LA NORMANDIE

DU TEMPS DES ROMAINS

   
  Les Gaulois : histoire et vérité sur nos "ancêtres"   
         
 

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Les Gaulois :

Histoire et vérité sur nos "ancêtres"

© Lionel ROYER

     
         
 

 

 

 

 

1 -Les Gaulois, une invention romaine

2 -La société gauloise

3 -La vie quotidienne des Gaulois

4 -De quoi vivaient les Gaulois ?

5 -La culture gauloise

6 -Les inventions gauloises

7 -En quoi croyaient les Gaulois ?

8 -Vercingétorix et la conquête des Gaules

 
         
 
 
 

   
 

LA NORMANDIE DU TEMPS DES ROMAINS

   
  Les Gaulois : histoire et vérité sur nos "ancêtres"  -1/8 
         
 

1 -Les Gaulois, une invention romaine

 

Les Gaulois, descendants des Celtes


Aucun témoignage écrit direct des Celtes et des Gaulois n'a été retrouvé. C'est sous la plume des Grecs puis des Romains que la "Gaule" fait son apparition. Ce sont eux en effet qui utilisent les premiers le terme "Gallia" pour désigner un territoire à conquérir, compris entre les Pyrénées, les Alpes et le Rhin.  

 
 
         
 

Pourtant, cette entité géographique ne recouvre alors aucune unité politique : ses habitants appartiennent à la grande communauté des Celtes, un peuple originaire d'Europe centrale, étendu sur tout le continent européen, des îles Britanniques au détroit du Bosphore. Sur ce territoire "gaulois" vivent par ailleurs plus de 60 communautés aux mœurs et chefs bien distincts, qui s'affrontent régulièrement.

 

Il est donc utile de garder à l'esprit que l'essentiel des écrits sur les Gaulois qui nous sont parvenus ont été écrits par ceux qui les ont vaincu. Dans "La Guerre des Gaules" de Jules César, l'un des ouvrages jugés comme références pour retracer l'histoire des Gaulois, l'empereur romain décrit un territoire homogène sur lequel un peuple uni vit selon des règles unifiées. Une vision foncièrement inexacte, qui forgera pendant longtemps dans l'inconscient collectif une représentation faussée de la civilisation gauloise.

 
         
 

Les Gaules


Sur le territoire décrit, les Romains distinguent quatre régions :
- La partie méditerranéenne, dite "la Province",
- L'Aquitaine près des Pyrénées,
- La "Gaule celtique" au centre,
- La "Gaule Belgique" au nord-est

 

.Mais les Gaulois, eux, n'ont pas la conception d'un pays qui leur est propre, doté de frontières et de capitales.

 

Semi-nomades, leur notion de territoire est avant tout celle d'un espace vital : Ils se déplacent en fonction de leurs besoins.

 

Les Gaules

 
         
 

Avec le temps, leurs migrations deviennent de moins en moins fréquentes, mais l'habitat reste dispersé, avec de rares villages (les premiers apparaissent au IIe siècle avant J.-C.) et quelques ébauches de fortifications, dit oppidum.

 
     
   
 

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2 -La société gauloise

 

La tribu gauloise


Jusqu'à la conquête romaine, les Gaulois repoussent toute forme d'autorité unique. L'entité de base est la tribu, un ensemble de familles issues d'une origine commune, souvent très ancienne, regroupant quelques dizaines ou des milliers d'individus. Ces tribus s'organisent à partir d'assemblées politiques dans lesquelles chaque individu intervient en fonction de son statut social.  

 
 
         
 

Les sociétés gauloises sont néanmoins complexes et hiérarchisées, notamment sur le principe de la "clientèle". Les règles sociales imposaient que certains individus de position sociale modeste se mettent sous les ordres et la protection de personnes d'influence. Celles-ci leur assuraient sécurité et aide matérielle en échanges de services. Ce lien social se transmettait généralement de générations en générations.

