LES PHARES
   
  PHARES & FEUX DE LA MANCHE 1

De CARENTAN à GATTEVILLE

         
 

Un langage pour les marins

 

Les phares signalent des récifs ou des zones dangereuses de la côte. Mais les phares ne se contentent pas d'éclairer l'abord des côtes. Ils permettent également aux marins de se repérer.

 

Chaque phare possède ses propres caractéristiques, sa façon bien à lui d'éclairer l'horizon. Certains phares émettent des feux à secteurs, c'est à dire des faisceaux lumineux de couleurs différentes : rouge ou verte pour signaler les zones dangereuses, blanche pour indiquer la route à suivre.

 

 
         
   

Ceux qui n'envoient qu'une lumière blanche, peuvent être des feux fixes (intensité lumineuse constante et identique dans toutes les directions), des feux à éclats (périodes d'obscurité plus longues que les périodes d'éclairage), des feux isophases (temps d'obscurité et d'éclairage identiques), ou des feux à occultation (périodes d'éclairage plus longues que les périodes d'obscurité)

 

 

Pour se repérer, il ne reste plus alors au marin qu'à déterminer quel type de feu l'éclaire, compter les durées d'obscurité et de lumière et mesurer le rythme selon lequel ces durées se répètent.

 

En se référant à son livre des feux, où tous les codes des phares sont indiqués, il découvrira le nom du phare qui l'éclaire et en déduira sa position par rapport à la côte. Utile si le GPS

ou le radar sont en panne.

 
 

 

Marche d'un faisceau de rayons

à travers la lentille de Fresnel

 
         
         
         
   

 

     
 

 

 
 

 

 

 

 
     

 

 

 

 

 
     
     
 

FEUX DE CARENTAN

 

Feux d'alignement

pour l'accès au port établis

au Sud du confluent de

la Douve et de la Taute.

 

L'alignement lumineux au 210° donne l'axe du chenal à suivre entre les digues.


Feu antérieur d'alignement, à l'origine de la digue de Brévands


Premier août 1868

 

Feu fixe rouge sur un échafaud de bois de 4,30m

 

Feu postérieur d'alignement,

 

A 210° et 860 mètres en arrière du précédent, au dessus du hameau du port

 

Premier août 1868

 

Feu fixe blanc sur un échafaud de bois de 12m

 

1876

 

Le feu postérieur est déplacé à 723m du premier et toujours au 210°


Deux feux directionnels blancs et 3 occultations toutes les 12 secondes, l'antérieur sur un poteau métallique de 5m de hauteur et le postérieur sur un poteau métallique de 13m de hauteur 

 

 

 

 
   FEU DE SAINT MARCOURF  
 

 

 

 
 

 

 Iles Saint-Marcouf Feu de l'île du large


Premier novembre 1840

 

Feu fixe blanc sur une tour en maçonnerie du fort,


Premier septembre 1884

 

Feu à occultation toutes les 4 secondes,

 

20 septembre 1901

 

Feu blanc à éclat toutes les 5 secondes, automatique.

 

Détruit en 1944  par les troupes allemandes

 


 

Collection CPA LPM 1900

 

 
 

Janvier 1948

 

Feu scintillant blanc sur une tourelle carrée en maçonnerie ordinaire enduite de 5m de hauteur ; la plateforme est en béton armé.

 

 

 
   FEU DE MORSALINES  
     
 

Feu de Morsaline

sur la butte de Morsalines


Premier septembre 1836

 

Feu fixe blanc sur une tourelle carrée et corps de logis (idem précédent) à 3250m et au 278° du précédent

 

1938

 

Feu blanc à occultations (3+1) toutes les 12 secondes et 3 secteurs, 1 rouge, 1 blanc et 1 vert, sur une tour exhaussée à 17,60m


4 mai 1942

 

Ordre d'apposer sur la tour un badigeon de camouflage, détruit en 1944,

Avis du 13 février 1955

 

Feu provisoire

 

Avis du 10 avril 1955

 

Feu mêmes caractéristiques que 1938 sur une tour octogonale en béton armé de 13m de hauteur

 

 

 

 
   FEU DE SAINT VAST LA HOUGUE  
     
 

Saint-Vaast-la-Hougue est connu pour son port de pêche et pour ses huîtres, moins pour son feu.

 

Tourelle octogonale métallique en fonte et fer de 11 mètres de haut, le feu est placé à l'extrémité de la jetée.

 

On retrouve une tourelle tout à fait similaire sur la jetée du port Napoléon à Brest (modèle suivant sur le catalogue, allumé en 1868). Une tourelle du même type se trouve à Fromentine en face de Noirmoutier.

