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Image issu du site http://roland.arzul.pagesperso-orange.fr | ||||||||
1 Embarcadère du Maine 2 -Vanves — Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8- Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr | ||||||||
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La ligne de Versailles Rive-Gauche | ||||||||
Gare de l'Ouest construite en 1852.CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
L'empressement des frères Pereire à achever la ligne de Paris à Saint-Germain-en-Laye, ouverte en 1837, première ligne de chemin de fer au départ de la capitale, provoque la réflexion du gouvernement sur la maîtrise du développement du chemin de fer. Le ministre des Travaux publics estime qu'il n'appartient pas à la seule initiative privée de diriger ce développement. Des études étant en cours pour l'établissement d'un chemin de fer de Paris à Versailles, il projette alors la réalisation d'une ligne à l'initiative de l'État.
Les ingénieurs tracent une nouvelle ligne se détachant de la ligne de Saint-Germain à Asnières en suivant la Seine à distance. La ligne fait l'objet d’un projet de loi le 9 mai 1836, prévoyant la mise en concurrence et concession. Mais la commission parlementaire chargée d'étudier le dossier émet de nombreuses critiques, quant à la longueur de la ligne au vu de son détour par le nord, la cohabitation sur les voies de la compagnie de Saint-Germain ou encore la concentration dans un seul embarcadère à Paris. Le ministre, après tractations, accepte la création de deux lignes destinées à desservir Versailles, une par la rive droite et une autre par la rive gauche, en fonction de leur point de départ à Paris. Les deux chambres votent la loi, promulguée par le roi Louis-Philippe le 9 juillet 1836.
Les deux lignes de la rive droite et de la rive gauche sont adjugées le 26 avril 1837. La ligne de la rive gauche est concédée à MM. B.L. Fould, Fould-Oppenheim et Léo. Le cahier des charges apporte diverses précisions sur la ligne : quittant Paris du côté occidental de la rue d'Assas, elle doit traverser la rue de Vaugirard sur une arcade, sortir de la capitale par la barrière du Maine, passer en-dehors de Vanves, franchir le val de Fleury à Meudon, traverser le plateau de Bellevue, se développer sur les coteaux de Sèvres, traverser le val Doizu, passer au-dessous de Chaville et Viroflay, et aboutir à Versailles par la porte de Buc avec un terminus situé près de l'avenue de Sceaux, en deçà des bâtiments des écuries. Le tracé comptera au moins six gares, et les courbes ne doivent pas descendre en dessous de 700 mètres de rayon, avec une pente inférieure à 4 millimètres par mètre | ||||||||
Machine de 1904 Compagnie de l'Ouest. CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
Une ordonnance du 25 août 1837 approuve les statuts de la Compagnie de la Rive Gauche, constituée d'un capital de dix millions de francs, plus deux millions de francs d'actions conservées en réserve. La Compagnie a l'intention d'être la première à desservir Versailles, ce qui suppose une construction rapide de la ligne, mais les aléas des travaux ne lui permettent pas de réaliser cet objectif. Les travaux sont dirigés par Payen et Perdonnet. Ils sont particulièrement délicats après Clamart : le val Fleury impose la construction d'un imposant viaduc. Plus loin à Chaville, l'établissement de remblais hauts de seize mètres nécessite un apport volumineux de glaise et de sable
Une mauvaise gestion des acquisitions foncières qui provoque une multitude de procès et d'importants surcoûts à la construction provoque un rapide épuisement du capital. Les administrateurs se résignent et demandent alors l'aide de l'État. Après un débat houleux à la Chambre des députés le 1er août 1839, l'État accorde un prêt de cinq millions de francs, qui, avec la vente des actions en réserve, permettent de sauver l'entreprise. Afin de limiter les coûts de construction, le parcours dans Paris est également limité à la barrière du Maine
La ligne relie la barrière du Maine à Paris à la gare de Versailles-Rive Gauche le 10 septembre 1840, plus d'un an après l'ouverture de la ligne de la rive droite, ouverte le 2 août 1839. La nouvelle ligne est dirigée par Jules Petiet, mais elle est localement mal acceptée par un public qui comprend mal l'existence de deux lignes concurrentes, et la compare à un service de diligences, certes bien plus lent, mais moins onéreux et préféré des personnes craintives. « On nous jeta des pierres à notre arrivée dans la gare » relate Perdonnet | ||||||||
La compagnie augmente rapidement la vitesse des circulations et adapte la fréquence sur une ligne particulièrement empruntée durant l'été, avec quatorze départs par jour dans chaque sens. Certains trains ne s'arrêtent que dans les gares les plus importantes : Clamart, Meudon et Bellevue. Enfin, des circulations supplémentaires sont mises en route les jours de Grandes Eaux à Versailles ou durant les fêtes.
