HEBDOMADAIRE Parution le JEUDI N°109 du 12-01-2012 |
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LA BRETAGNE I | ||
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Région de Pont l'Abbé
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Région d'Auray
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Région Bourg de Batz
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Région de LOcronan
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Région de Quimper
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Région de Pont Aven
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Région de Douarnenez
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Région de Vannes
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Région d'Audierne | |
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Région de Lanion
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Région de Pont de Croix
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Région de Plougastel
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HEBDOMADAIRE Parution le JEUDI N°147 du 06-12-2012 |
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LA BRETAGNE II | ||
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HEBDOMADAIRE Parution le JEUDI N°324 du 12-11-2016 |
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LA BRETAGNE III | ||
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LES VIELLES PROVINCES FRANCAISES 20 |
LA BRETAGNE |
Le Duché de Bretagne est une entité de l'histoire de la Bretagne qui succède au royaume de Bretagne du Haut Moyen Âge. Le Duché naît en 939 suite à la Bataille de Trans qui voit la victoire d'une armée de Bretons et de Francs, commandée par Alain Barbetorte, comte de Poher; Juhel, comte de Rennes et Hugon, comte du Mans, contre une armée de Vikings qui ravage la Bretagne depuis le début du xe siècle. À la tête d'une Bretagne affaiblie, réduite aux frontières qui était siennes du temps de Nominoé, Alain Barbetorte ne peut prétendre au titre de roi et ne sera que duc. Il prête hommage à Louis IV, roi de France, en 942. |
L'écu d'hermine L'écu d'hermine forme les armoiries des Ducs de Bretagne et par extension du Duché de Bretagne depuis son adoption par le duc Jean III en 1316. Il remplaçait l'échiqueté au franc-quartier d'hermine introduit en Bretagne en 1213 par Pierre Mauclerc, Baillistre de Bretagne. Ce choix fut-il dû au fait que c'était la fourrure des juges et des rois, que son motif l'apparentait au semé de fleurs de lys de France, que le précédent écu n'était plus valorisant ou que celui-ci était justement porté par la marâtre détes-tée de Jean III ?
Blason de la Bretagne
Cet écu d'hermine est la source de toute l'emblématique bretonne : la bannière herminée a donné le drapeau traditionnel, puis le franc-quartier du Gwenn ha du ; Jean IV y a puisé sa devise personnelle, son ordre de chevalerie, sa livrée et le nom du château de sa capitale (Vannes/Gwened) ; ses couleurs furent reprises au XVe siècle par la croix noire.
| CPA Collection LPM
20 La Bretagne | |
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La Bretagne CPA collection LPM 1900 |
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Bretagne est un paquebot de la Compagnie générale transatlantique, 1886 - 1912
C'est le dernier paquebot d'une série de quatre sister-ships (navires-jumeaux bâtiments identiques : mêmes caractéristiques, même taille, même classe.),tous rentrés en service en 1886. Les trois autres étant : La Champagne, La Bourgogne et La Gascogne.
Il est mis en service en août 1886 sur la ligne Le Havre—New York.
En 1895, il est équipé de chaudières neuves et d’une machine à quadruple expansion. Ses cheminées sont rehaussées, et deux mâts sont supprimés.
En juin 1912, il est transféré à la Compagnie Sud-Atlantique nouvellement créée. Avec cette compagnie, il dessert l’Amérique du Sud au départ de Bordeaux.
En août 1914, les besoins de la guerre le transforment en navire-hôpital, rebaptisé Bretagne II en octobre 1916. Il est ensuite utilisé brièvement comme transport de troupes au cours de l'année 1917.
En juin 1919, il est rebaptisé Alésia en attendant une remise en état. Il est finalement vendu à la démolition en 1923 sans jamais avoir repris son service. En décembre 1923, alors qu’on le remorquait vers les Pays-Bas, il casse sa remorque au large de Texel, dérive et coule. |
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La Bretagne CPA collection LPM 1900 |
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Correspondance à bord des paquebots par pigeons voyageurs D’après « La Joie de la maison », paru en 1903
Dix ans avant l’accident de la Champagne qui, à la suite d’une avarie, resta en détresse en pleine mer sans qu’on eût de ses nouvelles, plusieurs essais fructueux de correspondance en mer avaient été menés avec des pigeons voyageurs par le capitaine Reynaud, de la Bretagne
L’anxiété avait été grande lors de l’accident de la Champagne, et l’on s’était demandé s’il n’y aurait point un moyen pour que, en pareil cas, un navire pût faire connaître immédiatement la cause du retard qu’il subit, le danger qu’il court, la position où il se trouve. Au lendemain de l’événement, d’intéressants essais furent entrepris, à bord des paquebots en route, pour établir un service de correspondance avec la terre.
Mais dix ans auparavant, une tentative d’organisation de cette correspondance avait été tentée à l’aide de pigeons voyageurs, et des expériences avaient eu lieu à Saint-Nazaire ; malheureusement, elles n’avaient point donné les résultats attendus. Toutefois, des personnes s’occupant activement de colombophilie firent remarquer que ces expériences ne leur paraissaient point concluantes, par suite du manque de méthode. Pourquoi, étant donnée l’importance qui s’attachait à la question, n’en ferait-on pas de nouvelles ? Des exemples qu’on citait permettaient de supposer que les pigeons voyageur, qui nous rendent déjà tant de services sur terre, étaient également capables de nous en rendre sur mer.
