, fourche

 

Planche de Ernst Haeckel concernant les céphalopodes

 


   
     
 

 

 

 
     
     
 

 

LES MOLLUSQUES


GASTEROPODES

 

Les gastéropodes sont des mollusques qui possédaient primitivement une symétrie bilatérale qui se trouve profondément altérée dans les espèces actualles.

Le corps mou, non segmenté, dépourvu d’appendices articulés, se divise en trois grandes régions: la tête, le pied, organe musculeux ventral, servant à la locomotion et la masse viscérale.

 

Cette dernière est enveloppée d’un tégument, le manteau dont la face externe et le bord de l’ouverture sécrétent la coquille. Le manteau forme un repli qui délimite la cavité palléale, irreguée par l’eau et dans laquelle baignent les branchies chez les Gastéropodes aquatiques.

 

Les gastéropodes 

 

Ormeaux

Bulots

Bigorneaux


 Les gastéropodes

 

 

Tailles mini


 

Périodes

de pêche


 

Quantités

 

Moyens et outils autorisés

 

Ormeaux

 

 

 

9cm


 

 

Du 30 septembre au 1 mai, 3 jours avant et 3 jours après une pleine lune ou nouvelle lune.

 

Limité à 12 individus (par jour et par pêcheur).

 

Pêche à pied uniquement, à la main (recommandé), couteaux, croc, tournevis, pêche sous-marine interdite.

 

Bulots

 

4,5cm


 

 

 

Toute l'année

 

Limité à 100 individus (par jour et par pêcheur).

 

A la main, râteau (largeur maxi 35cm, longueur maxi des dents 7cm), griffe à dents.

 

Bigorneaux

 

 

2 cm


 

 

 

Toute l'année

 

Quantité non limitée

 

A la main,

couteaux,

Croc

 

Départ pour la pêche vers 1910


 

 

CPA LPM collection 1900, départ de pêche au Mont Saint Michel

 

CPA LPM collection 1900, départ de pêche à Coutainville

 

CPA LPM collection 1900, départ de pêche à Reville


CPA LPM collection 1900, départ de pêche au Mont Saint Michel


CPA LPM collection 1900, départ de pêche à Coutainville



   
     
 

 

 

 
     
 

 

La moule de pêche provient de Saint-Vaast-La-Hougue mais aussi en particulier de Barfleur.

 

Fixée à un support solide par des filaments particuliers de protéine, véritable colle naturelle, le byssus, la moule filtre des quantités invraisemblables d’eau de mer afin d’en retirer sa nourriture, c’est à dire toutes les particules nutritives en suspension dans la mer.


 LES MOULES

Nom usuel 
Moule

Noms régionaux

Mouille, Moucle

Meskl, Mouscouliona

Nom en anglais  Common mussel
Taille commune 4 à 5 cm
Taille maximale 7 à 8 cm
Maturité sexuelle 8 mois
Durée de vie 10 ans
Profondeur De -6 à -9 m
Sédentaire  Stationnaire en France
Pêche autorisée

Oui

Toute l'année

Tailles mini 4cm

Quantités

Limité à 350 individus ou 5 litres (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

A la main, griffe à dents, couteau
 
 

 

La moule est capable de quelques faibles mouvements en se « hissant » avec de nouveaux filaments de byssus tout en coupant ceux qui gênent sa progression. La moule vit de la limite supérieure des hautes mers jusqu’à une dizaine de mètres de profondeur.

 

Dès l’âge de 6-8 mois en conditions favorables, les moules sont soit mâles, soit femelles, et la période de reproduction s’étend en général de Mars à Mai

 

 


 

 
Mouliere de Donville les bains, photos d'Agnes
 
     
   
     
 

 

 

 
     
 

 

Pécheurs de grèves CPA 1900


 

Engins de pêche à pied

 

Les paniers de pêche


Hotte de pêche en osier

 

Hotte est idéale pour la pêche à pied en bord de mer. Etrilles, tourteaux, homards, coquillages et poissons plats prendront place dans ce panier ...

 

Panier de pêche en rotin

 

KIT PECHE A PIED AMIAUD PANIER GARNI

Panier pêche pour coquillage


 

   
     
 

 

 

 
     
 

Lexique du p’tit pêcheur

 

Âge de la marée : Retard entre le maximum d'amplitude de la marée et le maximum d'action des astres.

Amplitude : Différence entre la hauteur d'une pleine mer ou d'une basse mer et le niveau moyen. Ce terme est souvent utilisé à tort pour désigner le marnage.