 

La société gauloise est en réalité bien différente de celle imaginée et représentée dans les livres scolaires du XIXe et du début du XXe siècle. Loin d'être composée d'hommes barbares et de guerriers, la civilisation gauloise était brillante, au carrefour de différentes cultures.

Les hommes libres


- Les druides : ils président les affaires religieuses mais cumulent aussi les fonctions de savant, d'éducateur, d'homme de justice et de législateur. Cette charge est héréditaire mais nécessite de surcroît un long apprentissage.

 
         
 

- Les guerriers ou l'aristocratie guerrière : l'accession au statut de guerrier est également héréditaire mais suppose surtout la capacité d'acquérir un équipement onéreux. "Une grande épée suspendue au côté droit, un bouclier allongé de grandes dimensions, de longues piques et une sorte de javelot qui va plus loin que la flèche" écrit Plutarque. Les travaux archéologiques ont permis de dresser un portrait un peu plus précis du guerrier gaulois. Loin d'être un bagarreur indiscipliné, il était en réalité un combattant redouté pour sa technique, qui impressionnait par le raffinement de son équipement.

 

La guerre chez les Gaulois n'est pas anodine. Une dimension religieuse entoure vraisemblablement les combats entre tribus et peuples ennemis, ce qui confère au guerrier une dimension sacrée.


- Les plébéiens : paysans ou artisans, ils n'appartiennent à aucune famille de renom et ont un pouvoir politique limité. Le fait de payer des impôts les autorise à participer aux assemblées populaires, mais sans réellement peser dans les décisions.  

 

Couple de gaulois, CPA collection LPM 1900

 
         
 

Par le système de la "clientèle", ils peuvent également vendre leur suffrage en échange de biens convoités et acquérir la protection des Gaulois de position sociale plus importante.

Les "esclaves" au temps des Gaulois 


Une forme de vassalité règne déjà chez les Gaulois. Les esclaves, dont le statut se transmet de père en fils, n'ont aucun poids politique mais jouent un rôle économique déterminant, en travaillant dans les champs, à l'entretien des biens de leur maître. Il peut aussi s'agir de prisonniers de guerre, précieuse monnaie d'échange dans les combats.

 
     
   
 

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3 -La vie quotidienne des Gaulois

 

La maison gauloise


Les notions de vie privée et d'indépendance sont importantes pour les Gaulois. Ils ne vivent d'ailleurs pas en clan, mais autour d'une cellule familiale assez réduite. Pourtant, la maison ne revêt pas le caractère sacré qu'elle a pour les Grecs ou les Romains.

 
 
         
 

Elle permet uniquement de se reposer, de se protéger des intempéries, mais ce n'est pas un lieu de convivialité : les grands repas se prennent généralement à l'extérieur. De forme conique et recouverte de chaume, la maison se compose généralement d'une pièce unique et d'un mobilier limité aux banquettes de couchage et aux éléments de stockage.Les travaux archéologiques ont permis d'établir que les Gaulois n'habitaient pas du tout dans de petits villages perdus au milieu de la forêt. Ce sont autour de grandes fermes que s'installent les familles gauloises.

La médecine des druides 


Les Gaulois portent une grande attention à leur apparence et à la propreté du corps. On leur prête d'ailleurs l'invention du savon. A base de plantes, la médecine est d'abord pratiquée par des marginaux, des sorciers, puis par les druides. En tant que civilisation guerrière, les Gaulois ont également recours à la chirurgie à l'aide de scalpels, de lancettes et autres instruments.

L'école au temps des Gaulois


L'école est réservée aux classes privilégiées, qui bénéficient d'un enseignement de qualité. Comme dans la Grèce pré-socratique, les enfants écoutent les discussions de leurs aînés et y apprennent l'art oratoire, la rhétorique, mais aussi bien d'autres matières, car l'enseignement vise un savoir universel et se poursuit généralement jusqu'à l'âge de 20 ans.