Les essais furent donc repris. Le capitaine Reynaud en prit la direction. Comment les messagers ainsi rendus à la liberté en pleine mer allaient-ils se comporter ? Regagneraient-ils le continent ? Dans quelles conditions allait s’effectuer le voyage ? Autant de questions posées. Dans une étude qu’il publia, le capitaine Reynaud y répondait. Ce n’étaient plus de sommaires renseignements qui étaient donnés. Toutes les expériences étaient indiquées avec précision, et l’on en pouvait conclure que la poste aérienne en mer pouvait être assurée par les messagers ailé.
« Au cours des expériences de 1898 et 1899, dit le capitaine Reynaud, des lâchers de pigeons ont été effectués à toutes les distances entre le Havre et une limite arbitraire fixée pour le moment à 1 000 kilomètres du point de départ. Dans les circonstances les plus défavorables et par le plus mauvais temps, les pertes n’ont jamais dépassé le chiffre de six pigeons sur dix lâchés. Par un beau temps, les rentrées se font avec la même régularité et une plus grande vitesse que sur terre. »
Une centaine de pigeons seulement avaient été mis, la première fois, à la disposition du capitaine au bord de la Bretagne. A 50 kilomètres en mer, il y eut un premier lâcher de quatre pigeons qui, quelques heures plus tard, rentraient au colombier avec les dépêches dont on les avait chargés. Le lendemain, la Bretagne avait franchi 360 milles quand la vigie signala un voilier en perdition : le Bothnia. On envoya un canot au secours de l’équipage et on ramena les naufragés après un sauvetage plein de péripéties émouvantes. Sept pigeons furent lâchés à ce moment. Ils portaient tous une courte dépêche annonçant le sauvetage du Bothnia, faisant prévoir le retard de l’arrivée à New-York de la Bretagne, qui était restée une demi-journée sur le lieu du sinistre, et indiquant le point où était abandonnée l’épave du navire naufragé qui, laissée à la croisée des grandes routes d’Europe à New-York et de la Méditerranée en Angleterre, était un danger pour la navigation. Le lâcher des pigeons eut lieu vers midi, par un vent violent qui rejetait les pauvres oiseaux vers le sud.
L’un d’eux tomba dans le golfe de Gascogne sur un steamer anglais, qui, dès le lendemain, fit câbler la dépêche en Amérique et à Paris. Le but poursuivi, qui était de faire connaître l’accident du Bothnia, était ainsi atteint. Un second pigeon fut recueilli par un cargo-boat qui vint croiser dans les parages où il espérait découvrir l’épave du Bothnia ; il réussit à la trouver, en effet, et la remorqua en Irlande. Deux autres reparurent à leur colombier deux ou trois jours après l’événement, blessés. Des trois autres on n’eut pas de nouvelles.
Trois jours plus tard, la Bretagne voguait dans les parages de Terre-Neuve. Il parut intéressant au capitaine Reynaud de savoir ce que deviendrait un pigeon français lancé dans les eaux américaines, à plus de 4 000 kilomètres de son colombier. L’expérience se fit à six heures du matin. Il est à remarquer que les passagères de la Bretagne, qui avaient pris les pigeons en grande amitié, protestaient chaque fois qu’on voulait livrer à l’aventure un de leurs favoris, et souvent le capitaine avait dû renoncer à ses essais, par galanterie.
Mais, ce jour-là, il fit constater que le temps était beau, bien que froid, et que le pigeon, lancé de grand matin, aurait une journée entière pour gagner la côte ou un navire. De plus, le capitaine demanda à une des passagères de donner elle-même la liberté au messager, ajoutant aimablement que « cela lui porterait évidemment bonheur ».
Une dépêche écrite en cinq langues priait la personne qui capturerait le pigeon d’en aviser télégraphiquement la Compagnie transatlantique. Le message, enfermé dans un tube en plume d’oie, fut assujetti à la queue de l’oiseau. On était à 3&nbs;000 kilomètres du Havre, c’est-à-dire à la moitié du trajet. Le pigeon s’envola, non sans avoir été couvert de caresses.
Dès l’arrivée à New-York, avant même d’avoir débarqué, les passagers apprenaient que leur courrier les avait devancés. Il avait été recueilli à Noronton, dans le Connecticut. Le message dont il était porteur était parvenu à son adresse. Il est probable que le pigeon, ayant volé pendant la journée du lâcher, avait cherché le soir un refuge sur un navire qui se rendait en Amérique ; le lendemain, il repartait dans la même direction que la veille et tombait le soir épuisé de fatigue à Noronton, à 80 milles de New-York.
Huit jours après la Bretagne, pourvue de cinquante pigeons américains, recommençait à son retour les expériences faites au départ du Havre. Puis parvenu dans les eaux françaises, le paquebot lança la veille et le jour même de son arrivée, à des distances variant entre 600 et 100 kilomètres du Havre, une trentaine de pigeons français gardés à bord depuis trois semaines. Malgré ce long internement et le manque d’entraînement, les messagers regagnèrent en grand nombre le colombier, devançant le navire et annonçant son arrivée.
Les essais inaugurés sur la Bretagne furent continués sur d’autres paquebots de la Compagnie transatlantique. Le capitaine Reynaud poursuivit ses recherches sur la faculté d’orientation des pigeons voyageurs, sur le problème du vol des oiseaux, sur le mystérieux instinct qui les conduit à travers l’espace et les ramène au gîte. Il mit ainsi en évidence le fait que même en mer, alors qu’il n’est plus guidé par rien, qu’aucun point de repère ne s’offre à sa vue, le pigeon voyageur sait parfaitement se diriger. Sa vitesse moyenne est alors de 95 kilomètres à l’heure. S’il ne peut gagner la côte avant la nuit, il cherche un abri sur un navire et y trouve toujours de quoi manger. |
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