Appât : morceau de poisson ou de crustacés qui sert à attirer des animaux afin de les capturer

Art dormant : nom donné aux outils de capture

qui reste statique

Art traînant : nom donné aux engins de pêche que l'on tracte ou traîne

Basse mer : Niveau le plus bas atteint par la mer au cours d'un cycle de marée.

Benthique : adjectif donné à une espèce vivant au

contact du fond

Bulotier : navire pratiquant la pêche aux casiers pour capturer les bulots

Chalut : filet en forme d’entonnoir remorqué

par un bateau

Chalutier côtier : navire pratiquant la pêche au chalut dont la durée n’excède pas 4 jours de mer

Chalutier hauturier : navire pratiquant la pêche au chalut dont la dure en mer est supérieure à 3 jours

Caseyeur : navire pratiquant la pêche aux casiers pour capturer les crustacés

Coefficient de la marée : Quotient du demi-marnage dû aux composantes semi-diurnes par l'unité de hauteur. Il est exprimé en centièmes. Les valeurs des coefficients correspondent aux pleines mers de Brest.

Coquillard : navire pratiquant la pêche à la drague pour récolter les Coquilles Saint-Jacques

Cordier : navire pratiquant la pêche à la ligne ou corde pour capturer les poissons

Courant : Déplacement horizontal de particules d'eau de mer, caractérisé par une direction et une vitesse.

Démersale : adjectif donné à une espèce ayant un lien avec le fond

Dériver : s’écarter de sa direction au gré des courants et du vent

Échelle de marée : Support graduée servant à lire directement la hauteur de la marée par rapport au "zéro de l'échelle", situé de préférence au niveau du zéro hydrographique.

Estran : Bande côtière comprise entre les niveaux atteints par les plus hautes mers et les plus basses mers, alternativement émergée et submergée.

Étale : Intervalle de temps pendant lequel le niveau de la mer reste sensiblement stationnaire.

Fileyeur : navire pratiquant la pêche aux filets

pour capturer les poissons

Gisement : zone de pêche au fond de la mer

Goulotte : ouverture étroite d’un casier

 

 

Hameçon : crochet pointu qu’on met au bout d’une ligne et qu’on garnit d’un appât pour attraper un poisson

Immerger : plonger quelque chose dans l’eau

Intervalle : Temps qui sépare une pleine mer et une basse mer consécutives.

Laisse : Trace au sol laissée par la pleine mer ou la basse mer.

Lester : mettre du poids (plomb) sur le bas du filet pour qu’il reste droit

Leurre : appât artificiel (plastique) souvent en forme de poisson que l’on fixe sur l’hameçon

Ligneur : navire pratiquant la pêche à la ligne

Marée : Mouvement à allure périodique du niveau de la mer, dû aux effets sur les particules liquides de l'attraction gravitationnelle exercée par la Lune et le Soleil.

Marégramme : Graphique représentant les variations du niveau de la mer, en un lieu, en fonction du temps.

Marnage : Différence de hauteur entre une basse mer et une pleine mer successives.

Morte-eau : Période pendant laquelle le marnage passe par un minimum.

Moulier : navire pratiquant la pêche à la drague

pour récolter les moules

Nappe : portion de filet en maille

Ouïe : ouverture branchiale située sur le côté de la tête des poissons

Palangrier : navire pratiquant la pêche à la palangre ou aux cordes

Pélagique : adjectif donné à une espèce vivant en pleine eau

Perche : barre de métal fixée au filet

Perchiste : navire pratiquant la pêche à la perche

Pleine mer :

Niveau le plus élevé atteint par la mer au cours d'un cycle de marée.

Revif : Période comprise entre une morte-eau et une vive-eau pendant laquelle l'amplitude de la marée augmente.

Type de marée : Classification de la marée selon l'importance relative des composantes diurnes et semi-diurnes.

Vive-eau : Période pendant laquelle le marnage passe par un maximum.


 

   
     
 

 

 

 
     
 



 Mactres 

Nom usuel 
 Mactres
Noms régionaux

Clams, Myes

Praire plate,

Palourde plate

Nom en anglais Quahog, Hard shell-clam
Taille commune 8 à 8,5 cm
Taille maximale 13 cm
Durée de vie + de 10 ans
Profondeur  De -1 à -15 m
Sédentaire

Oui

Très sensible aux pollutions
Pêche autorisée .Toute l'année
Tailles mini 7cm

Quantités

 Limité à 100 individus (par jour et par pêcheur)

Moyens et outils autorisés

Fourche, pelle triangulaire, griffe

à dents, râteau à coques.

