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LA CÔTE DES HAVRES |
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LES HAVRES DE LA MANCHE |
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La côte des havres est le nom d'une partie de la côte occidentale du Cotentin s'étendant du cap de Carteret au nord jusqu'au cap de Granville au sud.
Cette côte est constituée d'une succession de huit havres dont les caractéristiques sont les suivantes :une côte basse faite de plages de sable bordées d'un cordon dunaire peu important; un fleuve côtier au débit suffisant pour maintenir un passage à travers la dune ;un courant côtier de direction constante qui assure la présence de flèches sableuses fermant partiellement l'entrée du havre.
À l'intérieur de ces havres se développent des vasières et des prés-salés.
L'ensemble des havres se situe sur le domaine public maritime. Ces estuaires associent bancs de sable, vasières et prés-salés encadrés par des massifs dunaires.
Elle comprend du nord au sud
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Le havre de Carteret
Carteret
Carteret, à l'entrée du chenal d'accès au havre, est un port de pêche et de plaisance offrant un abri sûr aux pêcheurs, aux équipages des voiliers et des vedettes cabotant entre les ports de la Manche, de la Bretagne et des îles anglo-normandes. Des liaisons maritimes rendent ces îles accessibles de Pâques à octobre. La partie balnéaire construite sur le cap au début de l'ère des bains de mer a gardé intact son décor 1900 avec ses hôtels, ses villas, ses parcs.
Barneville
Le bourg de Barneville, bâti sur la ligne de crête de la colline selon un plan datant du Moyen-Age, s'étire de part et d'autre de son église romane fortifiée qui permettait de surveiller la côte. On y trouve les principaux commerces et services et est particulièrement animé le samedi jour de marché. Tout est là à portée de main : poissons et crustacés, fleurs, fruits, légumes, fromages à profusion pour retrouver les saveurs du terroir, prendre le temps de choisir la plus belle laitue, faire son menu à partir de ce qui nous tente, acheter son pain de campagne et succomber à une tarte à la rhubarbe meringuée. Que dire de l'odeur de l'agneau rôti à la broche qui vient nous narguer !
Barneville plage
Barneville-plage, "la vacancière", s'étire entre le havre et sa longue plage de sable fin. De beaux après-midis pour les familles où se nouent les amitiés de vacances. Parfois, suivre la marée sur le rocher de Barneville avec les enfants : quel bel après-midi d'été. On leur raconte les magnifiques pêches qu'aucun d'entre nous n'a jamais faites tandis que nos marmots ramassent des bigorneaux noirs, quelques crevettes et deux étrilles.
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Photo de Parisot Martine
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Inventaire du Patrimoine Naturel de Basse-Normandie |
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Une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF) se définit par l’identification scientifique d’un secteur de territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, où ont été identifiés des éléments rares, remarquables, protégés ou menacés du patrimoine naturel. La présente zone est inscrite à l’inventaire des ZNIEFF. Cette fiche descriptive a notamment pour objet de contribuer à la prise en compte du patrimoine naturel, tel que le prévoit la législation française, dans tous projets de planification ou d’aménagement. Cette zone soumise au balancement des marées, offre des biotopes favorables à de nombreuses espèces animales et végétales remarquables.
FLORE
On note ici une grande richesse en espèces halophiles, tels les salicornes (Salicornia dolichostachya, Salicornia pusilla), le Statice oreille-d'ours (Limonium lychnidifolium), peu commun, la Frankénie lisse (Frankenia laevis), espèce protégée au niveau régional typique du schorre sableux en contact de systèmes dunaires.
La Bostryche à queue de scorpion (Bostrychia scorpioides), algue rare, y est également présente, accrochée sur les touffes d'Obione (Halimione portulacoides).