Le couple gaulois


Bien que sous l'autorité morale de leur mari, les femmes jouissent d'une relative indépendance, en tout cas financière, puisque les biens du couple sont mutualisés. Elles participent en outre aux assemblées populaires, peuvent être choisies comme arbitre dans des conflits et se faire honorer, pour les plus riches, comme des hommes. En matière de sexualité, les Gaulois semblaient également tolérants. Aucune source ne laisse en effet supposer l'existence de délits sexuels. Rien ne prouve par exemple que l'adultère ait été puni et les relations amoureuses entre hommes était chose admise par la communauté, au moins entre guerriers, d'après des écrits d'auteurs classiques comme Athenaeus ou Diodore de Sicile.

 
         
 

Des loisirs rassembleurs


Le loisir individuel n'a pas de sens pour les Gaulois, mais leur vie est ponctuée de grands rassemblements populaires, foires, fêtes religieuses ou rencontres politiques. Ces réunions sont égayées de spectacles, du chant des bardes et d'affrontements en duel ou en joute verbale, afin de se voir attribuer la place d'honneur au banquet.


- Les banquets : s'il est un poncif non usurpé sur les Gaulois, c'est bien leur goût des banquets accompagnant tous les grands moments de la vie sociale. Son organisation est très codifiée : la place que chacun y occupe respecte scrupuleusement la hiérarchie sociale. L'ivresse y est fréquente et parfois associée à l'usage de plantes hallucinogènes, aux vertus divinatoires et religieuses.


- La chasse, très prisée, est réservée aux riches car elle exige un équipement onéreux, comme les chevaux, les chiens et les armes (principalement un javelot muni d'un fer). Initiatique, elle permet aussi de former les jeunes à l'art de la guerre.

 

Couple de gaulois, CPA collection LPM 1900

 
         
   
 

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4 -De quoi vivaient les Gaulois ?


Les Gaulois ne conçoivent pas l'économie comme une administration collective des biens mais plutôt comme la gestion des ressources privées, fournies en grande partie par des butins de guerre.

 

A la recherche de butins


Les expéditions guerrières des Gaulois répondent à une nécessité économique plus qu'à une volonté expansionniste :  

 
 
         
 

Leur production agricole et artisanale n'est pas toujours suffisante pour générer des surplus, échanger des produits et obtenir ce qui leur manque. C'est donc par la force qu'ils se procurent ces biens, des terres et des esclaves. A partir du Ve siècle av. J.-C., se développe aussi un système de mercenariat : certains Gaulois s'engagent comme soldat pour des peuples étrangers, en échange de denrées convoitées. Une agriculture développée

 

Les Gaulois sont parvenus à développer l'une des plus riches agricultures du pourtour méditerranéen, notamment grâce à un climat favorable, à la mise au point d'engrais, d'outils et d'attelages permettant de labourer des terres lourdes. Pourtant, cette activité n'est pas valorisée au sein de la société gauloise. Les propriétaires n'exploitent d'ailleurs pas directement leurs terres, qu'ils préfèrent mettre en fermage. En revanche, ils accordent une grande importance à l'élevage, la taille et la beauté de leur troupeau étant un signe de richesse.

 

L'omniprésence de l'artisanat


La production artisanale occupe une place importante dans la société gauloise, notamment pour pallier une offre trop restreinte de produits importés. Les Gaulois excellent ainsi dans la production d'outils en fer et dans l'orfèvrerie, témoignant d'une excellente connaissance des minerais et du travail d'extraction. L'or est particulièrement prisé, au point que les Romains ont évoqué la Gaule comme le "pays où l'or foisonne". En réalité, l'extraction de l'or dans les mines d'or obéit à des pratiques extrêmement élaborées et nécessite des techniques innovantes, que les Gaulois utiliseront pendant des décennies. Le travail du bois est également développé, la tonnellerie notamment, mais cette large production n'a pas résisté au temps. Leurs poteries, surtout l'émail de couleur rouge, sont alors réputées dans tout le bassin méditerranéen.