 

 

 

Les myes, mactres, clams sont de très gros coquillages qui sont enfoncés profondément dans le sable. Les trous qui les trahissent sont à la mesure de leur taille. Ils peuvent être trouvés lors des marées basses, mais de fortes amplitudes. Les jets d'eau qu'ils provoquent lorsqu'on se rapproche d'eux sont importants et les font surnommer "pisse en l'air". Là, pas question de sel pour les faire monter à la surface, mais une bonne bêche pour réussir à les dégager.

 

Ce sont, là aussi, de savoureux coquillages, quoique un peu plus coriaces que la palourde ou la praire. La taille de l'animal rebute parfois certains.

   
   
     
 

 

 

 
     
 


 Palourdes bleues 

Nom usuel 
Palourde bleue
Noms régionaux Coque bleue
Pêche autorisée Toute l'année
Tailles mini 3,8cm

Quantités

 Limité à 100 individus (par jour et par pêcheur)

Moyens et utils utorisés

 Fourche, pelle triangulaire, griffe à dents, râteau à coques.
.
 

 

Ils sont moins nombreux aujourd'hui, ceux qui descendent dans l'eau, immergés jusqu'à la taille. Armés d'une fourche courbe aux nombreuses dents rapprochées, parfois caparaçonnée de zinc et de grillage, ils creusent le fonds pour en extraire les délicieuses palourdes à la coquille sombre. On raconte que certains y auraient trouvé d'anciennes monnaies ...et des armes plus récentes.

 

Là où cela peut se gâter, c'est quand il s'agit de les faire dégorger une nuit pour les débarrasser du sable qu'elles contiennent parfois. On les place dans un seau empli d'eau de mer toute une nuit et ...on met sa santé en péril. En effet, l'eau de mer stagnante ne met pas plus d'une heure ou deux pour se transformer en véritable bouillon de culture, source de germes en tous genre : Il est alors impératif d'éviter de manger ces palourdes crues.

 



 

 

  La péche a pieds en 1900, CPA collection LPM 1900

 

 

 

   
     
 

 

 

 
     
 

 


 Palourdes grises 

Nom usuel 
Palourde grise
Noms régionaux Flie, Blanchet

 Chirla, Clouhissa

Nom en anglais  Grooved carpet shell
Taille commune 4 à 5 cm
Taille maximale 8 cm
Durée de vie 20 ans
Profondeur De -5 à -10 m
Sédentaire Oui
Pêche autorisée Toute l'année
Tailles mini 4 cm

Quantités

 Limité à 100 individus (par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

 Fourche, pelle triangulaire, griffe à dents, râteau à coques


 

De forme ovale, la coquille solide de cette palourde mesure en moyenne 10 cm. Cette espèce s’établit dans les fonds sableux et vaseux à partir de la zone intertidale jusqu’à 10 m de profondeur.

 

La palourde grise est la meilleure, reconnaissable aux stries concentriques de sa coquille. Il existe également une palourde blanche, non striée, mais dont la chair est moins agréable que celle de la grise

 

 

Matériel utilisé :

 

On utilise en général une fourche à 2 branches, appelée tout simplement "fourche à palourde".

 

Mais il est également possible d'utiliser rateaux, pelles et autres accessoires, provenant généralement du jardinage.

 

Vous devrez également vous munir d'un panier où vous déposerez vos palourdes. On conseille vivement de les recouvrir d'algues humidifiées afin qu'elles se conservent pendant la partie de pêche, surtout en période de fortes chaleurs

 

Une casquette permet également d'éviter les insolations...

 

Attention aux personnes qui souffrent de problèmes de dos, cette pêche n'est pas pour elles (vous devrez souvent vous baisser pour mieux détecter les marques...)

 

Les meilleurs coins :

 

La palourde aime les fonds vaseux et sableux, spécialement avec beaucoup de cailloux. Vous la trouverez donc tout particulièrement dans les zones de sable entre des couloirs de roche. La proximité des parcs à huîtres est souvent propice à la présence de ce coquillage.

 

La technique de pêche :

 

Les palourdes se pêchent à marée basse, sur l'estran, lorsque les fonds où elles reposent se découvrent. Elles sont alors enfoncées dans le sable et l'on peut les repérer grâce aux marques qu'elles laissent en surface. Notez bien que les palourdes "mâles" et "femelles" ne laissent pas la même marque sur le sable.

 

Les palourdes dites "femelles", les plus répandues. Elles forment une marque en 8 à la surface du sable, facilement reconnaissable

 


La pêche des palourdes:

 

La palourde est un coquillage qui possède un long organe tubulaire à orifices d'entrée et de sortie séparés qui va jusqu'en surface pour pomper l'eau riche en éléments nutritifs (phytoplancton).