FAUNE
Sur le plan ornithologique, on note la présence régulière en hivernage d'espèces intéressantes tels le Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), le Plongeon catmarin (Gavia stellata), le Tournepierre à collier (Arenaria interpres), le Chevalier gambette (Tringa totanus), l'Huîtrier-pie (Haematopus ostralegus), le Pluvier argenté (Pluvialis squatarola), la Bernache cravant à ventre pâle (Branta bernicla hrota), le grand Gravelot (Charadrius hiaticula), le Bécasseau sanderling (Calidris alba)... En ce qui concerne ces trois dernières espèces, les effectifs sont d'importance nationale.
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© Ginette Lebouteiller
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Le havre de Portbail
La région de Portbail offre une grande diversité de paysages ma-rins, grandes plages de sable, massif dunaire et le havre de Port-Bail.
Le Havre de Portbail, est un petit estuaire où se mêlent eau douce et eau salée. Sa forme lui a donné le nom de «Sourire du Cotentin». A chaque marée, la mer l’envahit et offre aux promeneurs un spectacle enchanteur.
D’une superficie de 250 hectares, il constitue un abri essentiel pour les espèces qui y trouvent leur nourriture ou y nidifient. Les végétations dominantes sont l’obione et la salicorne. De nom-breux oiseaux peuvent y être observés.
Le havre de Portbail est l’embouchure de 2 cours d’eau, le ruisseau du chenal au nord et le gris au sud (voir la carte)
Le havre de Portbail est encadré par deux flèches sableuses, La flèche nord correspond aux dunes de Sainte Marie et la flèche sud, aux dunes de Lindbergh, du nom du célèbre aviateur.
Le havre de Portbail est en fait constitué de deux havres, le havre nord et le havre sud. Ils sont séparés par le pont et la digue route.
- Havre nord : il est presque entièrement couvert de prés salés.
- Havre sud : les prés salés occupent une petite surface.
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Carte du havre de Portbail :1- Hébergement 2- Épis de rochers et enrochements côtiers
3- École de voile 4- Port 5- Chenal bordé par une digue 6- Digue route et pont des 13 arches 7- Passerelle
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Le havre de Portbail
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Le croquis suivant présente le paysage de l’embouchure du havre vu depuis le port.
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Photo aérienne du havre de Portbail.
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Photo du pont des « 13 arches » séparant le havre nord du havre sud.
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CPA de 1910, collection CPA LPM 1900
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Photo Gilles Laisné
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Le havre de Surville
C’est à Surville que le Conservatoire du littoral a procédé à sa toute première acquisition dans le département de la Manche en 1976. Depuis le site s’est étendu de part et d’autres du havre de Surville, sur les communes de Saint-Rémy-des-Landes, de Surville et de Glatigny. Il est à présent inclus dans le périmètre du site Natura « Littoral ouest du Cotentin, de Saint-Germain-sur-Ay au Rozel ».
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Les dunes, qui s’étendent assez profondément à l’intérieur du pays, ont été relativement bien épargnées par l’urbanisation et la culture maraîchères. Certaines parcelles cultivées, acquises par le Conservatoire du littoral ont d’ores et déjà fait l’objet d’une reconversion en prairie naturelle.
C’est au bord d’une de ces mares qu’à été découverte une station de liparis de Loësel, une espèce d’orchidée particulièrement rare qu’on pensait disparue de Basse-Normandie.
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Rainette verte
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Havre de Surville
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Havre de Surville par Patrick 139
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Le havre de Saint Germain sur Ay
Il s’agit du plus vaste havre de la Cote ouest du Cotentin (600 ha). Limité au nord et à l’ouest par le Pointe du Banc à St Germain sur Ay, et au sud par les dunes de Créances, il abrite de nombreux habitats naturels dunaires et de pré salé à forte valeur écologique. Depuis les laisses de mer, aux généreuses floraisons de Cakile maritime, et où niche le discret Gravelot à collier interrompu, aux dunes grises ponctuées de mares riches en amphibiens, dont le petit Pélodyte ponctué, la Pointe du Banc offre une diversité de milieux et de paysages vraiment exceptionnelle ; abritée par cette immense langue de sable aux contours mouvants, le havre déploie des centaines d’hectares de vastes plaines de sables, de tangues et de prés salé ou paissent les fameux moutons qui font la renommée de la Manche.
