Le château avant la reconstruction du donjon

En 1859, à la suite d'un article de Théophile Gautier, venu dans la région lors de la visite de Napoléon III, d'importants travaux de restauration sont entrepris par Edouard puis René de Tocqueville notamment avec l'érection de la tour Sud-Ouest et la création de serres dans le parc. Ils seront achevés en 1874.

En 1906, des revers de fortune contraignent René de Tocqueville à se séparer de tous ses domaines, dont le château qui, après plusieurs reventes, est acquis en 1935 par la Ville de Cherbourg.

Au début du XXe siècle, il est laissé dans un état de total délabrement.

En 1939-1945, il est occupé par l'état-major français puis les troupes allemandes, et subit de graves dommages.

Il est à noter l'existence de précieux décors du XVIIe siècle.

Il se situe dans un superbe parc paysager de quatorze hectares, ouvert aux visiteurs, agrémenté de deux étangs et d'une serre.

Il est inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques en 1930.

Il devient propriété de la Ville de Cherbourg en 1935.

En 1991, une procédure est entamée qui aboutit, le 4 mars 1996, au classement de l'ensemble du domaine.

C'est l'un des lieux privilégiés des résidents et touristes qui, chaque été, sont plus de 10 000 à le fréquenter.

La façade médiévale du Château en 1908  Collection CPA LPM  1900

CPA collection LPM 1900

Ouvrages classés parmi les Monuments Historiques :

    - Le château, en totalité, y compris les vestiges de l'ancienne tour.

    - Le parc, comprenant notamment les éléments de décor (la grotte, les deux arcades, les vestiges des anciens communs, les deux vasques en fonte situées devant la serre) et la serre en totalité.

Cette serre, qui avait été construite entre 1873 et 1875 au moment de la restauration du château, a été entièrement restaurée en 2001. Quant au parc, réaménagé entre 1962 et 1971, et très endommagé par l'oura-gan d'octobre 1987, il est constamment entretenu et fleuri.

- L'ancienne avenue d'accès.

- Le système hydraulique (les douves bordant la cour d'honneur et les communs à l'ouest, l'étang au nord, le bas-sin rectangulaire à l'est), ainsi que le bief d'amenée d'eau avec ses ouvrages y compris l'étang des Costils situé en amont.

- L'ancienne turbine d'alimentation en électricité du château et les vestiges du moulin situés en contrebas devant l'entrée de la cour d'honneur du château.

La chambre Bleue du château

CPA collection LPM 1900

Gravure du château des Ravelet vers 1850, collection CPA LPM 1900

Ce château de la Renaissance est construit entre 1562 et 1575 par Jean II de Ravalet, seigneur de Tourlaville, à l'emplacement d'un manoir médiéval.

Jean II l'offre à son neveu Jean III dont deux des enfants, Julien et Marguerite, accusés d'adultère et d'inceste, sont décapités en place de Grève, à Paris, le 2 décembre 1603.

Le château actuel a été réalisé au XVIe siècle par Jean II de Ravalet à l'emplacement d'un ancien château dont seul le donjon subsiste.

Rapidement, la famille des Ravalet-Tourlaville connaît de graves problèmes financiers. La seigneurie est saisie et le domaine démantelé

En 1653, le château est acquis par Charles de Franquetot, parent éloigné des Ravalet-Tourlaville, qui fait réaliser d'importants travaux de décoration intérieure, ainsi que le fameux tableau "Marguerite et les Amours".

Dans la nuit du 6 au 7 mars 1661, il est assassiné près du portrait de Marguerite

Le frère de Charles, Hervé de Franquetot, hérite du château qui, après lui, devient la propriété de diverses familles toutes apparentées, dont Boudet de Crosville, Fouquet de Réville…

En 1661, suite au décès du proprié-taire, le château devient une ferme.

En 1777, le château échoit à Hervé-Louis Clérel de Tocqueville, père d'Alexis de Tocqueville, l'auteur de "De la démocratie en Amérique". Le château n'est plus alors que la résidence des fermiers de ses propriétaires.

La porterie

Château des Ravalet à Tourlaville