 

La première tourelle de ce modèle précis fut installée à Calais, à l'extrémité de la jetée Est (allumée le 1er mai 1864), puis vinrent Saint Vaast, et Portrieux le 10 juin 1868.

 

Le feu est équipé d'une optique tout horizon à occultations

 

Le signal est 2 occultations toutes les 6 secondes Blanc Rouge Vert.

 

La portée de ce feu est variable en fonction du secteur

 

Blanc: 10 miles;

Rouge: 7 miles;

Vert: 7 miles.

 

Le plan focal se trouve à 12 mètres au-dessus des flots.

 

Mis en service

le 25 juillet 1865

 

Nous devons la plupart de ces constructions à la maison Sautter et Lemonnier qui a vendu en France et à l'étranger plusieurs centaines de tourelles

 

Feu en 2010

 

Feu en 1910, collection CPA LPM 1900

 
     
   FEU DE REVILLE  
     
 

Feu de Réville

Pointe de Saire

 

Instructions nautiques 1836

 

" Le fanal de la redoute de Reville vu par le phare de Barfleur donne une direction dans l'Ouest de laquelle on devra éviter de prolonger les bordées quand ou louvoiera de nuit pour s'approcher de la rade de la Hougue "

 

Premier septembre 1836

 

Feu fixe blanc sur une tourelle carrée en maçonnerie et corps de logis

 

1935

 

Feu blanc à occultations (2+1) toutes les 12 secondes et électrification.

 

 

 
     
   FEUX DE BARFLEUR  
     
 

Feu antérieur d'alignement,

sur le côté gauche  de l'entrée du port

 

15 mars 1832

 

Feu provisoire

 

Premier août 1844

 

Feu fixe blanc sur une tourelle carrée

en maçonnerie de 6m

 

1932

 

Feu blanc à 3 occultations toutes les 15 secondes et électrification du feu.

 

 

 

 

 

 
 

Alignement d'entrée au 219°

 

Août 1842

 

Décision ministérielle du 22 août 1842  approuvant la construction  des deux tours

 

 

 

 
 

Feu postérieur d'alignement, à 219° et 283 mètres en arrière du précédent


15 mars 1832

 

Feu provisoire


Premier août 1844

 

feu fixe blanc sur une tourelle carrée en maçonnerie et corps de logis de 12m.


1932

 

Feu blanc à 3 occultations toutes les 15 secondes et électrification du feu.

 Barfleur antérieur

 

 

 
     
   GATTEVILLE  
 

 

Phare de Barfleur-Gatteville

 

C'est dans la partie la plus septentrionale du Cotentin que sévissent de dangereux courants redoutés par tous les marins depuis fort longtemps.

 

Celui du Raz Blanchard, le plus violent de la Manche, a été à l'origine d'innombrables naufrages.


La construction d'une tour sur la Pointe de Barfleur, fut décidée sous Louis XV.


Ce premier phare en granit avait une hauteur de 25 mètres. Son feu, de bois et de charbon, fut, dès 1780, remplacé par un système de réverbères constitué de 16 lampes à huile installées dans une lanterne vitrée. La portée de ce phare paraît vite insuffisante.

Dès 1829, un nouveau phare est mis en chantier.

 

En 1834 le Phare de Gatteville s'allume pour la première fois, du haut de ses 76 mètres.


Il fut élevé à l'aide de 11000 blocs de granit taillés à la main.

 

On accède à sa lanterne par un escalier de 365 marches éclairé par 52 fenêtres.


Son feu à éclats blancs 10 secondes, émis par des lampes de 1600 W au xénon, a une portée d'environ 53 kilomètres. Ses cordonnées sont: 49º 41' 50'' N01º 15' 57'' W
 
Il est automatisé depuis 1984 mais deux contrôleurs ont la charge du télécontrôle des feux de la côte Est du Cotentin.

 

 

 
 

Premier novembre 1775

 

Feu fixe blanc sur une tour cylindrique en pierres de taille et corps de logis rectangulaire,


Premier avril 1835

 

Feu de premier ordre à éclat longs toutes les 30 secondes sur une tour cylindrique en pierres de taille et corps de logis de 71m de hauteur, l'ancienne tour est transformée en sémaphore.


Le 20 mai 1891

 

Conformément à une décision ministérielle le sémaphore et le phare de Barfleur seront désormais désignés sous le nom de sémaphore et de phare de Gatteville.


17 juillet 1892

 

Feu provisoire


17 janvier 1893

 

Feu électrifié à 2 éclats blancs toutes les 10 secondes