Bien que largement utilisé par l’homme, le site présente encore des densités d’espèces rares et d’intérêt patrimonial impressionnantes, tant au niveau de la flore (Œillet de France, Violette naine, Samole de Valérand, Pyrole à feuilles rondes, Germandrée des Marais, …) que de la faune (amphibiens, oiseaux, insectes , ….)
Petit historique
Le Havre de Saint-Germain est exploité dès le XVIIème siècle pour son sel (on peut encore voir des « mondins », constitué du reste de sablon délesté de son sel, le long des anciennes digues du havre). Autre exploitation ancestrale du havre de Saint-Germain : la levée de la tangue.
Ce matériaux permet d’alourdir le sable et empêche son volage dans l’exploitation des mielles (dunes en scandinave), ces champs ou l’on cultivait autrefois le melon et où l’on cultive aujourd’hui la carotte et les poireaux. Plus haut, dans les terres, la tangue sert d’engrais naturel et abaisse l’acidité du sol (un sable marin est toujours riche en coquilles, donc en calcium). En 1905, on sort du Havre de Saint-Germain 600 000 m3 de tangue par an que l’on exporte jusqu’en baie des Veys, où la tangue est de moins bonne qualité. Enfin, les riverains du havre ont pour habitude d’avoir quelques animaux, surtout des moutons, mais aussi des oies, qui paissent dans le havre. Entre le XVIème siècle et le XXème siècle, 230 hectares de prés salés sont transformés en polders.
La dernière vague de poldérisation (1967) va permettre à une société qui se prépare à les exploiter en maraichage d’endiguer environ 90 hectares du havre. Elle interdit par la même occasion, aux populations locales, l’exploitation de la tangue, mettant ainsi en difficulté les nombreux maraichers qui exploitent cette ressource naturelle. La suite dégénère en conflit ouvert et débouche en 1980 sur le classement du site en « site classé », interdisant tous travaux susceptible de modifier ou détruire l’état des lieux. Plus personne n’exploite la tangue à partir de cette époque.
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Le Havre de Saint Germain sur Ay
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Aujourd'hui
Aujourd’hui le havre de Saint-Germain n’est exploité qu’occasionnellement pour la récolte de salicorne. La plus grande activité encore en vigueur est le pâturage de mouton pour la production d’agneaux de prés salés, viande de qualité particulièrement prisée. La conchyliculture et la mytiliculture sont des activités relativement récentes. Les parcs sont installés à la sortie du havre car celui-ci charrie un grand nombre de microparticules favorables au bon développement des coquillages. Cette charge organique est notamment issue des phénomènes de dégradation naturelle de la végétation des herbus riches en obione, donc faiblement pâturés. Ces herbus sont aussi des zones de frai très fréquentés par une multitude d’espèces de poissons (bars, mulets, etc …).
Depuis le classement du site, la tangue n’est plus exploitée. Il en résulte une accélération dé la sédimentation du site et une augmentation de la surface de prés salés. On estime que tous les ans, 2,6 hectares du havre se transforment en prés salé et dans le fond du havre on constate l’accélération du phénomène de continentalisation. Doucement, les plantes halophiles disparaissent au profit des roselières ou de milieux plus banaux. Selon les estimations du GRESARC, 7 à 11000m3 de sédiments se déposent tous les ans dans le havre, tant et si bien que l’on estime sa fermeture à une centaine d’années si rien n’est fait....
