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Le barrage de la Roche-qui-boit est une infrastructure de la Manche, située à Ducey.
Situé en aval du barrage de Vezins dont il est un ouvrage de compensation, ce barrage produit annuellement 4 millions de kilowattheures. Il restitue à la rivière un débit minimum de 2 m³/s. Le lac de retenue est long de 5 km, 40 hectares et 4 millions de mètres cubes d'eau.
L'autorisation de la construction du barrage a été accordée par arrêté préfectoral en août 1914. Les travaux ont commencé en 1916 pour s'achever en 1919
Description
Il s'agit d'un barrage à voûtes multiples et contreforts, construit sous la direction d'Albert Caquot, ingénieur. Il mesure 15 m de haut et il est long de 125 m. Il produit 5 millions de kilowatts/heure par an.Il relie les territoires de Ducey et Saint-Laurent-de-Terregatte, mais la quasi-totalité du lac de retenue est partagée entre les territoires de Vezins et de Saint-Laurent. |
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Société des forces motrices de la Sélune
La Société des forces motrices de la Sélune est une ancienne entreprise de la Manche, située à Ducey. Elle est créée en 1913 par M. Turquet, ingénieur des Arts et manufactures, et quelques propriétaires de la région réunis par la Banque Gilbert & Cie à Avranches, « pour aménager une chute de 2 800 cv sur la Sélune », au lieu-dit La Roche qui boit à Ducey.
Le barrage de la Roche-qui-Boit est construit et la distribution de l'électricité commence le 9 juillet 1920, sur la ligne Ducey-Granville, puis sur la ligne Mortain-Couterne (Orne) le 21 août 1921. Elle s'étend encore à partir de 1922 vers Avranches, Carolles, Saint-Jean-le-Thomas, Pontaubault, Ducey et Poilley. |
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En mars 1925, la société conclut un accord avec l'Omnium lyonnais pour l'achat et l'installation d'un moteur thermique de 2 200 cv. Le réseau de distribution est complété par une ligne Ducey-Pontorson, Saint-Brice-en-Coglès (Ille-et-Vilaine) et Fougères (Ille-et-Vilaine).
La société construit un second barrage à Vezins afin de faire face à une demande qui ne cesse de croître. |
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Démantèlement des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit
Le démantèlement des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit a obtenu un avis favorable des commissaires-enquêteurs, selon la préfecture de la Manche. La Sélune va pouvoir reprendre son cours, depuis le parc naturel régional Normandie-Maine jusqu'à la baie du Mont Saint-Michel.
Du 15 septembre au 17 octobre 2014, l’enquête publique s’est intéressée à la demande d’autorisation du démantèlement au titre de la loi sur l’eau ainsi qu’à l’intérêt général du projet. Cette destruction, qui vise à rétablir le cours naturel de la Sélune, l’un des premiers bassins à saumon de France, sera particulièrement encadrée. Parmi les sédiments libérés (1,8 million de mètres cubes), la partie contaminée sera ainsi traitée à part et non dispersée dans le fleuve côtier, pour éviter de répéter le désastre observé en 1993, lors de la dernière vidange.
Cette fois-ci, la vidange se déroulera par un abaissement progressif des plans d’eau. Ensuite seulement, les ouvrages seront détruits, permettant à la vallée de reprendre son cours naturel. |
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