Toutefois malgré ses efforts, le trafic n'atteint pas celui de la ligne concurrente de la rive droite : en août 1842, on dénombre 96 000 voyageurs contre 143 116 sur l'autre ligne. La même année, la catastrophe ferroviaire de Meudon, des réparations onéreuses à entreprendre sur les remblais ainsi que sur le viaduc du Val Fleury à Meudon, qui nécessite une consolidation par le doublement du nombre de poutres, mettent la compagnie en difficulté. Celle-ci envisage même un temps de remplacer les locomotives par des machines fixes afin de diminuer les frais d'exploitation. Mais c'est plus sérieusement le rapprochement avec la compagnie concurrente dans un projet commun d'extension vers la Bretagne qui permet de pérenniser la ligne.
En 1852, la compagnie est rachetée par la nouvelle Compagnie de l'Ouest, tout comme l'est celle de la rive droite l'année suivante. | ||||||||
Embarcadère du Maine (gare primitive de la gare Montparnasse) Image issu du site http://roland.arzul.pagesperso-orange.fr | ||||||||
En quittant Montparnasse
Une fois franchi le passage supérieur, les trains passent devant le dépôt de Vaugirard. Créé en 1840 par les chemins de fer de Versailles Rive gauche, le dépôt est à l’origine une rotonde fermée. L’augmentation du nombre de voies de la ligne principale conduit à supprimer une partie de l’édifice, qui devint alors fermer
Du fait de l’augmentation du parc des machines, une extension est bientôt créée derrière la rotonde. Deux bâtiments rectangulaires sont construits de part et d’autre d’un pont transbordeur permettant la remise des machines. Les locomotives de plus en plus longues nécessitent également la construction d’une nouvelle plaque tournante
Mais le dépôt reste peu pratique, demandant de nombreuses manœuvres pour la rentrée et la sortie des machines. Aucune extension n’est possible dans l’environnement déjà fort urbanisé, et l’ensemble du dépôt est alors transféré a Montrouge, sur le trajet de la ligne Chartres par Gaillardon. Les travaux d’agrandissement de la gare Montparnasse effectué entre 1934 et 1939 amèneront à réutilise l’espace de Vaugirard pour le service de messagerie | ||||||||
Une 120 sortant des dépôts de Vaugirard CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
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Gare de Vanves Malakoff CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
1 - Embarcadère du Maine 2 -Vanves - Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8- Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr
| Transilien en gare de Vanves-Malakoff Florian Pépellin — Travail personnel | |||||||
Vanves
Ce village, connu dès 998, appartenait en 1163 à l'abbaye de Ste Geneviève qui, en 1247, affranchit les habitants.
L'église date de 1419.
En 1423, l'abbé qui était resté fidèle à Charles VII fut incarcéré par Henri IV, roi d'Angleterre.
François 1er, en écrivant à Charles V, prenait le titre de roi de France, seigneur de Gonesse et de Vanvres.
En 1815, les Anglo Prussiens prirent Vanves et y commirent de grands désordres, Wellington et Blücher y établirent leur quartier général.
En 1860, la réforme du Préfet Haussmann annexe dans l'actuel 15e arrondissement de Paris toute une partie du territoire de Vanves. Quelques années après, la scission du territoire communal introduite par la voie ferrée de la gare de Paris-Montpar-nasse aboutit à une nouvelle division de la commune désormais séparée de Malakoff.
L'actuelle ville du Sud parisien, de taille moyenne, représentait donc autrefois un vaste territoire rural. | ||||||||
Extérieur de la gare de Vanves Malakoff CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
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La gare est mise en service le 1er octobre 1883, après l'ouverture de la voie entre la gare de Paris-Montparnasse et la gare de Versailles-Rive-Gauche en 1840. | ||||||||
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Intérieur de la gare de Vanves Malakoff CPA LPM Collection 1900 |
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Malakoff
La commune de Malakoff est l'une des plus jeunes du département. Son territoire, longtemps champêtre et forestier, n'abrite que peu de maisons jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, juste des chemins transversaux et quelques remises à gibier. Ce territoire peu peuplé dépend de la paroisse de Vanves, sous le nom de « Petit-Vanves ».
Au début du XIXe siècle, sur les lieux où se développera bientôt Malakoff, les carrières ont fourni des pierres en abondance pour la croissance de Paris.
En 1845 naît une agglomération sous l'impulsion d'Alexandre Chauvelot, ancien rôtisseur fortuné qui se lance dans des opérations immobilières. Des terrains en friche sont alors vendus, par lots, à des ouvriers et employés qui y construisent des maisons. La zone urbaine achevée vers 1850, constituée de petites maisons individuelles, est baptisée "La Nouvelle-Californie".
Fleuron du parc d'attraction créé au lotissement de la Nouvelle-Californie, la reconstitution en plâtras de la Tour Malakoff donnera, en 1883, son nom à la nouvelle commune issue d’une séparation d’avec la commune de Vanves.
A partir de 1920, les rues de Malakoff ont été pavées, équipées de l'éclairage public et des égouts. Des logements sociaux, des écoles, des crèches, et une poste ont été construits à partir de 1930.
En 1971, a été inauguré le Théâtre 71 dont le nom rend hommage à la Commune de Paris. En 1972, a été créé le stade nautique intercommunal Châtillon-Malakoff.