 

Sa pêche, bien que très simple, demande toutefois un minimum de connaissances, étant donné qu'il faut savoir reconnaître les marques laissées en surface par le coquillage quand il s'enfonce dans le sable. On peut bien sûr effectuer une recherche au hasard en grattant systématiquement le sable, mais cela supprime tout le plaisir de cette pêche...

 

On distinguera 2 espèces de palourdes, que l'on nommera "à tord" "mâles" et "femelles", noms souvent donnés à ces 2 espèces dans l'est du Cotentin 

 

A gauche, la palourde "mâle", très strillée

et plus grosse que la palourde "femelle"

à droite

 

 

  Les palourdes"femelles"Marque en 8

 

  Les palourdes dite "mâle" Forme deux petits trous distincts à la surface du sable


 

Il ne reste plus alors qu'à positionner la fourche à quelques centimètres de la marque et à creuser à environ 10 cm de profondeur

 

Les palourdes dite "mâle". Déjà, il faut savoir qu'elle est beaucoup moins répandue que la femelle. De taille supérieure, elle forme deux petits trous distincts à la surface du sable, moins évidents à repérer que celui de la femelle.

 

 

 
   
     
 

 

 

 
     
 

 

 

Pratiquer

une pêche respectueuse

 

Bien pêcher ? C’est :

 

- Respecter les tailles minimales de capture fixées par la réglementation (préservation des espèces) ;

-Pêcher des spécimens vivants immergés ou récemment émergés ;


 

- Replacer les cailloux retournés dans leur position initiale et ainsi respecter la faune (le retournement provoque une perte de biodiversité de l'ordre de 30 %, ce qui est considérable) ;

- Ne pas prélever des femelles ayant des œufs ;

- Rafraîchir les coquillages lors de la pêche ;

- Si on utilise les algues pour protéger les coquillages pendant le transport, ne pas les arracher mais les couper au couteau à 10 cm de leur base ;

- Ne pas utiliser des outils destructeurs pour le milieu. Il faut utiliser des outils homologués ;

- Ne pêcher que le nécessaire à sa consommation pour ne pas piller la ressource ;

- Ne pas vendre les produits de la pêche à pied. Cela est strictement interdit.


Attention, la pêche à pied est permise uniquement du lever au coucher du soleil.

 

Quelques conseils de sécurité pour le pêcheur :

 

Respecter les interdictions d’accès et tenir compte des avertissements (panneaux, affiches) placardés près des accès au platier ou sur les panneaux d’affichage de la mairie du lieu de pêche ;


- Prendre connaissance de l’heure de la marée montante (presse locale, indicateurs de marée chez les marchands de journaux, office de tourisme) ;

- Préférer une zone de pêche contrôlée au niveau sanitaire. Toutes ne le sont pas. D’une manière générale, éloignez-vous des milieux présentant des risques de contamination : rejets et écoulements suspects, ports, zones de mouillages et estuaires ;

- Ne pas aller pêcher seul et prévenir quelqu’un de l’endroit et de l’heure du retour ;

- Se méfier des zones où il n’y a personne ;

- Ne pas manipuler d’objet suspect, ne pas poser les pieds dessus (déchets dangereux) ;

- Emporter une boisson pour éviter la déshydratation ;

- Prévoir des vêtements et chaussures adaptés ;

- Penser que le téléphone portable ne fonctionne pas toujours ;

- Se renseigner localement sur les endroits infranchissables à marée haute ;

- Estimé le temps que l’on va passer sur l’estran, y compris pour revenir au point de départ sécurisé.


Tableau des outils de pêche à pied

Planche gravée de Duhamel du Montceau, Traité des pesches, 18e siècle

 


   
     
 

 

 

 
     
 

 

Réglementation

de la pêche des poissons

 

L’activité de "pêche de loisir maritime" est réglementée, et cela ne date pas d'hier puisque le premier texte de loi concernant ce loisir a vu le jour en 1852 sous NAPOLEON III. Aujourd'hui le décret n°90-618 du 11 juillet 1990 version consolidée le 21 juin 2009 est le texte principal qui réglemente la pêche maritime de loisir.

