SAINT-MARTIN-DE-CENILLY

  CC 49.10 MER ET BOCAGE
   
  EGLISE SAINT-MARTIN
         
   
     
 

Article de Mr Renault 1860

SAINT-MARTIN-DE-CENILLY.

Saînt-Martin-de-Cenilly, Sanctus Martinus de Cenilleio

 

L'ancienne église , celle qu'avaient élevée Jourdain de Say et Luce, sa femme, à la fin du XIeme siècle, a disparu. L'église actuelle qui offre la forme d'uu carré oblong est d'une construction assez récente. Le chœur et la nef sont voûtés en bois.

 

Toutes les fenêtres sont rondes. Le mur absidal est droit, et se termine en forme de fronton triangulaire.

 

La sacristie , avec ses murs à pans coupés , est adossée contre ce mur absîdal. -

 

La tour est quadrilatère , placée à Toccident et surmontée d'une flèche en forme d'aiguille, couverte en ardoise. L'étage de cette tour au-dessus du toit de la nef est percé de quatre fenêtres pour lesquelles on a imité le style ogival du XIIIeme ou XIVeme siècle. Elles sont géminées , encadrées dans une plus grande ogive, et garnies de colonnetles. On remarque sur la corniche un rang de qunlre feuilles. Toute cette partie de la tour est en pierres de Caen et ne date que de quelques années (1846). On s'explique difficilement l'adoption de ce style architectural pour une tour sans caractère et une église simplement refaite à neuf.

 

L'église est sous le vocable de saint Martin. Elle dépendait de l'archidiaconé de la chrétienté et du doyenné de Cenilly, et payait une décime de 48 livres. Le patronage appartenait à l'abbaye d'Aunay à laquelle cette église fut donnée par Jourdain de Say et Lùce , sa femine, le jour où ils fondèrent cette maison religieuse. L'abbé d'Aunay était seul décimaleur. Il rendait cent sous tournois au vicaire qui avait le casuel, ce qui lui valait 15 livres.

 

Dans le XVIIeme siècle , il y avait à Saint-Marlin-de-Cenilly deux flefs nobles, celui du Mesnil-Anmont et celui de Villiers. Le premier, d'après l'état des fiefs de l'élection de Coulances, devait guet et garde à la foire de Montmarlin. Ce fief, dans le cours du XVI® siècle , relevait de la seigneurie et baronnie de Marigny , et il appartenait à Adrien de Montaigu. En l'année 1570, Richard Patrice, prieur claustral de l'abbaye d'Aunay donnait à ferme à Gofistre le trait de dîme du Mesnil-Osmont.

 

Jacques Gervaise, écuyer, sieur du Mesnil-AumonI, possédait en 1680 les deux fiefs de Villiers et du Mesnil-Aumont.

 

Charlotte Gervaise du Mesnil-Aumont en épousant messire Charles - François Duprey , lieutenant des maréchaux de France , lui apporta en dot le fief du Mesnil-Aumont.

 

Leur fils Charles-Antoine Duprey de Pierville , chevaJiçi^devint seigneur de Saint-Marlin-de-Cenilly , de Vanloue et du Mesnil-Aumont. Il épousa Emilie Hellouin de Cartot.

 

M. d'Auvrecher-d'Angerville devint propriélaire du château du Mesnil-Aumont par son mariage avec Eléonore-Charlotle Duprey. A sa mort, il était chevalier de Saini-Jean-de-Jérusalem , de la Légion-d'Honneur , et maire de Saint-Martin-de-Cenilly. Il avait été pendant plusieurs années membre du Conseil-Général de la Manche.

 

Les membres de la famille d'Auvrecher-d'AngerviUe ont porté l'un de ces noms, et quelquefois l'un et l'autre ensemble. Plusieurs fiefs de ces deux noms existaient dans les bailliages de Rouen, de Caen et de Caux, Les principaux étaient ceux à!Auf)recher en Caux, et d’ Angerville en la vicomte dAuge.

 

Cette famille est des plus anciennes. Dès la fin du XIeme siècle, on remarque un Jean d'Aurcher sur la liste des croisés normands.

 

Richard d'Angerville est cité au nombre des seigneurs normands renommés depuis Guillaume-le-Conquërant jusqu'à Philippe-Auguste.

 

Sur une charte de 1153, Guillaume d’ Angerville figure comme témoin, testions Willemo de Angervilla.

 

Au temps de Philippe-Auguste, vers l'année 1202, on trouve Guillaume d'Angerville et d\Auvrecher, en possession du titre et de la charge de maréchal héréditaire de Normandie; titre et charge qui, après lui, ont passé à ses descendants.

 

Jean d'Angerville servait l'Etat avec honneur en 1338; Robert et Pierre d'Angerville sont cités comme possédant fiefs en 1391 et 1392.

 

Une branche de cette maison s'était établie en Angleterre et y florissait au temps de Charles VI.

 

En l'année 1386, les droits et les domaines principaux de la maison d'Angerville, y compris le titre de maréchal héréditaire de Normandie, passèrent dans la famille d'Harcourt, partie par mariages d'une héritière d'Angerville avec un sire de Tilly, et de Jeanne de Tilly avec Philippe de Harcourt, partie par Tacquisition que fit ce Philippe de Harcourt de la terre âAuvrecher.

 

La famille d'Angerville s'est continuée jusqu'à nos jours, et elle est aujourd'hui représentée par M. le vicomte d'Angerville, conseiller à la cour impériale de Caen et M. le comte A Angerville qui possède le beau château de Martainville

 

Les armes de la famille à Auvrecher à'Angerville sont de gueules à une quinte feuille d'hermines. Les puînés portent d'or au léopard de sable mouvant du quartier d’ hanneur et à deux quinte-feuilles de sable. Je les ai trouvées ainsi blasonnées d'or au léopard de sable mouvant du premier canton chef et en pointe deux quinte- feuilles de même.

 
     
 

 

Saint-Martin-de-Cenilly,  XfigpowerTravail personnel