 
         
 

Du commerce avec les Romains 


Les Gaulois ne sont pas aussi commerçants que les Romains et préfèrent jusqu'au IIIe siècle avant J.C. produire par eux-mêmes ou piller leurs voisins. Néanmoins, ils pratiquent une forme de commerce en prélevant des droits de passage sur les marchandises qui transitent sur leur territoire. Avant le IIIe siècle av. J.-C, les Gaulois commencent à troquer des produits, qui restent peu diversifiés : ils achètent du vin, mais aussi des chevaux, de la vaisselle ou des bijoux. En échange, ils revendent des esclaves, une partie des produit de leur élevage ou leurs services de mercenaire.

 

Les pièces de monnaie gauloises n'apparaissent que tardivement, au IIIe siècle av. J.-C. Elles se généralisent dans le courant du IIe siècle avant J.C. Les monnaies d'or, de bronze et de cuivre sont différentes d'un peuple à l'autre, mais certaines sont alignées sur le denier des romains, pour que les pièces pèsent le même poids. Une preuve qu'à cette époque, les échanges commerciaux avec les Romains ne sont pas rares, notamment sur le pourtour méditerranéen.

 

Couple de gaulois, CPA collection LPM 1900

 
   
 

 Les Gaulois achètent notamment du vin, énormément de vin, car ils n'en produisent pas eux-mêmes. Les Romains achètent eux aux Gaulois entre autres du sel, du métal et des esclaves. Ces liens commerciaux, de plus en plus denses au cours du temps, participent à la dépendance de certaines élites gauloises vis-à-vis du marché romain. 

 
   
   
 

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5 -La culture gauloise


Quelle langue parlaient les Gaulois ?


Les Gaulois communiquaient dans une langue celtique, présentant des différences de vocabulaire et de prononciation selon les régions, mais compréhensible par tous les habitants de la Gaule. Cette langue n'a pas été uniformisée par des lois, ni codifiée par écrit. Nous ne disposons donc pas aujourd'hui de textes rédigés par les Gaulois eux-mêmes, et seules les sources grecques ou romaines nous renseignent sur le "parler" gaulois.

 
 
         
 

Existait-il une littérature au temps des Gaulois ?


La littérature gauloise fut uniquement orale, transmise lors de joutes et cérémonies collectives par les druides et les bardes. Il existait donc en Gaule une véritable rhétorique et une littérature verbale qui s'apprenait dans les écoles. Ces récits riches en formules, images et poésie pouvaient avoir une valeur sacrée ou une fonction épique, en exaltant les exploits des guerriers.

Peut-on parler d'un art gaulois ?


Longtemps, l'art gaulois a été méconnu ou méprisé, car il ne répondait pas aux critères esthétiques gréco-romains. Les Gaulois ne cherchaient pas, en effet, à représenter la réalité, encore moins à la magnifier. L'art celtique est non figuratif : ses motifs abstraits, stylisés, symboliques sont faits de courbes et d'infinis entrelacements conçus comme un langage sacré rapprochant les hommes du divin.

 
     
 

Les Gaulois exerçaient donc leur art sur des supports portatifs, que ce peuple de semi-nomades pouvait emporter partout avec lui : armement (casques, poignards), bijoux (gros colliers, bracelets, pendentifs, boucles de ceinture) ou objets de la vie quotidienne (rasoirs, miroirs...).


Les sources grecques ou romaines notent aussi la grande place faite à la musique dans la société gauloise. Religieuse ou militaire, elle accompagnait tous les rassemblements populaires.

 

Les Gaulois avaient-ils des pratiques scientifiques ?. Les Gaulois ont démontré un intérêt notoire pour le calcul, la géométrie ou l'astrologie, mais les connaissances scientifiques étaient le domaine réservé des druides. Les rares traces d'écriture gauloise révèlent aussi une vraie passion pour les nombres, qui s'exerça d'abord dans la comptabilité (recensement des populations, gestion financière, etc.). Des calendriers d'une grande complexité étaient également établis grâce à une pratique poussée de l'astronomie, qui permettait également de déterminer les lieux propices au culte.