 

La Manche a été le premier Département de France qui a vu arriver une réglementation spécifique à ses côtes


Poissons

Nom usuel Quantités Tailles mini Moyens et outils autorisés Pêche autorisée
Anguille Non limité 40 cm Ligne, nasse (une), paillot, palangre Du 1/1 au 15/8
Bar Non limité 36 cm Ligne, palangre, épuisette, paillot Toute l'année
Chinchard Non limité 15 cm Ligne, palangre Toute l'année
Congre Non limité 58 cm Ligne, palangre, gaffe, paillot Toute l'année
Lançon Non limité 6 cm Râteau à lançon, (80cm de larg.maxi, dents de 13cm espacées de 4cm), pelle, fourche
Toute l'année
Lieu jaune Non limité 30 cm Ligne, palangre Toute l'année
Maquereau Non limité 20 cm Ligne, palangre Toute l'année
Mulet Non limité 30 cm Ligne, palangre, haveneau, bichette à cornes, épuisette. Toute l'année
Orphie Non limité 30 cm Ligne, nasse (une) Toute l'année
Plie Non limité 27 cm Ligne, palangre, râteau à sole, haveneau, bichette, épuisette, paillot Toute l'année
Saumon 1

70 cm

du 15/3 au 15/7

50 cm

du 15/7 au 15/10

Ligne, palangre Du 15/3 au 15/10 entre le lever et le coucher du soleil (en baie du Mont St-Michel, du 5 juillet au 31 août - taille comprise entre 50 et 70 cm).
Sole Non limité 24 cm Ligne, palangre, râteau à sole (larg.maxi 130cm, dents de 20cm espacées de 7cm), haveneau, bichette, épuisette, paillot Toute l'année
Truite de mer Non limité 23 cm Ligne, palangre Toute l'année


   
     
 

 

 

 
     
 

 

 

  HUITRES CREUSES 

Nom usuel 
Huitres creuses  

Noms régionaux


Nom en anglais   Giant cupped oyster
Durée de vie  30 années
Profondeur  
Sédentaire  
Pêche autorisée

Oui  

Du 1er septembre au 30 avril

Tailles mini  7cm dans la plus grande dimension

Quantités

 Limité à 72 individus

(par jour et par pêcheur)

Moyens et outils autorisés

  A la main, couteaux, tournevis, crocs à dents.
 
 

 

L'huître est composée de deux valves (coquilles)

 

Le rôle du manteau :

 

C'est ce fin voile de chair qui assure la croissance et le développement de la coquille du mollusque. Il contribue aussi à la fabrication de la nacre qui en recouvre l'intérieur.

 

La charnière commande l'ouverture de l'huître tandis que le muscle adducteur la maintient fermée. Les branchies ont quant à eux deux rôles bien distincts,  la respiration et l'apport des matières nutritives jusqu'à la bouche de l'huître.

 

Si une huître est bien ouverte, il arrive qu'on voie encore battre le coeur de l'huître qui se situe juste au-dessus du mu


 

 
 
     
   
     
 

 

 

 
     
 

 

Les touristes le nomment "vigneau", quand ce n'est pas "escargot de mer".


 Le bigorneau

Nom usuel

Le bigorneau

Nom local

Vigneau, Brelin noir

Bigorne, Vignot

Bigoureounen

Nom anglais

Periwincle

Taille commune 1 à 2 cm
Taille maximale 3 cm
Durée de vie
Sédentaire
Pêche autorisée  Toute l’année
Tailles mini

Quantités

 Non limité

Moyens et outils autorisés

 

 

Cet humble mangeur de goé-mon a la coquille bien noire, tandis que ceux que l'on fait venir de la péninsule ibérique sont plus gris, et souvent bien plus gros. On dit aussi qu'ils seraient moins bons... Il est relativement facile d'en trouver. On peut aussi aimer ceux du vivier et du poissonnier, le tout est qu'ils soient bien vivants.

 

La coquille, presque noire et lisse, enroulée de façon régulière permet de reconnaître facilement le bigorneau. Ce gastéropode herbivore broute les algues. Il se trouve ainsi dans les endroits rocheux, souvent dans les mares et flaques. Les jeunes individus, installés en haut, laissent le bas du jusant aux plus vieux. Ce seront ces derniers qui atteindront 3 cm.

 

 

 


 

Leur dégustation demande une certaine dose de patience. Après avoir extirpé l'animal de sa coquille avec une aiguille, retiré l'opercule, leur goût fin en fait un hôte indispensable du plateau de fruits de mer.

 

Pêche a Coutainville, CPA LPM 1900


   
     
 

 

 

 
     
 

 

Les « Pieds Rouges »

Extrait du chapitre concerné,

dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois,

de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre,

Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.


Les pieds-rouges récoltent dans la baie du Mont-Saint-Michel le varech sur le rivage et pêchent sur les vastes étendues découvertes par la marée...

 

Pêche à la fourche, à la fouine…

 

L’estran du Mont-Saint-Michel est immense, même s’il faut éviter les sables mouvants. Le pêcheur, appelé ici pied-rouge, ce qui exprime bien la dureté du métier, peut se contenter de la récolte des coques ou de praires à l’aide de fourches à moins qu’il ne dispose d’un cheval pour labourer le sable et la vase.

