LE CHEFRESNE
  CC 48.02 INTERCOM DU BASSIN DE VILLEDIEU
   
   LE PETIT TEMPLE
         
 

Petit temple du Chefresne Xfigpower — Travail personnel

 
   
 

TEXTE ISSU DU SITE DE LA MAIRIE

 

Le consistoire de l’Eglise réformée du Chefresne, et son pasteur résidant, entreprendront la construction d’un temple au lieu dit le Neufbourg entre 1817 et 1824. Ce petit temple sera restauré en 1857, 1878 et 1883. Année où le lambris portait la signature de « Thoury » le menuisier charpentier qui se chargea de cette réfection. C’est une construction rectangulaire, couverte en bâtière. La pointe de la bâtière était surmontée de fleurons aux extrémités Est-Ouest. Le mur septentrional est soutenu par trois petits contreforts qui ont dû être construits pour neutraliser une poussée opérée sur la maçonnerie. Le mur méridional ne possède pas de contreforts. Un chaînage moderne en béton a été réalisé au sommet des murs. L’entrée se fait par le portail situé à l’Ouest en arc surbaissé. Les deux vantaux de la porte sont surmontés d’une imposte

 

L’édifice est éclairé par six baies, deux du côté du Nord, entre les intervalles des contreforts, trois du côté du midi et la sixième fenêtre au levant. Les intrados des arcs des fenêtres sont surbaissés en dehors de la fenêtre du levant plus haute, plus étroite et se terminant par un arc en plein cintre classique. Les menuiseries des fenêtres et de la porte sont modernes. La boiserie de la fenêtre haute a perdu son aspect originel, les anciens meneaux de bois croisés représentaient primitivement une grande croix aux extrémités pattées, inscrite dans une ouverture en plein cintre classique. Le lambris dissimulant la charpente a été récemment enlevé. Il formait à l’origine une voûte en plein cintre surhaussé dont les pans latéraux étaient légèrement inclinés. La chape au sol est un travail de réfection réalisé à la fin du 19ème ou au début du 20ème. Le carré laissé libre au fond dans l’angle Sud-Ouest correspondrait à l’emplacement d’une armoire pour le rangement des vêtements du pasteur ou d’un poêle.

 

Le temple a conservé son mobilier. Un plancher estrade central (le prêche) est disposé contre le mur oriental. Il est cloisonné par des panneaux pleins sur trois côtés. Deux retours ont été réalisés sur le quatrième côté, à l’avant. La chaire polygonale surélevée en chêne est disposée au milieu contre le mur du levant sur une armoire à un battant contenant une étagère. Un escabeau mobile à trois marches en permet l’accès. La chaire dispose d’un plateau pupitre pliable posé sur le panneau central avant de la cuve. Un second plateau pupitre indépendant , plus grand, peut être disposé sur la cuve. Deux bancs, réservés au consistoire formé par les anciens, sont adossés le long des panneaux pleins de l’estrade, de chaque côté de la chaire.

 

Une table rectangulaire à quatre pieds et un tiroir dissimulé sous le plateau était utilisée pour la célébration de la Cène. Elle est disposée sur le côté Nord. Un banc a pris place sur le côté opposé, face à elle. La Bible est conservée aux archives départementales de la Manche à St Lô.

 
         
 

Deux rangées de cinq bancs sont disposées de chaque côté de l’allée centrale. Le mobilier est pour l’essentiel en chêne et sapin naturel. Une plaque de marbre gravée des noms des soldats français de confession protestante, morts pour la France au cours de la grande guerre est posée au sol. Elle se trouvait à l’origine fixée sur le côté droit du prêche sur le mur oriental. Elle porte les noms suivants : P. Costil, L. Costil, A. Closet, E. Costil, 1914-1918.

 

La charpente est tout particulièrement en mauvais état. L’enduit hydrofuge intérieur est moderne. L’arrivée d’Eugène Sabattier en 1837 ( † le 17 Juin 1847 ) va entraîner la communauté réformée dans un projet de reconstruction ambitieuse qui prévoyait un nouveau temple de quatre cent places au même lieu dit du neufbourg, ainsi qu’un presbytère à la Maheudière et une école pour les enfants protestants. L’Église du Chefresne ne fut officiellement reconnue par l’administration que le 31 mars 1842.