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Jean-Jacques Boucher, Charles Ferdinand d'Artois, duc de Berry, 1778-1820, Fernand Lanore, 2000 « Relation du voyage de Son Altesse Royale Mgr. le Duc de Berry depuis son Débarquement à Cherbourg, jusqu'à son Entrée à Paris », Jean-Gabriel Peltier, L'Ambigu ou Variétés littéraires, et politiques, Impr. de Vogel et Schulze., 1814
En avril 1814, Charles Ferdinand d'Artois (1778-1820), duc de Berry, prince français, mort à Paris, revient d'exil en dé-barquant à Cherbourg
Deuxième fils du futur Charles X, né à Versailles le 24 janvier1778, il fuit la France avec son père après 1789. Après avoir intégré l'armée royaliste de Condé, il émigre en Grande-Bretagne.
Quand en 1814, l'Empire chute et que Louis XVIII monte sur le trône, le duc de Berry quitte Jersey pour la France. |
Charles Ferdinand d'Artois | |||||||||||
Il est assassiné le 13 février 1820 à sa sortie de l'opéra, par un ouvrier bonapartiste et meurt le lendemain.
Le retour d'exil
Le 13 avril 1814, Charles Ferdinand d'Artois embarque à Jersey à destination de Caen, à bord de la frégate anglaise Eurotas. Prennent place à ses côtés entre autre le comte de la Ferronaye, son premier gentilhomme de la chambre, le comte de Nantouillet, son premier écuyer, et ses gentilshommes d'honneur les comtes de Mesnardet de Clermont-Lodeve.
Le même jour, le préfet maritime de Cherbourg, le chevalier de Molini, fait arborer le pavillon blanc dans la rade. Voyant ces drapeaux en passant au large du Cotentin, le prince décide de précipiter son débarquement, et aborde les côtes cherbourgeoises.
Il est accueilli par le maire Pierre Joseph Delaville, la baron de Molini, commandant mariti-me, et l'amiral Troude, venus à sa rencontre. Sur les quais de la ville pavoisée de drapeaux blancs, la foule enthousiaste crie sur les quais « Vive Louis XVIII ! Vive les Bourbons ! Vive le duc de Berry ! ». Le soir, après un dîner à l'hôtel de préfecture maritime, il visite la ville illuminée en son honneur et le port débuté par son oncle, en compagnie du préfet maritime, du général de division Lorencez, et du sous-préfet Asselin, à bord d'une calèche découverte roulant au pas.
Il libère 600 conscrits réfractaires et des marins déserteurs détenus dans les forts de la Manche, et fait livrer au capitaine anglais qui l'avait accompagné, les prisonniers anglais de Cherbourg. Il ordonne à Troude de rejoindre à bord du Polonais l'Angleterre pour se mettre à disposition de Louis XVIII.
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Le prince quitte la ville le 15 à midi, et fait une halte à Valognes où il écoute un Te Deum en l'église Saint-Malo et dîne chez madame d'Ocque-ville, à l'hôtel de Blangy.
À 6 h 45, le maire et le conseil municipal l'accom-pagnent à la sortie de la ville, sous les vivats de la population. Il rejoint la préfecture de Saint-Lô à 1 heure du matin pour coucher. Le lendemain, il reçoit à Saint-Lô les autorités à 10 h puis entend un Te Deum à l'église paroissiale en compagnie de l'évêque Dupont de Poursat. Il quitte Saint-Lô pour Bayeux (Calvados).
Le monument à Cherbourg
En mémoire de ce passage, on élève le monument du duc de BAchevé en 1816, il est formé d’un obélisque de vingt-cinq pieds en granit rose de Flamanville, surmontant une fontaine de granit gris, où quatre têtes de lions en bronze crachent l’eau dans un bassin creusé dans le même bloc.erry à Cherbourg, sur la place d'Armes. |
Monument du Duc de Berry, place de la République, Cherbourg | |||||||||||