 

Engins de pêche à pied

 

La griffe à dents

 

Composée d’une extrémité au maximum de 4 dents recourbées d’une longueur maximum de 15 centimètres et espacées de 2 centimètres au minimum.

 

Griffes

 

Panier pêche pour coquillage

 


 

 

Il peut aussi pourchasser la crevette grise à l’aide d’une chevrette ou bichette, filet carré fixé sur un "bout" et tendu grâce à deux manches de bois en X recourbées à la base pour glisser sur le sable. Il peut aussi utiliser une "fouine", foëne ou fane, harpons primitifs destiné à la chasse des poissons plats dans les trous d’eau. Nécessitant un habile coup d’œil, cette méthode laisse souvent la place à l’utilisation d’un râteau de bois dont l’écartement des dents est l’objet de multiples litiges avec l’administration maritime. Cette pêche des poissons plats peut aussi se pratiquer à l’aide d’un petit chalut, de seize mètres sur trois, traîné à l’aide de deux perches dans une trentaine de centimètres d’eau.

 

… au casier, au filet


D’autres types de pêche sont moins harassantes. Le pêcheur peut déposer des casiers ou bourraches, cloches en osier lestées de pierres, utilisés aussi pour la pêche côtière et mouillés par de petits navires, les "picoteux" entre les rochers. Ils permettent de capturer les crustacés et en particulier les homards appréciés des Anglais.


Pour toutes les catégories de poissons, il est possible de tendre des filets d’une hauteur de 5 mètres. La base est fixée avec des pierres, le sommet est attaché avec des pièces de liège pour qu’il s’élève en même temps que la marée.


Une dernière pratique consiste à tendre des lignes de fonds. Fixées aux extrémités par des pieux ou des pierres, ces lignes sont composées d’une corde maîtresse d’où partent les lignes souvent appâtées par des lançons pêchées dans la vase. À Hauteville-sur-Mer, elles sont nommées bélecs et les praticiens, les bélassons.


Petit complément


En dehors de la pêche, les "pieds rouges" peuvent compléter leurs revenus par la chasse. Le gibier visé est essentiellement constitué des oiseaux migrateurs comme les canards ou les oies sauvages. Si l’activité est déjà sévèrement réglementée, le braconnage est une activité courante à peine réprimée.


Le ramassage du varech constitue une autre activité complémentaire mais les paysans préfèrent souvent la tangue, une vase marine riche en minéraux et en micro-organismes récoltée dans la partie haute de la baie ou plus au nord dans l’embouchure de la Sienne.


Les « Pieds Rouges » collection CPA LPM 1900


 

 

 

   
     
 

 

 

 
     
 

 

Palangre ou ligne de fond


Corde reliant plusieurs hameçons. Elle doit être fixée sur le fond et balisée à chaque extrémité par des flotteurs portant le nom du pêcheur et être en dessous du niveau de mi-marée. La longueur des avançons est au maximum de 80 centimètres. Le nombre total de palangres est limité à 3. La somme des hameçons de l’ensemble des palangres ne doit pas dépasser 60. Son utilisation est interdite entre le 15 juin et le 15 septembre de chaque année dans la zone de balancement des marées sur tout le littoral du département de la Manche.

 

 

Engins de pêche à pied

 

Le râteau à coques 

 

Largeur à son extrémité : 35 centimètres maximum. Cette extrémité est composée de dents d’une longueur maximale de 7 centimètres et espacées de 2 centimètres au minimum


La ligne


Elle peut être tenue à la main ou fixée à une canne et ne peut être gréée qu’avec des hameçons plats ou des hameçons triples sur le leurre terminal. Écartement entre les pointes maxima de 23 mm.


Le croc 

 

Composé d’un manche et d’une tige recourbée en fer, ayant une longueur hors tout totale maxima-le de 150 centimètres

 


 

 
     
 

 

 

 
     
 

 

La fourche

 

Composée au maximum de 4 doigts dont les extrémités sont munies de dents de 20 centimètres de longueur maximale et espacées au minimum de 3 centimètres.

 

La balance

 

Filet fixé à un cadre circulaire ou rectangulaire, plongé à la verticale et remonté par une corde tenue depuis le bord. Le nombre de balance par pêcheur est de 2 engins.

 

La taille maximale du cadre est limitée à 70 cm de large et 90 cm de long, ou 60 cm de diamètre.

 

Le maillage minimal du filet est de 8 mm de côté ou 16 mm maille étirée

 

 

 

 

Engins de pêche à pied

 

Le râteau à lançons


Largeur maximale à son extrémité : 80 centimètres. Cette extrémité est composée de dents d’une longueur maximale de 13 centimètres et espacées de 4 centimètres au minimum.