Depuis les années 1980, l'activité industrielle basée à Malakoff et aux alentours a décliné. Le site Thomson-CSF de Malakoff et de Montrouge a été fermé en 1993.
Aujourd'hui, Malakoff se caractérise par la présence d'une trame urbaine mixte (pavillonnaire / collectif) et l'implantation du Fort de Vanves. | ||||||||
Intérieur de la gare de Vanves Malakoff CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
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Gare de Clamard CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
1 - Embarcadère du Maine 2 -Vanves - Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8- Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr
| Gare de Clamart - entrée Geralix — Travail personnel | |||||||
Elle est mise en service le 10 septembre 1840 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Paris-Montparnasse et la gare de Versailles-Rive-Gauche.
En 1904, il est fait appel à l'architecte A. Raguenet pour construire un autre bâtiment plus grand et situé de l'autre côté des rails. Cet architecte parisien, à qui on doit une importante documentation iconographique (Matériaux et documents d'architecture et sculpture, 1872-1921, 43 volumes), offre une nouvelle gare aux formes étonnantes et originales. Elle a été détruite vers le milieu du XXe siècle pour être remplacée par une gare plus moderne. | ||||||||
Intérieur de la gare de Clamart, cliché avant 1902 CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
Clamart Les premiers habitants de Clamart remontent à la Préhistoire comme l'indique la découverte, dans le bois de Clamart, du monument mégalithique appelé La Pierre-aux-Moines ainsi que d'outils en pierre polie. Son nom latin Clemartium était connu dès le VIIe siècle. Eglises, couvents, évêques ont possédé la terre de Clamart sous Meudon tour à tour. Quatre familles nobles étaient seigneurs « par partie » de Clamart. La plus célèbre est Cuigy ou Cuisy, dont l’un des représentants était l’ami de Cyrano de Bergerac : la pièce de Rostand lui accorde une place, et le vrai Cyrano déclare que c’est en revenant de chez lui qu’il a admiré la Lune attentivement et formé le projet de s’y rendre. Le cimetière dit « de Clamart », fameux pour avoir traditionnellement reçu les restes des condamnés à mort et en particulier des guillotinés de la Révolution, était en fait situé à Paris (5e) entre la rue du Fer-à-Moulin et la rue des Fossés Saint-Marcel. Il occupait un terrain sur lequel fut construit l'Amphithéâtre d'anatomie, dit de Clamart, à l'emplacement des anciens jardins de l’hôtel de Clamart, qui était en face, propriété de certains seigneurs de Clamart, lesquels avaient en outre fait élever une croix portant le nom de leur fief sur la place appelée aujourd’hui Poliveau. Le 27 mars 1794, Condorcet, célèbre philosophe et acteur important de la Révolution française est arrêté dans une taverne de Clamart alors qu'il fuit Paris suite au mandat d'arrêt prononcé contre lui par Hérault de Séchelles du parti des Jacobins. Le 3 juillet 1815, à la fin des Cent-jours, une vive fusillade s'engagea auprès de Clamart entre les Anglais placés sur les hauteurs de Meudon, Sèvres, Châtillon et le général Vandamme. Le résultat fut un certain nombre de prisonniers conduits à Paris | ||||||||
Extérieur de la gare de Clamard CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
Les premières photographies aériennes au monde, réalisées par Nadar en 1858 depuis un ballon, étaient des vues du Petit-Bicêtre, nom que portait alors le Petit-Clamart. Les Lettres de mon moulin, d'Alphonse Daudet, ont été rédigées lors du séjour de l'auteur à Clamart en 1865 (46 rue Paul Vaillant-Couturier - anciennement rue de Sèvre), en compagnie de son ami Paul Arène. Elles parurent initialement dans L'Événement sous le titre de Chroniques provençales, puis dans le Moniteur universel du soir . Lors du siège de Paris de 1870, Clamart fut fortement éprouvée. Le village fut en première ligne lors de la première et deuxième bataille de Châtillon, en septembre et octobre 1870. Le 1er juin 1961, dans le quartier des Monts, à la limite entre Clamart et Issy-les-Moulineaux, un glissement de terrain dû à l’effondrement de carrières de craie, suite à des pluies exceptionnelles, emporta 21 personnes dans la mort (avenue Courbarien, rue du Général Négrier...). 23 immeubles furent détruits. C'est au Petit-Clamart qu'eut lieu un attentat manqué contre le général de Gaulle, le 22 août 1962. | ||||||||
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Gare de Clamard CPA LPM Collection 1900 |
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L'hôpital Antoine-Béclère quant à lui, se situe au Petit-Clamart. C'est dans cet établissement que naquit le premier bébé-éprouvette de France, Amandine, le 24 février 1982, grâce à l'équipe dirigée par le professeur Émile Papiernik dans laquelle se trouvait René Frydman.
L'hôpital d'instruction des armées Percy se situe au Bas-Clamart ; Yasser Arafat ymourut le 11 novembre 2004 après une courte hospitalisation.