Sur la Pointe du Banc, après la mise en œuvre ces dernières années de dispositifs de gestion de la fréquentation par le Conservatoire du littoral, le SyMEL a conduit plusieurs opérations de restauration et de gestion des milieux : réouverture de fourrés dunaires, pâturage ovin, création et restauration de mares dunaires, …
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Havre de saint Germain sur Ay ERNOUF Guillaume
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Havre de saint Germain sur Ay J. Brault 2011
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Havre de saint Germain sur Ay J. Brault 2011
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LE HAVRE DE GEFFOSSE
La réserve de chasse maritime du Havre de Geffosses s'étend sur 185 hectares répartis sur les communes de Geffosses et Anneville-sur-Mer. C'est un site d'accueil des oiseaux d'eau en escale migratoire, en hivernage ou encore en période de reproduction. Depuis 1987, divers aménagements ont été réalisés afin d'optimiser tant l'accueil des oiseaux que du public
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LE HAVRE DE BLAINVILLE SUR MER
La commune de Blainville sur Mer se situe à 12 kilomètres à l’ouest de Coutances.Ses coordonnées sont de 49°4 de latitude nord et 1°35 de longitude ouest. De la forme d’un trapèze, elle a une superficie de 1 180 hectares.
Un peu d'histoire...
Blainville, alias Blainvilla du XIème siècle, est quasi millénaire, son nom apparaissant dans une charte de Richard II le bon, duc de Normandie de 996 à 1026.
Au bord d’un havre d’environ 600 hectares : 350 hectares sous Blainville et plus de 200 sous Coutainville, on y disposait d’un excellent port naturel, point de départ pour la pêche en Manche et pour les échanges avec les îles anglo-normandes ou la Flandre jusqu’au début du XVIème siècle : dès 1532 les voiliers prirent la direction du banc du Terre-Neuve où l’on pêchait la morue et les longs courriers voguèrent vers les Antilles, le Canada, le Cap Horn et Valparaiso.
L’ensablement du port, la concurrence des bateaux à vapeur et les guerres contre les Anglais de 1672 à 1815 provoquèrent le déclin de l’activité maritime qui ne devait reprendre qu’à partir de 1963 avec l’essor de l’ostréiculture ; elle a fait du département de la Manche le premier producteur d’huîtres : un quart de la production française.
Le site
A l’ouest, derrière un cordon de dunes littorales, un havre ensablé est en partie converti pour des activités agricoles, ostréicoles et touristiques.
En 1964, 120 hectares ont été transformés en polder.
En 1981, 11 hectares ont été aménagés en zone d’activités conchylicoles.
En 1984, 13 hectares ont permis d’installer un village de vacances familliales d’une capacité de 1 000 places. Par ailleurs, depuis 1975, le camping de la Melette offre des emplacements de campage et de caravanage aux touristes.
Dans le havre, la végétation naturelle est des plus variées. Les plantes halophiles dominent dans le marais dont les sols limoneux sont périodiquement submergés par la marée. On y trouve la salicorne et l’obione dont moutons et lapins se montrent très friands. L’oyat, le chardon bleu et le liseron des dunes colonisent les sables.
L’aubépine, le prunellier, le troène et le fusain résistent bien aux vents de mer.
Au-delà du havre, les terrains s’accidentent et, si le point culminant (77 mètres près de la Martinière) garde toute modestie, les pentes et les replats se succèdent d’ouest en est, en ménageant de superbes points de vue sur la mer et sur les îles quand le paysage de champs ouverts vient, ici ou là, interrompre le bocage dont la densité n’a guère été modifiée par le remembrement de 1987. L’air salin ne déplait pas aux frênes, trembles et peupliers. La présence de genêts, d’ajoncs et de fougères signale encore l’existence d’anciennes landes aujourd’hui presque entièrement défrichées. Primevères, pâquerettes, boutons d’or, et autres marguerites agrémentent nos talus à la belle saison.
