OISEAUX ET NIDS
  PINSON ET ROUSSEROLLE
         
 

Le pinson des arbres mâle adulte a les parties inférieures rosâtres avec le bas-ventre blanchâtre. Les parties supérieures comprennent le manteau brun-noisette, et le croupion verdâtre. Deux barres alaires blanches sont visibles sur les couvertures alaires. La queue est gris ardoisé sur les plumes centrales, les autres sont noires avec des liserés blancs.
Il a la calotte et la nuque bleu-gris, les joues rosâtres et le front noir.


Le bec est gris-bleu en été et brun clair en hiver. Les yeux sont foncés. Les pattes et les doigts sont brun clair. En plumage d'hiver, le mâle garde les mêmes couleurs, mais plus ternes.


La femelle a les parties inférieures gris-brun, devenant blanchâtres sur le bas-ventre. Elle a le dos brun-vert-olive,  et le croupion verdâtre. Elle a les mêmes dessins sur l'aile que le mâle, mais moins étendus. La calotte est brun-vert-olive, les joues sont gris-brun. Le bec est brun.

 

Nidification : Au mois de mars, la femelle construit le nid situé dans une enfourchure. Il est fait de mousse, de brindilles, de fils d'araignée soigneusement assemblés, et souvent camouflé avec l'écorce de l'arbre même dans lequel il est bâti. Le pinson des arbres niche une première fois en avril-mai, une seconde fois en juin-juillet.

 
 
         
 

La femelle pond ordinairement cinq oeufs (20 x 14 mm) qu'elle couve seule de 12 à 14 jours. Les parents s'occupent ensemble de l'élevage des jeunes et les nourrissent surtout d'insectes et d'araignées, d'abord pendant les deux semaines que les petits passent au nid, puis quelque temps encore après.

 

Rousserolle

 

L'effarvatte est la plus commune de nos "fauvettes aquatiques", lesquelles se reconnaissent à leur profil aigu (Acrocephalus), leur queue arrondie à l'extrémité et leurs longues sous-caudales. Elle fréquente la roselière à phragmites en période de reproduction.


Les deux sexes sont identiques.


En plumage frais, l'adulte présente des parties supérieures assez "chaudes", d'un brun soutenu. Une nette nuance rousse est visible sur le bas du dos, le croupion et les sus-caudales. L'avant de la calotte est un peu plus sombre. Les liserés plus pâles des rémiges contrastent avec les centres sombres de celles-ci, rompant ainsi l'uniformité du plumage. La projection primaire est moyenne, environ égale au 2/3 de la longueur des tertiaires. Le  court sourcil crème roussâtre, net en avant de l'œil, ne se poursuit pas en arrière ou alors de façon indistincte. Il est surligné par l'avant de la calotte un peu plus sombre que le reste et souligné par un trait loral sombre. L'œil est entouré par un cercle oculaire blanc interrompu en avant et en arrière. Les parties inférieures sont claires. Les flancs et les côtés de la poitrine sont fortement infiltrés de chamois. La gorge est blanche, caractère qui apparaît bien lors du chant. Le dessous des ailes, les axillaires et les sous-caudales sont chamois-crème. La mandibule supérieure est gris corne foncé alors que la mandibule inférieure est d'un jaune plus ou moins vif. Les pattes sont brunâtres et apparaissent  sombres sur le terrain. La plante des pieds est jaune terne. L'iris est brun clair.


En plumage usé (juin-septembre chez la plupart des oiseaux), les parties supérieures de l'adulte deviennent d'un brun plus gris et les parties inférieures pâlissent.


Le juvénile a un plumage neuf nettement plus roux que celui de l'adulte et ses pattes sont plus grises. Il ressemble alors beaucoup aux autres jeunes rousserolles, verderolle en particulier, d'où de possibles confusions.

 

Nidification : La nidification commence dès l'arrivée de la femelle sur le territoire du mâle, à fin avril ou en mai. La construction du nid incombe à la femelle. Le mâle se contente de la suivre tout en défendant le territoire contre ses rivaux, de la voix ou par des poursuites. Le nid est une construction soignée faite d'herbes sèches, accrochée par des liens végétaux à quelques tiges lisses et verticales de phragmites secs. Le nid achevé est une coupe cylindrique à bord assez relevé, garnie de crin végétal et de radicelles. La femelle y pond en moyenne 4 à 5 œufs bleutés et tachetés. Mâle et femelle couvent les œufs, mais seule la femelle possède une plaque incubatrice. L'éclosion se produit après onze ou douze jours d'incubation. Nourris d'insectes par les deux parents, ils grandissent rapidement et sont complètement emplumés et prêts à l'envol une dizaine de jours plus tard. Dans les régions de plaine ou méridionales plus favorables, la femelle peut effectuer deux pontes par saison, ce qui n'est pas le cas dans le nord ou en altitude.


La rousserolle effarvatte est fréquemment parasitée par le coucou gris.  Lorsque c'est le cas, la nichée d'effarvatte est perdue au profit du jeune coucou nourri par ses parents "adoptifs".