Le plateau de Clamart fut longtemps un espace agricole sur lequel on cultivait des petits pois. Les « petits pois clamartois » de par leur qualité furent à l'origine de la qualification culinaire « à la clamartoise » qui signifie qu'un plat est accompagné de petits pois frais.Dans la cuisine française, l'expression « à la Clamart » signifie accompagné d'une garniture aux petits pois (exemple : escalope de veau à la Clamart). Chaque année, Clamart organise sa fête des Petits pois au mois de juin, qui si elle n'a que peu de rapport avec la gastronomie, est prétexte à de nombreux rassemblements culturels, populaires et festifs. | ||||||||
Clamart côté cour , dirigeable naviguant au dessus de la gare CPA LPM Collection 1900 Intérieur de la gare de CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
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Meudon, la gare vers 1900 CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
1 - Embarcadère du Maine 2 -Vanves - Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8- Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr
| Gare de Meudon - entrée CC BY-SA 3.0 Geralix — Travail personnel | |||||||
Elle est mise en service le 10 septembre 1840 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Paris-Montparnasse et la gare de Versailles-Rive-Gauche.
La gare fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 15 janvier 1996 Meudon Le nom de Meudon Meodum est celtique, et signifie montagne de sable.
Epoque romaine À environ 4 kilomètres au sud-ouest de Paris, cette commune est établie sur des collines et au sud d'une boucle de la Seine. Les emplacements archéologiques prouvent que Meudon a été peuplée depuis des périodes néolithiques. Les Gaulois nommaient ce lieu Mole-Dum (dun), les Romains l'appelèrent Moldunum. | ||||||||
Meudon, la gare coté intérieur CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
Moyen Âge Le plus ancien seigneur connu de Meudon est le chevalier Erkenbold, en 1180. Au Moyen Âge, l'histoire de ville de Meudon est profondément liée à la famille de Meudon, une famille de la très ancienne noblesse française.
Bien qu'il n'y ait point de titre qui fasse mention des droits de l'abbaye de Saint-Germain à Meudon avant le treizième siècle, ce Monastère y possédait une Seigneurie au moins dès le douzième. Sur ce territoire se trouvait un vignoble appartenant à Jean Abbé de saint Victor.
En 1235 Simon Abbé de Saint Germain racheta les dîmes de bled et de vin du territoire de Meudon desquelles Étienne de Meudon jouissait. L'abbaye continua par la suite à racheter d'autres terres à Meudon
En 1333, Robert de Meudon était pannetier du roi, son fils Henri, en 1342, était le grand veneur.
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Renaissance
En 1539, la terre de Meudon appartenait au cardinal Antoine Sanguin, qui la laissa à sa nièce Anne de Pisseleu, maîtresse de François 1er.
Anne vendit Meudon pour une rente annuelle de 3 000 livres, au cardinal Charles de Lorraine qui, au XVIe siècle, fit bâtir un beau château. A son retour du concile de Trente, il y amena les quatre premiers capucins qu'on ait vus en France et leur fit bâtir un couvent. En 1574, le château échut au Balafré, Henri de Lorraine, duc de Guise, assassiné par les ordres de Henri III. Meudon fut vendu, en 1654, à Abel Servien, surintendant des finances sous Louis XIV. Son fils, en 1660, vendit la terre à François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, ministre de la guerre, qui consacra des millions à embellir les bâtiments et les jardins, surtout à la construction de la terrasse. En 1661, Louis XIV acheta Meudon pour son fils aîné Louis qui y bâtit un second château. En 1718, le château de Meudon appartenait à la duchesse de Berri, fille du régent, et en 1726 le domaine fut réuni à la couronne. La Convention conserva les deux châteaux de Meudon, et le comité de salut public y plaça des ateliers pour construire des machines, objets et matières utiles à la guerre.
En 1795 un incendie endommagea le vieux château, qui fut alors démoli en 1803. Napoléon 1er restaura l'autre, et Marie-Louise y séjourna avec son fils pendant la campagne de Russie. Le duc d'Orléans et le maréchal Soult l'habitèrent successivement.Après l'avènement de Napoléon III, le château fut occupé par les princes Jérome et Napoléon Bonaparte
Les restes actuels appartiennent à un bâtiment érigé par le Dauphin, fils de Louis XIV qui a brûlé lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871.
La cure de la paroisse Saint-Martin avait été attribuée en 1551 à François Rabelais. | ||||||||
Ateliers de Chalais CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
XIXe siècle
La compagnie d’aérostiers, créée par le Comité de Salut Public et organisée par les ateliers de Chalais-Meudon, prenait la part que l’on sait à la Bataille de Fleurus (1794). Le 28 juin 1799, le Directoire, supprime la compagnie d’aérostiers. L’École de Chalais-Meudon rouvre ses portes sous la direction de Charles Renard et sous le nom d’Établissement central de l’aérostation Militaire en 1876.
