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Par
Le bon Curé du Mesnil était grand amateur de tableaux. Son salon renfermait une collection de toiles intéressantes et dont quelques-unes étaient signées de peintres connus. Il était fier de ses peintures, notre digne pasteur et était heureux lorsque quelque visiteur demandait à les voir. Il énumérait avec un plaisir infini les qualités de ses chefs-d’oeuvre, vantait le coloris de tel tableau, la finesse des traits de tel personnage et ne faisait grâce d’aucune détail.
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« Voyez, disait le Curé du Mesnil, notre bonne mère comme elle est gracieuse assise sur son trône. Comme elle paraît bonne et miséricordieuse, mais aussi comme elle est triste et affligée. Et savez-vous pourquoi, s’exclamait-il, elle semble désolée ?
C’est, reprenait-il, de voir les anges toujours debout devant elle ; elle leur a bien dit un jour : asseyez-vous donc, mes enfants, vous devez être fatigués ; le chef des anges, le gros chérubin que vous voyez là à droite lui a répondu : Merci, bonne Sainte Vierge, mais nous n’avons pas de quoi ! » | ||||||||