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Le havre de Blainville
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Extrait carte IGN
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Blainville sur Mer
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LE HAVRE DE REGNEVILLE SUR MER
Du confluent, au pont de la Roque, à la pointe d'Agon, qui le sépare de la mer, le havre s'étend sur 1 800 hectares, avec une profondeur de plus de 5 kilomètres, ce qui en fait le plus grand du Cotentin.
Le havre de Regnéville a été déclaré Site d'importance communautaire (SIC) le 12 juillet 2004, et Zone de protection spéciale (ZPS) le 8 mars 2006, au titre de sa grande valeur ornithologique par le ministère de l'Écologie et du développement durable au sein de la côte ouest du Cotentin, de Pirou à Bréhal, lié au programme Natura 2000. Tandis que la baie de Sienne est site naturel inscrit depuis le 24 août 1973, le havre a été décrété site classé le 1er février 1989. La havre est également une Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2, comprenant deux ZNIEFF de type 1 : l'estuaire de la Sienne, sur quasiment le même territoire, et la pointe de Montmartin.
Un projet de désensablement du havre pour améliorer l'accès au mouillage est en cours d'étude mais semblerait aller contre les intérêts de protection du milieu naturel. Il serait question de déplacer le lit de la rivière et de modifier la structure de la pointe d'Agon, site pourtant protégé. Un mouvement d'opposition au projet s'est organisé pour sauvegarder ce site naturel d'exception.
Dans un cadre exceptionnel, vous suivrez les capricieux sillages de ce cours d'eau à travers les moutons de pré salés et le mélange des oiseaux de mer et de terre. La juxtaposition des couleurs de la campagne et du monde maritime est magnifique.
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Havre de Regnéville; Estuaire de la Sienne
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LE HAVRE DE LA VANLEE
Groupe Ornithologique Normand
Joomla! Généré: 19 August, 2010
Le havre de la Vanlée ? Un des bijoux de la côte ouest du département de la Manche : ce site magnifique situé au niveau de Bréhal a, par chance, eté miraculeusement préservé et la main de l'homme n'y a, heureusement, mis du beton et de l'asphalte qu'en quantite supportable. II a eté longtemps menacé mais, grace a l'action des associations, et celle du GONm en articulier, il est maintenant géré par le conservatoire du littoral ce qui ne veut pas dire bien sur que notre extrême vigilance doive se relâcher.
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Le havre de la Vanlée Photo @cachemire et soie
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Le havre de la Vanlée pendant la trève printanière et estivale
Si vous avez beaucoup de temps et de bonnes jambes, arrêtez-vous au parking qui est dans le prolongement de la route submersible, sinon allez jusqu'au parking des berge-ries. Dirigez-vous alors vers le "Bout du Monde" en marchant sur la dune. Les nom-breux traquets motteux manifesteront certainement leur mauvaise humeur quand ils vous verront traverser leur territoire mais n'en tenez pas compte ! Continuez votre che-min car, outre le plaisir de marcher au milieu d'un magnifique massif dunaire (surpâ-turé ? oui, mais bon !), vous aurez peut-être le bonheur de faire une heureuse rencontre : un hobereau posé près de sa proie, une huppe sur le toit d'une bergerie, une bondrée ou un busard en migration, etc. ! Et qui sait, si vous avez de la chance, peut-être pourrez-vous approcher à une quinzaine de mètres d'une petite bande de pluviers guignards (aller pendant la 1ère quinzaine de mai et retour fin août) ?
Quand vous serez au Bout du Monde, observez sur la plage les limicoles de passage, grands gravelots, pluviers argentés, tournepierres, courlis corlieux, etc.
Au retour revenez donc par l'herbu vous y surprendrez les pipits, bergeronnettes printanieres, les alouettes des champs et tous les autres passereaux fréquentant ces milieux. Vous serez peut-être survolés par une bande de limicoles dérangés par le passage d'un busard des roseaux en vadrouille, ou par quelques courlis qui rejoindront la plage pen-dant que vous observerez à la lunette les quasi inévitables hérons cendrés, tadornes et aigrettes garzettes.