 

Couple de gaulois, CPA collection LPM 1900

 
 
 

 

 
   
 

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  Les Gaulois : Les inventions gauloises -6/8 
         
 

6 -Les inventions gauloises


Le savon lustrant

 

Ce produit de nettoyage était fabriqué à partir de cendres et de suif. Mais s'ils l'ont inventé, les Gaulois sont avant tout connus pour avoir exploité les vertus hygiéniques du savon pour lustrer leur longue chevelure.

 

La cervoise et son tonneau

 
 
 

Dérivé du latin "cervisia", la cervoise est un vin d'orge gaulois, un ancêtre de la bière, partie intégrante de l'alimentation gauloise. Sa popularité s'explique en partie par des raisons sanitaires car elle pouvait présenter moins de risque que l'eau. Pour remplacer les amphores en terre et garantir la conservation et le transport du vin, les Gaulois auraient inventé les tonneaux en bois.


La moissonneuse des champs

 

Alors que les Romains se servaient d'une faucille, les Gaulois utilisaient la moissonneuse pour leurs travaux des champs. L'ancêtre des machines agricoles était en fait une grande caisse à roues dentelées. Elle était tractée dans les champs par un bœuf, les épis arrachés tombant dans la caisse.

 
     
 

Le pantalon

 

Les Gaulois furent les premiers à adopter cette tenue appelée "braies". La principale partie de ce costume, le pantalon, était large et flottant, à plis pour certaines tribus gauloises, étroit et collant chez d'autres. Il descendait en général jusqu'à la cheville, où il était attaché.

 

La cotte de maille

 

Les Gaulois maîtrisaient la technique compliquée d'extraction du fer. Avec le fer, ils fabriquaient des clous, fibules, couteaux, ciseaux, haches et casques. Ils auraient inventé la cotte de maille des cavaliers, probablement au IIIe siècle av. J.-C.

 

 

 

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  Les Gaulois : En quoi croyaient les Gaulois -7/8 
         
 

7- En quoi croyaient les Gaulois ?

 

Sacrifice et divination

 

Pour amadouer les dieux, on leur présente toutes sortes d'offrandes, animaux, bijoux, or, fruits, sans oublier les sacrifices humains, rares mais pratiqués. Les Gaulois s'adonnent aussi à la divination en lisant dans les songes, le vol des oiseaux mais surtout dans les nombres.

 
 
 

Lieux de culte


Ces cérémonies se déroulent dans des sanctuaires clos, sortes de temples généralement localisés sur des points élevés, éloignés des habitations mais facilement repérables. Aucune cérémonie dans les arbres donc, comme le veut la légende.

 

Les fêtes religieuses

 

Quatre grandes fêtes celtiques introduisent les saisons : l'Imbolc le 1er février, le Belteine le 1er mai , le Lugnasad le 1er août, le Samain le 1er novembre. Le visage des dieux Polythéistes, les Gaulois vénéraient des divinités protectrices variées mais ne les représentaient pas sous des traits humains. Il est donc difficile de les identifier, sauf en s'appuyant sur des récits romains biaisés par leurs propres croyances.

 

Il semble en fait qu'aucun panthéon ne se soit imposé à l'ensemble des Gaulois, excepté quelques divinités comme le fameux Toutatis, ou Teutatès, dieux protecteur de la tribu. Par ailleurs, les dieux ne sont pas les mêmes selon les peuple.

 

Croyances


C'est finalement le système de croyances très élaboré des Gaulois qui les unit le mieux. Citons entre autres, la croyance en la fin du monde, en la vie éternelle et en la réincarnation des âmes (une croyance qui expliquait selon César le courage des Gaulois aux combats). L'univers est quant à lui conçu comme une sorte de construction pyramidale divisée en trois parties, abysses infernales, terre, et ciel, ce dernier apparaissant comme une voûte fragile et inquiétante sur laquelle s'appuie l'univers.

 

"Druides", "bardes" et "vates"

 

Le personnel religieux gaulois n'est pas composé des seuls druides : les bardes, chargés de perpétuer la tradition orale, occupent une place tout aussi importante. Ces gardiens de la mémoire gauloise, considérés comme de véritables chantres sacrés, louent les exploits des hommes et des dieux, accompagnés d'un instrument proche de la lyre. Egalement oubliés, les "vates" sont les maîtres du sacrifice et de la divination, au cœur du culte gaulois.

