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Eglise d’Octeville en 1906, collection CPA LPM 1900 |
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Quelques temps forts
Les archives octevillaises sont malheureusement pauvres en renseignements concernant son histoire.
Certains indices permettent néanmoins de confirmer l’existence d’une communauté oc-tevillaise dès les premiers siècles du présent millénaire.
Dès 1063, une charte de Guillaume "Le Bâtard" qui bientôt allait devenir "Le Conquérant", mentionnait le nom d’Octeville à propos de dotations intéressant la collégiale de Cher-bourg.
Il semble que, durant plusieurs siècles, et jusqu’à la révolution de 1789 dont les "cahiers de doléances" ont malheureusement disparu, Octeville continua d’être le paisible village peuplé de cultivateurs dont le cadastre de 1813 illustre bien la structure d’habitat dispersé.
Dès le seuil du XIXe siècle, Octeville voyait s’accélérer sa croissance. Devenu chef-lieu de canton par décision du 23 vendémiaire an X (15 octobre 1801), le village allait croître parallèlement au développement de Cherbourg et de son port pour devenir dans la se-conde moitié du siècle un bourg fort de plusieurs milliers d’habitants. Parmi eux, bon nombre d’ "ouvriers du port", gagnant à pied de bon matin, filet sur l’épaule, l’arsenal militaire. |
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Tout au long de ce siècle, Octeville se meubla surtout le long d’un axe central rectiligne composé de commerces alimentaires, de petites entreprises artisanales et de services divers, sans pour autant aboutir à la création d’un véritable centre commercial et moins encore au développement d’activités industrielles.
Le début du XXe siècle, témoin de la densification urbaine, enregistra une progressive réduction des exploitations agricoles.
Tandis que se comblaient les vides encore existants entre les immeubles de la rue prin-cipale, qu’augmentait le nombre de commerces, et que des quartiers périphériques se soudaient à Cherbourg, le bourg devenait banlieue avant la première guerre mondiale. Il s’enrichit également d’écoles et d’une salle des fêtes. Passée la tourmente, la cité repre-nait sinon son essor démographique, du moins son urbanisation progressive avec l’élec-trification en 1926 et l’amorce du réseau d’eau une dizaine d’années plus tard. |
Eglise d’Octeville 2006 photo clocher de france |
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Rue Sadi Carnot, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
Octeville, en 1939, semblait pour l’essentiel avoir achevé la structuration de son agglomération citadine quand survint la seconde guerre mondiale.
Aux noms des combattants qui devaient s’ajouter à ceux de leurs aînés dans la pierre du monument communal, allaient s’adjoindre bientôt ceux des civils victimes des bombardements, échelonnés sur quatre années.
Les plus dévastateurs devaient malheureusement endeuiller l’aube de la Libération. Ils valurent à la ville l’honneur douloureux des communiqués militaires et la citation suivante :
"Petite ville ravagée aux/10e pendant la bataille de la Libération et dont la population a accepté ce sacrifice avec courage et abnégation". Vint alors le temps de la reconstruction.
La création, dans les années 60, du quartier des Provinces, où vivent près de 10 000 habitants, a permis à la population de se développer très rapidement. | ||||||||||||
Quartier des Provinces, collection CPA LPM 1960 | ||||||||||||