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Eglise de Montabot, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
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L'église est placée sous le vocable de Notre-Dame. Elle était à la présentation de l'abbaye de Fontenay. La donation est postérieure à l'an 1217, car jusque-là les chartes n'en parlent pas.
Elle dépendait, sous l'ancien régime, du diocèse de Coutances, de l’archidiaconé du Val de Vire et du doyenné de Percy.
Histoire du clergé à Montabot Par Luc MARTIN
De 1652 à 1736, seulement 3 curés se succèdent à Montabot. Encore, les sources ne précisent rien avant 1650 et je n’ai que fort peu étudié les actes des registres paroissiaux postérieurs à 1724.
Il s’agit de Nicolas TURPIN, Jacques et Jean DU VAL DE STIN. Comme on va le voir, il s’agit en fait d’histoire de famille. Nicolas TURPIN est curé de Montabot en 1652 mais j’ignore la date de sa nomination. Il décède le 16 août 1672 à son poste. Il semble que la famille TURPIN ne soit pas originaire de Montabot puisque Nicolas est le premier Turpin à apparaître dans les registres paroissiaux. Peut-être vient-il de l’Orne où l’on retrouve une famille TURPIN aisée. Alors qu’il exerce son ministère, on peut le supposer car c’est un fait établi par ailleurs, il fait venir un membre de sa famille, sans doute son frère, Michel, pour l’établir. Le fils de ce dernier, nommé Michel également, achète en 1682 la sieurie de la Giffardière. Il fait souche et devient un personnage important de la paroisse. Michel, le frère de notre curé, épouse Françoise DU VAL DE STIN. Là encore, on ne connaît pas l’origine de cette famille. Il y a pourtant des VAU DU STIN à Percy. Et c’est ainsi que va se transmettre la cure de beau-frère à frère de belle-sœur. Cette Françoise est sans doute la fille de François, ancien archer, qui décède à Montabot le 3 juin 1681. Elle est aussi la sœur de Jacques Du Val de Stin, notre second curé.Celui-ci a sans doute été nommé curé en 1672, peut être un peu avant la mort de Nicolas Turpin. Il l’est certainement entre 1675 et 1699. En 1709, il est qualifié d’ancien curé. Il décède le 28 janvier 1715 à 90 ans. Mais la cure de Montabot ne quitte pas la famille Du Val de Stin. En effet, son successeur est jean, fils de Charles de l’Aumont et de Marie LAISNAY. C’est sans doute le neveu de Jacques. A noter que Marie LAISNAY décède à Montabot plus que centenaire le 19 juillet 1716 âgée de 104 ans et 6 mois. | ||||||||||||
UN exemple de mère de curé vivant avec son fils. Jean a été nommé prêtre avant 1692. A cette date, il est vicaire à Montabot. Il exerce son ministère entre 1709 et 1736 et meurt le 19 mars 1748, lui aussi fort âgé.
Autour de ces curés, évoluent, suivant les époques, un nombre plus ou moins important de desservants. Les premiers échelons dans le clergé séculier sont constitués des lecteurs et acolytes qui correspondent aux ordres mineurs. Puis viennent les sous diacres, les diacres et prêtres qui ont reçu l’un des trois ordres majeurs. Parmi les prêtres, est choisi le vicaire de la paroisse. Enfin, on trouve le curé. Il reçoit les bénéfices de sa cure, la dîme, en totalité ou partie suivant que la paroisse dépende d’une abbaye et en fonction des prélèvements de l’évêché. Néanmoins, le curé de campagne n’est pas un privilégié. Ce qui pourrait expliquer l’absence d’hostilité à son égard lors de la rédaction des cahiers de doléances à la veille de la Révolution. | | |||||||||||
En réaction à la "commande" et aux pratiques du XVIème siècle et à la première moitié du XVIIème siècle qui voyaient les curés ne pas exercer leur ministère et se contenter de passer dans leur paroisse, une fois l’an, pour toucher leurs revenus, la période étudiée voit les curés à leur poste. Les curés de Montabot ne dérogent pas à cette règle. Ils habitent à Montabot et s’impliquent dans la vie de leur paroisse. | ||||||||||||
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Eglise de Montabot, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
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