 
     
 

Plus que la cueillette du gui

 

Robe blanche et coupe du gui... Les druides étaient probablement très différents de l'image qu'on en a aujourd'hui.

 

L'image d'Epinal d'un druide, tout de blanc vêtu, coupant du gui à la serpe dans une forêt profonde a longtemps résumé la religion gauloise, pourtant plus complexe. Les découvertes archéologiques récentes ont en effet mis en lumière une religion riche en croyances et rites élaborés, structurant la vie des Gaulois.

 

 

 

 

 

 

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Les Gaulois :  

Vercingétorix et la conquête des Gaules -8/8 

         
 

8 -Vercingétorix

et la conquête des Gaules

 

Vercingétorix : aristocrate et chef de guerre

Vercingétorix est né aux environs de 82 av. J.C, à Gergovie. Son nom est en fait un titre militaire qui signifie "grand roi des guerriers". C'est un noble qui a suivi l'enseignement des druides : il est issu d'une des plus grandes et des plus puissantes familles de la tribu des Arvernes. Pour contrer l'invasion romaine, il parvient à organiser une grande coalition gauloise, dès 52 av. J.-C.

 
 
 
 
 

Mais avant cette date, il est fort probable que Vercingétorix ait pu combattre aux côtés des légions romaines. En effet, depuis -120 avant J.C., le territoire arverne a signé un traité de neutralité avec Rome. Avant de combattre César, Vercingétorix aurait pu combattre pour lui, notamment pour repousser les Helvètes, et les Germains. Certains historiens estiment que Vercingétorix n'aurait pas pu devenir le grand général expérimenté et aussi célèbre dans le monde gaulois sans s'être fait un nom dans les légions romaines.

 

La guerre des Gaules

 

A partir du début du IIIe siècle av J.-C, les Romains étendent leur hégémonie sur le bassin occidental de la Méditerranée et commencent à conquérir la partie méridionale de la Gaule, dite transalpine. En -120, le sud de la Gaule, désormais appelée la "Province", est annexé. La conquête se poursuit peu à peu, en dépit de la résistance de certaines tribus gauloises. César envahit d'abord le nord de la Gaule puis le contours atlantique, dans le but d'assoir sa domination militaire mais aussi afin d'ouvrir de nouvelles routes commerciales.

 

La plus grande insurrection est menée par Vercingétorix, qui réussit à battre les Romains à Gergovie, capitale des Arvernes, en -52. Pourquoi aurait-il décidé de combattre César ? Les historiens estiment que l'intervention de plus en plus fréquente de César dans la vie des peuples gaulois et l'ingérence des romains dans leurs décisions politiques auraient finalement convaincue Vercingétorix à prendre la tête de la rébellion.

 

Le succès de Gergovie entraîne de nouvelles tribus gauloise au combat. Emmenées par Vercingétorix, chef des armées gauloises, elles pratiquent une politique de terre brûlée pour freiner les Romains et les empêcher de se ravitailler.

 
     
 

La bataille finale d'Alésia

 

C'est à Alésia que se joue l'ultime bataille de la guerre des Gaules. Jules César y fait construire une double fortification autour de la place-forte : une ligne de travaux défensifs et de larges fossés sont édifiés pour empêcher les assiégés de sortir. Malgré une armée de secours, Vercingétorix est contraint d'admettre sa défaite et rend les armes. Il est mené en captivité à Rome puis meurt à la prison du Tullianum, sans doute étranglé. En -51, la Gaule est donc entièrement soumise.

 

La politique d'assimilation et d'acculturation qu'impose partout les Romains transforme petit à petit le territoire, faisant bientôt des Gaulois, des Gallo-romains. Ce sont surtout les nobles gaulois, qui disposent de poids politique à Rome et de nouveaux avantages commerciaux, qui implantent la culture romaine en Gaule.

 

Vercingétorix déposant les armes devant César :

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