La pelle triangulaire


Largeur maximale à son extrémité : 10 centimètres longueur maximale de la lame : 17 centimètres


La nasse


Longueur maximale : 1 mètre, maillage minimum : 16 millimètres étiré (8 millimètres de côté). Elle a une forme conique et présente une section ronde d’un diamètre maximum de 50 centimètres.

 

Elle doit être balisée et marquée au nom et prénom du pêcheur. Chaque pêcheur peut en utiliser une au maximum. Elle ne peut être utilisée que du 1er janvier au 15 août.

 

NASSE A POISSONS CHATS CATFISH ULTRA PERFORMANTE


Le couteau

 

COUTEAU A PALOURDES AMIAUD


Longueur hors tout maximale: 20 centimètres, largeur de lame maximale: 5 centimètres. Il est admis d’utiliser également un tournevis ou tout autre instrument ayant des longueurs et largeurs similaires.


 

   
     
 

 

 

 
     
 

 

L’épuisette ou bouquetout

 

Filet rond ou ovale monté sur un manche. Elle a un diamètre maximum de 50 centimètres et un maillage de 16 millimètres étiré (8 millimètres de côté).

 

 

Lanterne de plage

 

Boîte rectangulaire en bois brut fer-mée sur le devant par une vitre, con-tenant à l'intérieur une bougie.

 

L'ensemble positionné de façon verti-cal est fermé par une petite porte, munie de charnières métalliques.

 

Une poignée en bois sur le dessus de la boîte permet de saisir la lanterne.

 

Cette lanterne de plage fabriquée de façon artisanale était utilisée depuis au moins le 19ème siècle jusqu'au 3e quart du 20ème siècle pour la pêche aux lançons de nuit à la bougie, mais pouvait être aussi utile pour d'autres pêches nocturnes à pied ou embarquées.

 

Dimensions

Hauteur: 41 cm

Profondeur: 22 cm.

 

 

Engins de pêche à pied

 

Le haveneau

Ou  bichette à cornes

 

Filet de forme triangulaire monté sur deux perches qui se croisent.

 

Il a une longueur hors tout de 200centimètres et la largeur maximum de la ralingue du filet

 est de 200 centimètres.

 

Le filet a un maillage de 16 millimètres étiré (8 millimètres de côté). La ralingue du filet ne doit pas être lestée.

 

La bichette à lame

 

Filet de forme quadrangulaire monté sur une perche et une lame posée perpendiculairement à la perche. La lame a une largeur maximum de 200 centimètres et le filet un maillage de 16 millimètres étiré (8 millimètres de côté).

 

 

Le paillot

 

Dispositif permettant de maintenir des hameçons sur le fond. La longueur des avançons est au maximum de 80 centimètres. Les hameçons utilisés doivent être des hameçons plats. Le nombre total de paillots est limité à 60 par pêcheur. La zone de mise en place des paillots doit être balisée à chaque extrémité par des flotteurs portant le nom et le prénom du pêcheur et être en dessous du niveau de mi-marée. Son utilisation est interdite entre le 15 juin et le 15 septembre de chaque année sur tout le littoral du département de la Manche.

 

La gaffe


Longueur totale hors tout : 3 mètres Elle est composée d’une perche munie à son extrémité d’un hameçon plat.

 

 


   
   
 
     
 

 

 

 
     
 


La coquille Saint-Jacques fait partie de la famille des pectinidés. C'est un mollusque bivalve à coquilles inégales, aisément reconnaissable par une valve supérieure totalement plate et pourvue de côtes. Elle est de couleur rouge à brun, quelque fois rose ou tachetée.

 

Espèce hermaphrodite, la coquille Saint-Jacques ne possède qu'une glande génitale, appelée corail en gastronomie. Celui-ci est constitué de deux parties : l'une mâle, blanche ivoire (à ne pas confondre avec le pied); l'autre femelle, rouge orangée.

 

Coquilles saint Jacques

Nom usuel 
Coquilles

saint Jacques

Noms régionaux

Grand peigne, Vanne,

Gofiche, Krogen, Vieras

Nom en anglais

Scallop, Frill

Taille commune 10,2 à 13 cm
Taille maximale 17 voire 20 cm
Maturité sexuelle 2 ans
Durée de vie 15 à 20 ans
Profondeur De -20 à -50 m
Sédentaire  oui
Pêche autorisée Du 15 octobre au 15 mai au sud de Carteret, et du 1 décembre au 15 mars pour le reste du département.
Tailles mini 11 cm

Quantités

Limité à 30 individus

(par jour et par pêcheur).

Moyens et outils autorisés

A la main (recommandé), couteaux, épuisette, bouquetout.