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Marée montante dans le havre de la Vanlée a la passerelle.
Photo Jocelyne Brault août 2010
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Mais ce dont je suis sûr c'est que vous regarderez à vos pieds et profiterez de votre passage dans ce milieu exceptionnel pour étudier la flore de l'herbu et des vases salées !
Le havre de la Vanlée, quand y sévissent les sorciers du vide qui d'un coup de tromblon magique vous transforment un milieu peuplé d'oiseaux en un quasi-désert !
Faites le même parcours qu'en eté : choisissez de marcher sur la dune, en front de mer comme disent les promoteurs, à une heure la plus proche possible de celle de la marée haute : nul doute que les sanderlings, grands gravelots, huîtriers, barges rousses, pluviers argentés viendront en bandes fêter votre venue et que les plongeons, les tordas, les macreuses noires, les harles huppés et les grèbes n'auront pas l'impolitesse de plonger tant que vous serez présents !
Quand vous arriverez au Bout du monde faites bien attention car des bruants des neiges ou, qui sait, des alouettes hausse-col seront là à attendre votre passage. Au retour, traversez donc les herbus, je sais, les nombreux ruds vous obligeront à faire quelques détours mais, que diable, ne rechignez pas à la besogne si vous voulez observer d'assez près les harles huppés qui pêchent en compagnie d'un ou deux grèbes huppés et de quelques aigrettes qui s'activent sur le rivage sous la surveillance des hérons cendrés qui montent une garde vigilante ! Et puis, si vous faites partie de la tribu des Bonnes Oreilles du GONm, méfiez-vous car parmi les cris des passereaux communs qui s'en-voleront à votre approche, vous reconnaitrez peut-être celui du bruant lapon ! Alors, si, après cette belle balade, vous rentrez à votre voiture après avoir vu un hibou des marais , alors vous aurez eu de la chance, vous serez à la fin octobre et vous aurez certaine-ment pu observer une petite partie des oiseaux qui passent a Carolles !
Ah j'oubliais : si vous voulez voir des canards ou d'autres oiseaux gibier ne venez pas a la Vanlée les épouvantails porteurs de fusils sont très efficaces ; seuls quelques temeraires courlis cendrés s'aventurent en ce lieu maudit pour les oiseaux tuables !
Mais attendez ! Attendez ! Ne partez pas tout de suite ! Vous ne croyez tout de même pas que je vais vous " lâcher comme ça ", vous laisser explorer le havre en toute liberté ! Non ! Non ! Non ! Pas du tout ! Avant de vous laisser partir, il me faut prendre ma grosse voix et me montrer très autoritaire : " tous les endroits où nichent les gravelots à collier interrompu vous seront strictement interdits de la mi-mars a la fin juillet :
1 - côté mer la zone comprise entre la plus récente laisse de mer et le pied de la dune.
2 - côté havre : au Bout du Monde , à l'est de l'ancienne route le reste de dune et la plage qui l'entoure.
3 - côté havre toujours, juste après le parking des bergeries, les deux zones à lavande de mer qui sont délimitées par des pieux.
Respectez scrupuleusement ces interdictions ! Observez à la lunette... Et ayez une petite pensée pour Olivier Dubourg qui, chaque jour de printemps, passait tout son temps libre à surveiller ses nids de gravelot et à les proteger des hommes et des corneilles. Olivier qui, sur la dune, sabrait le champagne pour feter la première éclosion de l'année.
Alors bonne promenade et... souvenez vous que si ce site magnifique est maintenant préservé et géré par le conservatoire du littoral, c'est grâce au travail de naturalistes bénévoles comme Olivier et comme vous tous bien entendu !
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Marée haute a la Vanlée Photo Jocelyne Brault, août 2010
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Marée montante a la Vanlée Photo Jocelyne Brault, août 2010
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