LE ROI DAGOBERT                                                   8/14
  Dagobert est roi des Francs et bon justicier.
 
     
 

Ce fut sa première victoire. Deux années après, Chlother mourait et lui laissait la Neustrie et la Bourgogne. Haribert, frère de Dagobert, héritait du royaume d’Orléans et de l’Aquitaine. C’était un prince d’un esprit très-simple.

 

Dagobert, investi du pouvoir, s’occupa tout de suite de l’avancement des travaux entrepris à Saint-Denis, et aussi du soin de visiter ses États et d’y faire fleurir lui-même la justice.

 

Les rois ne savent pas, d’ordinaire, combien ils auraient de facilité, s’ils le voulaient, à gagner le cœur de leurs peuples. Il ne s’agit pour eux que de ne pas se croire d’une autre essence que le reste des hommes, de comprendre qu’ils ont reçu du hasard le rang qu’ils occupent, et que celui qui est né roi doit toute sa vie aux fonctions tutélaires du trône. Il faut qu’il ne plaigne pas sa peine, qu’il aille par les chemins, qu’il voie les choses par ses yeux, qu’il s’assure par soi-même de tout ce que ses émissaires lui racontent, et qu’il écoute parler les plus humbles de ses sujets. Ainsi faisait Dagobert, aidé des conseils de l’évêque Arnoul, de saint Éloi et de saint Ouen, l’ami de saint Éloi. La simplicité sied bien aux chefs des peuples. C’est pour donner un prétexte à leurs goûts de luxe, qu’ils parlent quelquefois de la nécessité où ils sont d’avoir autour d’eux une cour pompeuse. La vérité est que les rois qu’on aime et qui sont vraiment puissants, se passent bien de tous ces colifichets. Dagobert fut d’abord un roi tout simple. Sa force éclatait dans sa colère, lorsqu’il avait à punir un rebelle ou à réprimer les injustices de quelque officier qui avait vexé les populations

 
 
 
 
 

Dagobert reçoit le royaume Franc par les évêques et les grands de Burgondie