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Gare de Saint Cyr, collection CPA LPM 1900 | ||||||||
La ligne Saint-Cyr - Surdon La ligne Saint-Cyr - Surdon, longue de 160 kilomètres, est concédée le 7 avril 1855. Elle crée une nouvelle liaison, entre les chemins de fer de Rennes et Cherbourg, desservant le sud agricole de la Normandie, resté à l'écart des dessertes ferroviaires. La ligne traverse une région relativement vallonnée, formée de plateaux calcaires entaillés par des rivières. La traversée de ses vallées successives confère à la ligne un profil en dent de scie. En 1860, les travaux sont lancés en plusieurs points ; ils sont ralentis en 1862 par l'étude de la traversée difficile de la ville de L'Aigle, étalée dans la vallée de la Risle. La ligne atteint Dreux en juin 1864, puis L'Aigle en octobre 1866 et enfin Surdon en août 1867. Une seconde ligne d'Argentan à Granville par Flers et Vire, concédée par le même décret du 7 avril 1855, complète la précédente. Elle est achevée en juillet 1870. Afin d'assurer ce nouveau trafic, une seconde voie est posée entre Argentan et Surdon, sur la transversale Le Mans - Mézidon qui relie les deux tronçons.
Au départ de Saint-Cyr, le tracé est établi sur d'importants remblais de 146 000 et 216 000 mètres cubes, sur une longueur de six kilomètres, puis se rapproche de la vallée de la Mauldre. Il traverse plus loin la vallée de la Vesgre par un remblai de 224 000 m3 et de quinze mètres de hauteur. Peu avant Dreux, la ligne franchit la vallée de l'Eure par un viaduc en maçonnerie de dix-sept mètres de haut, formé de cinq arches de quinze mètres d'ouverture, prolongé par un remblai de quatorze à quinze mètres de haut et constitué de 278 000 m3 de terre. Le premier tronçon de Saint-Cyr à Dreux (59 kilomètres) est mis en service le 15 juin 1864. Quatre services quotidiens assurent la liaison avec Paris en deux heures quarante minutes. | ||||||||
Gares deservie :
- Fontenay-le-Fleury - Villepreux–Les Clayes - Plaisir–Les Clayes - Plaisir–Grignon - Villiers–Neauphle–Pontchartrain - Montfort–l'Amaury-Méré - Garancières–La Queue - Orgerus–Béhoust - Tacoignières–Richebourg - Houdan - Marchezais–Broué - Dreux | ||||||||
Le second tronçon de la ligne relie Dreux à L'Aigle, distantes de soixante kilomètres. Après Dreux, la ligne se poursuit, sans sinuosités notables mais avec un profil accidenté, sur le plateau calcaire argileux. Elle coupe les vallées de l'Avre, de l'Iton puis de la Risle (ou Rille). Les travaux, démarrés en 1862, rencontrent quelques difficultés, avec une suspension de plusieurs mois suite à un désaccord sur la dimension à donner à deux ouvrages franchissant des chemins vicinaux, et sont ralentis par des retards de mise à disposition des terrains, les propriétaires en interdisant l'accès avant les décisions du jury d'expropriation. L'édification des bâtiments des stations débute en 1864. Le tronçon est mis en service le 1er octobre 1866 : quatre omnibus quotidiens atteignent L'Aigle en quatre heures quinze minutes. | ||||||||
Gares deservie : - Saint-Germain-Saint-Rémy - Nonancourt - Tillières - Verneuil-sur-Avre - Bourth - Saint-Martin-d'Écublei - L'Aigle | ||||||||
Le troisième tronçon relie L'Aigle à Surdon, sur quarante-et-un kilomètres. Il côtoie et traverse plusieurs fois la Risle, franchit le faîte des Authieux par des tranchées et descend vers la vallée de l'Orne. La ligne approche le village de Surdon, et se joint trois kilomètres plus loin à la ligne Le Mans - Mézidon, où une gare de correspondance est prévue, sans ouverture au service voyageurs. Les travaux de terrassements ainsi que les ouvrages d'art sont adjugés dès avril 1864 et sont rapidement engagés. Mais leur avancée est là encore perturbée par des retards dans la mise à disposition des terrains. Ces travaux s'achèvent en 1866 et la pose des voies ainsi que la construction des gares est engagée.
Ce tronçon est ouvert le 5 août 1867 : les trains en provenance de Paris-Montparnasse atteignent Argentan au bout d'un voyage de 197 kilomètres durant six heures environ. Il connaît une rapide hausse de fréquentation, en particulier grâce aux correspondances assurées vers Le Mans et Mézidon, trafic en partie gagné sur les lignes Paris - Brest et Paris - Cherbourg. Dès 1868, ce trafic nécessite l'agrandissement des gares de marchandises et des dépôts des machines. Du 1er janvier 1860 au 31 décembre 1867, la Compagnie dépense 58 millions de francs à la construction de la ligne. | ||||||||
Gares deservie : - Rai–Aube - Saint-Hilaire-Beaufai - Sainte-Gauburge - Planches - Le Merlerault - Nonant-le-Pin - Surdon | ||||||||
Surdon la gare coté cour CPA collection LPM 1900 | ||||||||