 

 
 

 

Pourquoi  s'appelle t-elle Saint Jacques?


C'est une belle légende qui va naître au Moyen-Age. D'après ce que raconte Jacques de Voragine dans "La Légende Dorée", Saint Jacques Le Majeur, après l'Ascension du Seigneur, prêcha en Judée-Samarie, puis vint en Espagne. Il ne gagna dans ce pays que neuf disciples. Désapointé, il regagna la Judée, ne laissant que deux disciples pour continuer son apostolat. Après sa mort, ses disciples mirent son corps dans une barque qu'ils confièrent à la mer. Cette barque accosta en Galice, au royaune de la reine Louve qui finit par devenir chrétienne et offrit aux disciples son palais pour en faire une église. Et puis plus rien. Mais en 830, une étoile mystérieuse indiqua à un berger l'emplacement de la tombe de Saint Jacques sur les ruines du palais de Louve, recouvert par une friche.On exhuma les reliques du corps du saint et on nomma cet endroit "campos stella", le champ des étoiles. Des miracles commencèrent à se produire et des pélerins à affluer. Le roi Alphonse II décida donc la construction d'un sanctuaire qui devint l'un des quatre grands lieux de la chrétienté au Moyen-Age avec Jérusalem, Rome et le Mont Saint Michel ce qui incita les moines de Cluny à organiser dès le XIème siècle des pélerinages qui suivaient des chemins très précis ponctués d'hospices et d'asiles tenus par des monastères. Les pélerins placèrent leurs voyages sous le signes d'un symbole. Au début, les pélerins se contentèrent de coquillages qu'ils trouvaient sur la plage et qu'ils ramenaient chez eux comme souvenir.Car depuis l'Antiquité on portait des coquillages pour se préserver de la sorcellerie, du mauvais sort et de toutes sortes de maladies. L'iconographie chrétienne de la coquille n'apparait qu'avec le culte de Saint Jacques. Sans doute pour des raisons symboliques, la coquille s'est imposée comme attribut de l'apôtre et prit le nom de Saint Jacques. Petit à petit, cousue sur le chapeau, sur le sac ou sur le manteau, elle va devenir l'emblème, non seulement des pélerins de Saint Jacques de Compostelle, mais de tous les pélerins.


Saint Jacques Le Majeur, tiré du livre "Compostelle le grand chemin" de Xavier Barral I Altet, Découvertes Gallimard

En plus de son pouvoir protecteur, elle permettait de se distinguer des autres voyageurs, de boire dans les fontaines ou de demander l'aumone car à la vue de la coquille, la charité devient devoir.

 

Les anciens qui ne connaissaient que peu de variétés de coquillages - les huîtres et les coquilles Saint Jacques - en faisaient des symboles de la conception et de la fécondité. Il était l'attribut de Vénus, la déesse de l'Amour, que de nombreux tableaux montrent sortant de l'onde dans une coquille qui ressemblent à une coquille Saint Jacques géante. Les chrétiens en faisaient, eux, le symbole de la tombe qui enveloppe les corps avant leurs résurrections. Ces deux concepts renvoient à l'image de la barque où l'on expose les nouveaux-nés marqués par le destin qui doivent naître une seconde fois (tel Moïse) et à laquelle l'on confie les morts pour leur voyage vers l'au-delà. Et nous revenons à la légende de Saint Jacques de Compostelle. Tout était en place pour la coquille prit le nom de Saint Jacques.

 
     
   

 

     
 

 

 

 
     
 

 

La coque est un coquillage fouisseur qui vit enfoncé de quelques centimètres sous le sable. Grâce aux siphons formant 2 petits trous à la surface, les co-ques se nourrissent en filtrant l'eau de mer.

 

Bombée et ronde, la coque a une coquille solide et rayée qui renferme une pe-tite noix blanche, charnue et un peu ferme, flanquée d'une minuscule crête orange, le corail.

 

  La coque commune

Nom usuel 
Coque

Noms régionaux

Rigadeau, Rigadelle,

Croque, Besourde,

Bigon

Nom en anglais Common,Edible,

Cockle

Taille commune 2 à 3 cm
Taille maximale 6 cm
Maturité sexuelle 2 ans
Durée de vie 10 ans
Profondeur De 0 à -5 m
Sédentaire  Non
Pêche autorisée Toute l'année
Tailles mini 3cm

Quantités

Quantités 500 individus ou 5 kg (par jour et par pêcheur).

 

Moyens et outils autorisés

A la main, râteau

(largeur maxi 35cm,

longueur maxi des dents 7cm)

Griffe à dents.

 

 
 

 

CPA LPM collection 1900