Le 8 mai 1842, déraillement puis incendie du train Versailles-Paris. Ce fut l'une des premières catastrophes ferroviaires dans le monde. À l’époque les portes étaient fermées à clé par les chefs de trains, d’où un terrible bilan : 55 morts. Dès lors les portes durent rester ouvertes en marche et cette disposition ne disparut qu’en 2003. Un évêque français prononça une homélie retentissante sur cette leçon que Dieu donnait à l'arrogance des hommes, et y vit un courroux du ciel contre les chemins de fer. Hélas pour lui, le même mois, le Vatican se dotait précisément d'un train pontifical sur l'initiative du pape Grégoire XVI. Parmi les victimes se trouvait l'amiral Dumont d'Urville et sa famille. Parmi les rescapés, le grand père de Marguerite Yourcenar (récit dans Archives du Nord).
Charles Verd de Saint-Julien a été maire de la Ville de Meudon au XIXe siècle. Il est notaire royal. Il est nommé maire de Meudon par Louis Napoléon Bonaparte, prince président en 1852. Suspendu durant une année, il restera ensuite premier magistrat de la cité jusqu'à la guerre de 1870. Il s'opposa notamment aux Bellevusiens lors de la construction de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Meudon. En 1864, il dote la commune de l'éclairage au gaz grâce à Napoléon Jérôme, hôte du domaine de Meudon. Meudon est par conséquent la première commune de banlieue à être dotée de l'éclairage public au gaz.
Les établissements de Galliera, sur la colline de Fleury, ont été fondés par la duchesse de Galliera pour le soin des personnes âgées et des orphelins. Les bâtiments ont été construits en 1885. | ||||||||
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Sévres Rive-Gauche, la gare CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
1 -Embarcadère du Maine 2 -Vanves - Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8- Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr | ||||||||
| Sèvres-Rive-Gauche entrée CC BY-SA 3.0 Geralix Travail personnel | |||||||
Elle est mise en service le 10 septembre 1840 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Paris-Montparnasse et la gare de Versailles-Rive-Gauche, puis elle a été démolie avant d'être reconstruite.
Sèvres-Rive-Gauche
Le bourg de Sèvres existait en 560, époque où Saint Germain, évêque de Paris, y guérit une malade et y bâtit l'église.
L'église, actuelle et mainte fois remaniée, date du XIIIe siècle. Il y avait un château seigneurial.
La manufacture de Sèvres y fut formée en 1750, par les fermiers généraux; ils la tenaient du marquis de Fulvi qui l'exploitait à Vincennes.
En 1756, madame de Pompadour fit transférer la manufacture de porcelaine de Vincennes à Sèvres. On l'installa à l'emplacement de la Guyarde, l'ancienne villégiature de Lulli.
En 1760, la Louis XV rachète la manufacture qui devient donc « royale ».
Le pont de Sèvres, qui était de bois, fut commencé en pierre en 1809 et terminé en 1820.
En 1815, les habitants de Sèvres, unis à quelques soldats essayèrent de résister aux Prussiens, qui occupaient Sèvres et le pillaient malgré la capitulation signée à St Cloud.
20 mai 1875 : après la signature à Paris de la Convention du Mètre, qui décida notamment de la construction d'un nouveau prototype de mètre étalon en platine iridié, celui-ci est déposé au bureau international des poids et mesures (BIPM) dans l'enceinte du Pavillon de Breteuil à Sèvres. Le gouvernement français « offrit ce bâtiment » au BIPM. Le pavillon principal était, alors, dans un état proche de la ruine, suite aux bombardements prussiens de la guerre de 1870. La rénovation fut donc prise en charge par le bureau international. | ||||||||
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Meudon, la gare de Bellevue CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
1 - Embarcadère du Maine 2 -Vanves - Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8- Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr
| Gare de Bellevue - bâtiment CC BY-SA 3.0
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Elle est mise en service le 10 septembre 1840 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Paris-Montparnasse et la gare de Versailles-Rive-Gauche.
Le nom de la gare est lié au Château construit au XVIII siècle pour Madame de Pompadour qu'on appela Bellevue en référence au magnifique panorama qui se découvre depuis cette propriété. De 1893 à 1934, la gare donnait la correspondance avec la station haute du funiculaire de Bellevue. Les installations actuelles datent des années 1930, lors du quadruplement des voies de la ligne Montparnasse - Versailles par Raoul Dautry dans les années 1930. | ||||||||
Meudon, la gare du funiculaire coté intérieur CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
Bellevue
En 1748, Louis XV achète un terrain situé sur le plateau de Meudon, entre le château de Meudon et celui de Saint-Cloud. Le directeur général des Bâtiments du Roi Le Normant de Tournehem complète la propriété en négociant des achats et des échanges avec des particuliers et des religieux, et le Premier architecte du Roi, Ange-Jacques Gabriel, propose des projets pour y construire une résidence de plaisance qui doit s'appeler Bellevue, en référence au magnifique panorama qui se découvre depuis cette propriété.
