La pêche aux lançons, collection LPM CPA 1900 A partir de la mi-septembre, le lançon commence à remonter sur les bancs de sable et il est parfois possible de le pêcher à sec, soit avec une pelle, soit avec une fourche type DDE, soit encore avec un râteau. C’est une grande partie de plaisir car le lançon sorti du sable n’a qu’une envie, c’est d’y retourner au plus vite et il faut faire preuve d’adresse et de rapidité pour l’attraper. Le râteau utilisé dans le département de la Manche, doit obéir, comme d’habitude, à des règles strictes : largeur 80 cm, longueur des dents 13 cm espacées de 4 cm.
Dans l’eau, on le prend également au râteau mais aussi avec une senne (engin soumis à autorisation), petit filet au maillage fin (réglementairement le fond du filet a une maille de 4 x 4 mm, soit 8 mm maille étirée qu’on appelait autrefois étamine quand le filet était en coton et qui était sans doute encore plus fin). Selon les habitués, le meilleur moment se situe deux jours avant la lune, pleine ou nouvelle et un coefficient de 65 suffit. Le temps n’a pas l’air d’influer sur la pêche sauf peut-être en cas de grosse tempête. C’est toutefois une pêche très aléatoire car l’on peut faire une très bonne pêche un jour et bredouille le lendemain. Comme souvent, la pêche de nuit est meilleure car le lançon a tendance à être plus à la surface du sable. Encore faut-il connaître les bons coins ! La consommation : éviscérés pour les plus gros, soit frits sur la poêle ou en friteuse, soit salés frais pendant 2 heures et grillés ensuite au barbecue. Il est beaucoup utilisé comme appât pour la pêche aux paillots (hameçons individuels), sur les palangres pour la pêche du bar, du cabillaud voire du turbot et aussi à la ligne en pêche au vif. Signalons d’ailleurs cette pratique, malheureusement une nouvelle fois très réglementée, qui consiste à récupérer un tambour de lave-linge que l’on amarre à la bouée de mouillage de son bateau pour en faire un vivier à lançon. La pêche aux lançons, collection LPM CPA 1900
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