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La Glacerie CPA collection LPM 1960 | ||||||||||||
Texte issu de WIKIMANCHE
Territoire de la paroisse de Tourlaville, La Glacerie ne naît qu'à l'implantation d'une manufacture de verre au 17e siècle. Auparavant, tout n'est que forêt. Vauban écrit à ce propos en 1686 : « le milieu du pays est bossu et couvert de bois fort épais… lesquelles s'étendent jusqu'à un quart de lieue de Cherbourg et font une suite de bois qui a 7 à 8 lieues de long sur 4 de large. » Seule la route reliant Cherbourg à Brix traverse cette forêt.
Vers 1655, Richard Lucas de Néhou profitant du bois à disposition, implante dans la vallée du Trottebec une fabrique de verre et de glaces. Un village dit des Verriers se forme autour. Dix ans plus tard, Colbert crée la Compagnie des glaces à Paris, au faubourg Saint-Antoine, contre le monopole vénitien de la miroiterie. Celle-ci se rapproche de la manufacture de Lucas de Néhou, à laquelle sont accordées des lettres patentes en 1665. Sous le nom de manufactures royales de Saint-Gobain, ces usines se développent à la faveur de l'interdiction d'importation en 1672 décidée par Colbert : les glaces sont soufflées à Tourlaville et polies à Paris. La verrerie produit notamment les miroirs de la galerie des glaces du château de Versailles.
Fermée en 1834, la manufacture fut totalement détruite lors des bombardements alliés de 1944, à l'exception de la chapelle, convertie en habitation.
La commune est issue de sa scission en 1901 du village des verriers d'avec Tourlaville. Le décret signé d'Émile Loubet, président de la République, est publié le 28 mars et promulgué le 17 avril. D'abord fixé au hameau de l'Église, le chef-lieu de la commune fut transféré à celui des Rouges-Terres en 1907. La Glacerie est une pièce maitresse de la forteresse de Cherbourg imaginée par les Allemands. Le 20 avril [[1944], vers 19 heures, l'aviation alliée pilonne le hameau de la Réveillerie. Le 21 juin, une bombe détruit un abri dans lequel s'étaient réfugié une vingtaine de civils qui meurent ensevelis. À la Libération, l'armée américaine implante un camp de prisonniers à la Motterie, qui accueille jusqu'à 25 000 soldats de l'Axe. Un autre se situé au hameau Quévillon. Le 11 novembre 1948, le secrétaire d’État aux Forces armées, Max Lejeune, remet à la commune la croix de guerre avec étoile de bronze : « Village de la banlieue cherbourgeoise organisé par l'ennemi en point d'appui et qui fut détruit plus qu'au deux tiers lors du terrible assaut de l'Armée américaine. Population patriote et courageuse, éprouvée à nouveau après la Libération par des explosions de munition. Est resté accroché à ses ruines et s'est remis au travail avec ardeur, donnant ainsi un magnifique exemple de courage civique. » Malgré une forte croissance de la population, qui a été multipliée par trois depuis la Libération, et la densification de la moitié ouest de la commune, La Glacerie conserve une dimension rurale. | ||||||||||||
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La Glacerie CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||