Dès l'année suivante, le Roi cède le terrain à Madame de Pompadour, qui s'adresse à son architecte, Jean Cailleteau dit « Lassurance » (Lassurance le jeune). Assisté par Jean-Charles Garnier d'Isle pour les jardins, ce dernier édifie très rapidement le château de Bellevue, dont les travaux sont achevés dès 1750. Alors même que la mauvaise qualité du sol exigea de profondes fondations, le chantier fut mené tambour battant : jusqu'à 800 ouvriers y travaillèrent. Louis XV venait lui-même surveiller les travaux, dînait rapidement sur place et s'entretenait avec les hommes de l'art. | ||||||||
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La gare de Chaville Rive gauche cote intérieur CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
1 -Embarcadère du Maine 2 -Vanves - Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8- Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr
La gare est mise en service le 10 septembre 1840 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Paris-Montparnasse et la gare de Versailles-Rive- Gauche. | | |||||||
Gare de Chaville-Rive-Gauche Parisdreux — Travail personnel | ||||||||
Chaville-Rive-Gauche
Au IXe siècle , l'évêque de Paris, Ichad ou Inchadus, crée un hameau appelé Inchadivilla pour la convalescence des patients de l'Hôtel Dieu. Progressivement, le nom a évolué et s'est transformé en Chadivilla, Cativilla et enfin Chaville.
En 1654, le secrétaire du roi chancelier de France Michel Le Tellier était seigneur de Chaville et de Viroflay. Son fils, Louvois, ministre de la guerre sous Louis XIV fit construire à Chaville un sublime château inspiré du Versailles de Louis XIII. Il remplace l'un des trois anciens châteaux féodaux. L'immense domaine avec bassins, jets d'eau, communs, étangs, forêt débordait sur l'actuelle commune de Viroflay, où se pratiquait l'élevage (dans le « parc aux vaches » qui deviendra « haras royal » puis quartier du Haras).
Le 21 janvier 1696, Louis XIV acquit cette terre pour son fils aîné, le grand Dauphin.
À la Révolution le château est vendu à un entrepreneur qui le détruit et en vend les pierres. Certaines de ces pierres serviront à construire la maison du maire Frémin, devenue aujourd'hui l'actuelle mairie. | ||||||||
La gare de Chaville Rive gauche cote intérieur CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
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La ville pris son essor lors de la construction de la Grande Route, qui reliait Paris au Château de Versailles, avec le développement de nouvelles activités (relais de chevaux, auberges....) Cette grande route a également permis aux Chavillois de prendre part à de nombreux événements nationaux : la marche révolutionnaire des Parisiens sur Versailles et le retour de la famille royale à Paris les 5 et 6 octobre 1789, le siège de Paris par les Prussiens pendant la guerre de 1870-1871, le passage de la deuxième division blindée en route pour libérer la capitale de l'occupation allemande le 24 août 1944.
Au XIXe siècle, la population a augmenté, pour atteindre 3600 habitants en 1900. Peu à peu, le centre ville s'est déplacé vers la Grande route, devenue aujourd'hui l'avenue Roger-Salengro. Un certain nombre d'édifices comme le groupe scolaire Paul-Bert, la mairie, l'église ou le marché ont été implantés le long de cet axe, qui a aussi servi d'appui au développement des quartiers du Petit Viroflay, du Bas Chaville, du Doisu, de la Pointe de Chaville.
Quelques industries comme : une brasserie, une usine métallurgique, des fours à chaux et surtout des carrières de calcaire ont pris un certain essor. Cependant, comme dans la plupart des villes du Sud et de l'Ouest de Paris, la blanchisserie a représenté l'activité la plus répandue depuis l'installation de la cour de Louis XIV à Versailles. En 1900, un tiers des Chavillois est occupé à laver, sécher et repasser le linge de la capitale.
Le tramway de Sèvres à Versailles à la station de Chaville, au tout début du XXe siècleAvec la construction de trois lignes de chemins de fer entre 1840 et 1902, ainsi que de la ligne du tramway de Sèvres à Versailles et le début du XXe siècle reliant Paris à Versailles, Chaville a vu son tourisme dominical se développer et a attiré de nombreux parisiens dans ses forets et dans ses restaurants et ses guinguettes.
Ses forêts donnèrent à Chaville une certaine renommée. Dans les années 1950, le bois et son muguet sont rendus célèbres par la chanson de Pierre Destailles "Tout çà parc' qu'au bois d'Chaville ". Chaque 1er mai de 1956 à 1968, les fêtes du muguet, qui se déroulaient sur une quinzaine de jours, attiraient de nombreux badauds. Les visiteurs pouvaient y croiser de nombreuses vedettes (Jean Carmet ou Annie Cordy), suivre le défilé de chars fleuris menés par la reine du muguet ou assister à diverses manifestations (défilés de mode, courses de moto-cross, corridas, match de football ou de catch).
Au cours du XXe siècle, quelques nouvelles industries et entreprises tertiaires s'installent à Chaville. La vocation résidentielle de la ville, dont l'origine remonte à la mise en vente par lots des grands domaines (lotissement du parc Fourchon), le Clos de la Source en 1923, se renforce. Villas atypiques, maisons en meulières, architectures néoclassiques, pavillons style années 1930, maisons ouvrières fleurissent alors. | ||||||||
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La gare de Chaville Rive gauche cote exterieur CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
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La gare de Viroflay Rive gauche cote intérieur CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
1 -Embarcadère du Maine 2 -Vanves - Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8-Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr | | |||||||
Gare de Viroflay-Rive-Gauche Geralix — Travail personnel | ||||||||
Elle est mise en service le 10 septembre 1840 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Paris-Montparnasse et la gare de Versailles-Rive-Gauche (renommée Versailles-Château en février 2012).
