LA FAUX

 

Une faux est un outil manuel utilisé en agriculture et en jardinage pour faucher l'herbe et récolter les céréales. Son usage a fortement régressé depuis l'apparition des faucheuses mécaniques puis des moissonneuses-batteuses. La faux est formée d'une longue lame effilée (60 à 90 cm) et arquée fixée perpendiculairement sur un manche relativement long (140 à 160 cm) muni de deux poignées, l'une à mi-hauteur et l'autre à l'extrémité opposée à la lame.

 

Le fauchage, qui requiert un apprentissage particulier, se fait par un balancement régulier des deux bras tout en maintenant la lame bien horizontale à la hauteur voulue.

 

     
 

La faux est apparue vers le XIIe siècle en France. D'abord utilisée pour couper l'herbe, elle remplaça la faucille pour la récolte des céréales seulement à partir du XVIe siècle.

 

Le faucheur doit fréquemment aiguiser sa lame, utilisant pour cela un marteau et une petite enclume nommée enclumette, puis une pierre à aiguiser rangée dans un étui à pierre à faux ou coffin.

 

La faux est l'outil symboliquement attribué à la Mort, aussi appelée la (grande) Faucheuse (de vies).

     

Entretien de la faux

 

L'aiguiser

 

Le faucheur doit fréquemment aiguiser sa lame (toutes les quinze ou trente minutes suivant la résistance des végétaux coupés et la qualité de la lame), grâce à une pierre à aiguiser humide. Cette opération répare les plus fines atteintes au tranchant de la lame et, comme tout aiguisage, enlève une petite partie de métal (ébavurage).

 

La battre

 

De temps en temps (environ douze heures de fauche) le faucheur doit « battre » sa faux. Pour cela il sépare la lame du manche. Ensuite, avec un marteau sans angle marqué, il tapote le tranchant de la lame posée sur une enclumette. Le tranchant de la lame est placé au milieu de la tête de l'enclumette. Le faucheur évite de taper trop souvent au même endroit sinon le tranchant n'est plus rectiligne, de plus s'il devient trop fin il peut se fendre. Bien qu'ennuyeux ces défauts disparaissent après quelques aiguisages. 

     

Cette opération est en fait un forgeage à froid destiné à affiner le tranchant, réparer les micro-fissures, combler les trous laissés par les éclats de métal partis, ainsi qu'à orienter les grains d'acier dans le meilleur sens pour la coupe. Cette opération modèle le métal sans en enlever. Le battage est fini quand le tranchant de la lame plie sous la pression de l'ongle. Il est toujours suivi d'un nouvel aiguisage à la pierre.