Viroflay-Rive-Gauche
Le nom de « Viroflay » viendrait du latin Villa Offleni ou du germain Villa Offlein. Une villa gallo-romaine, c'est-à-dire une vaste exploitation agricole dirigée par un notable (du nom d'Offlenus), aurait existé au fond de la vallée. Aucune trace n'ayant jamais été retrouvée, les historiens ignorent s'il s'agit d'une légende ou d'une réalité. Une rumeur circule que le nom de Viroflay viendrait d'une plante appelée giroflée, mais cette hypothèse à connotation poétique est peu vraisemblable.
Au Moyen-Age, les terres ont appartenu aux moines de l'Hôtel-Dieu de Paris.
Érigée en paroisse au XVIe siècle, Viroflay est rachetée en 1695 par la famille royale à la veuve du chancelier Michel Le Tellier, marquis de Louvois, seigneur de Chaville et de Viroflay. Son fils est alors secrétaire d'État à la guerre du roi (un poste qu'il a hérité de son père) : il deviendra chef de l'armée royale après la mort de Turenne. Louis XIV incorpore Viroflay dans le domaine des chasses royales, le Grand Parc. Viroflay est donné au Grand Dauphin, qui possède le château de Meudon. Quelques aristocrates y construisent des résidences proches des forêts riches en gibier. La paroisse restera "royale" jusqu'à la Révolution.
Du XVIIe au XIXe siècles, Viroflay connaît une importante activité de blanchisserie grâce à la présence d'eaux vives (ru de Marivel, ruisseaux descendant des collines) et à la proximité de la Cour et de la ville de Versailles.
1839 : arrivée du chemin de fer en gare de Viroflay-Rive Droite. Par la suite, en 1840 et 1902, deux autres lignes de chemin de fer relieront Viroflay à Versailles et Paris. De banlieue de Versailles, Viroflay devient banlieue de Paris.
La devise de la ville est : « Lux mea lex » (La lumière est ma loi).
La municipalité de Viroflay, comme celle de Chaville, fidèle au souvenir du secrétaire d'État à la guerre de Louis XIV, composa son blason urbain en faisant honneur à Michel et à son fils François-Michel Le Tellier, marquis de Louvois, dont les armes figurent dans la partie gauche (« premier parti ») : trois étoiles d’or et trois lézards d’argent. Dans la partie droite (« second parti »), la fleur de lys rappelle la possession par Louis XIV du domaine et le chêne fait allusion au chêne de la Vierge. Un logo de la commune représentant les Arcades existe depuis quelques années. | ||||||||
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La gare de Viroflay Rive gauche cote intérieur CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
La gare de Viroflay Rive gauche cote intérieur CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
La gare de Viroflay Rive gauche cote intérieur CPA LPM Collection 1960 | ||||||||
La gare de Viroflay Rive gauche cote intérieur CPA LPM Collection 1980 | ||||||||
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La gare de Versailles Chantieren 1902 CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
1 -Embarcadère du Maine 2 -Vanves - Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8 -Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr | | |||||||
Versailles-Chantiers Ville nouvelle, créée par la volonté du roi Louis XIV, elle a été le siège du pouvoir politique français pendant un siècle, de 1682 à 1789, avant de devenir le berceau de la Révolution française. Après avoir perdu son statut de ville royale, elle devint le chef-lieu d’un département, celui de Seine-et-Oise en 1790 puis celui des Yvelines en 1968, et d'un évêché. Versailles est aussi historiquement connu pour avoir été le lieu de signature de nombreux traité comme le Traité de Paris (1783), qui termina la Guerre d'indépendance américaine et le traité de Versailles signé à l'issue de la Première Guerre mondiale.
Versailles avant les rois
Versailles fut d’abord une petite seigneurie médiévale, dont le nom est attesté dès le XIe siècle. Mais des fouilles récentes dans le quartier du Vieux-Versailles ont permis de retrouver des tombes mérovingiennes, qui manifestent une plus grande ancienneté encore. Le bourg était alors massé autour d’un petit château et de l’église paroissiale Saint-Julien, au sud de l’actuel palais. Il vivait du trafic des routes commerciales qui le traversaient, comme celle de Paris vers la Normandie. A la Renaissance, la famille des seigneurs de Versailles s’étant éteinte, on retrouve les terres entre les mains d’un huguenot. Confisquées à l’occasion de la Saint-Barthélemy, elles furent attribuées à Albert de Gondi, favori de Catherine de Médicis. C’est lui qui reçut dans son manoir de Versailles Henri de Navarre, futur Henri IV. Jean-François de Gondi, son fils, archevêque de Paris, fit entrer la seigneurie dans le domaine royal en la vendant à Louis XIII en 1632. | ||||||||
Gare de Versailles Chantier en 1904 CPA LPM Collection 1900 | ||||||||
Gare des Chantiers
Première gare Son nom de « Chantiers » vient du fait que lors de la construction du château au XVIIe siècle, le quartier dans lequel elle se trouve était composé essentiellement de chantiers voués au taillage des pierres.
La première gare des Chantiers fut édifiée en 1849.
André Ventre, architecte des monuments historiques, conçoit dès 1923, un plan d'un édifice bien plus imposant avec une façade rappelant le Grand Trianon. Pourtant, le matin du vendredi 24 juin 1932 les usagers découvrent le hall principal d'un bâtiment au style Art déco et bien différent du projet initial (le service voyageur avait débuté quelques mois auparavant, durant les travaux, dans l'aile droite du bâtiment). Le dimanche suivant cette « inauguration publique », à l'occasion de la fête de Hoche, le concepteur André Ventre, accompagné de Raoul Dautry, directeur général des Chemins de fer de l'État, procèdent à l'ouverture officielle.
Cette nouvelle gare se caractérise par une façade convexe s'inscrivant dans la tradition architecturale classique avec baies cintrées, pilastres et corniche. Quelques touches de modernité se lisent dans les ailes basses qui flanquent symétriquement le corps de bâtiment central. Les bâtiments situés à l'arrière sont traités dans le style des années 1930.
Une passerelle enjambe les voies ferrées pour aboutir au poste d'observation. Elle renferme les escaliers qui desservent les quais. L'ensemble est en béton armé recouvert, pour les façades du bâtiment des voyageurs, de plaques de pierre de Ladoix, polies ou adoucies selon les endroits. Une décoration de panneaux de pierre de Corrigny rose gravée scande chaque espace. L'éclairage originel en pavés de verre des voûtes couvrant les différents halls a disparu.
À l'inauguration des bâtiments, en 1932, la presse déborde d'enthousiasme, les journalistes écrivent : « c'est la plus moderne et la plus audacieuse de toutes les grandes gares de France par sa conception ».
Elle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 14 avril 1998. | ||||||||
Gare de Versailles Chantier en 1940 CPA LPM Collection 1960 | ||||||||
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Gare Ouest de Saint-Cyr-L'Ecole vers 1910, Collection CPA LPM 1900 | ||||||||
1 -Embarcadère du Maine 2 -Vanves - Malakoff 3 -Clamart 4 -Meudon 5 -Bellevue 6 -Sèvres-Rive-Gauche 7 -Chaville-Rive-Gauche 8 -Viroflay-Rive-Gauche 9 -Versailles-Chantiers 10 -Saint-Cyr |
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Gare Ouest de Saint-Cyr-L'Ecole vers 2010 | ||||||||
Saint-Cyr-L'Ecole
En 1686 est fondée la Maison royale de Saint-Louis, maison d'éducation pour 250 jeunes filles, par Madame de Maintenon. En 1808, dans les mêmes bâtiments s'installe l'École spéciale militaire. Cette école, fondée en 1802 à Fontainebleau par Napoléon Ier puis transférée à Saint-Cyr, y reste jusqu'en 1940, année où elle fut repliée à Aix-en-Provence. Les bâtiments de Saint-Cyr sont alors gravement touchés par les bombardements alliés de 1944 et l'école est recrée en 1945, mais à Coëtquidan (Morbihan) sous le nom d' « École spéciale militaire interarmes ». Ces bâtiments reconstruits en 1964 accueillent aujourd'hui le lycée militaire de Saint-Cyr, surnommé le Coldo ou le Vieux bahut, qui est d'abord collège de 1966 à 1984.
Sous la Révolution française, la ville prend le nom de Val Libre.
Le 27 mars 1874, la loi prévoit la construction du Fort de Saint-Cyr destiné à protéger la ville de Saint-Cyr-l'École d'où sa dénomination alors que le fort était implanté sur la commune de Bois d'Arcy. Actuellement, il est sur la commune de Montigny-le-Bretonneux après des modifications de limites territoriales entre les deux communes.
En 1995, Saint-Cyr a reçu officiellement la Croix de Guerre avec palme, qui lui avait été décernée quarante-cinq ans plus tôt pour faits de résistance et pour son attitude exemplaire sous les bombardements et que la municipalité d'alors avait refusé. | ||||||||
La gare
Elle est mise en service le 12 juillet 1849 avec l'ouverture de la voie entre la gare de Versailles-Chantiers et la gare de Chartres
Gare de bifurcation, elle est située au point kilométrique (PK) 21,448 de la ligne de Paris-Montparnasse à Brest, entre les gares de Versailles-Chantiers et de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Elle est également l'origine de la ligne de Saint-Cyr à Surdon. La première gare après Saint-Cyr est la gare de Fontenay-le-Fleury.
Son emplacement et son réseau sont situés à moins de 500 mètres de la gare de Saint-Cyr - Grande Ceinture qui est fermée au trafic voyageurs depuis 1936. Le bâtiment de la gare est implanté tout près de la limite du territoire de la commune de Versailles. | ||||||||
Gare Ouest de Saint-Cyr-L'Ecole de 1849, Collection CPA LPM 1900 | ||||||||
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