SAINT LOUET SUR VIRE
  CC 47.10 SAINT-LÔ AGGLO
   
  Les cinq " sieuries " de Saint-Louet
 
     
 

Château de Breuilly, collection CPA LPM 1900

 
     
 

Extrait de " Historique canton de Tessy sur Vire de André Hardel "


Saint-Louet, d'après de vieux papiers avait cinq " sieuries ", tenues noblement, à savoir :

Les Mares, Breuilly, Bazenville, La Torelière et Montigny.

 

À Saint-Louet, vous trouvez bon nombre de pièces de terre appelées " l'Aumône " ce qui prouve qu'autrefois, le curé de la paroisse disposait du revenu de ces terres. A chaque inhumation, suivant le corbillard, un homme porte une lanterne contenant une bougie allumée ; ce qui est évidemment une coutume que l'on a voulu conserver.

 

Dans un annuaire de la Manche (de 1849) vous lisez cette relation : " Le Chapitre de Bayeux présentait à la Cure de Saint-Louet et jouissait des deux tiers des dîmes ; le curé avait l'autre tiers ; l'évêque de Bayeux donnait la collation et il y avait dans cette paroisse une école fondée ".

 

Il existait, autrefois, une chapelle maintenant disparue, au village de " la Rogerie ".

 

Les de la Gonnivière furent puissants en cette commune de Saint-Louet l'un d'eux Édouard Anne, avait été nommé par le Préfet, maire en 1816 et un M. Pierre Enguerrand, nommé adjoint ; ce dernier alors cultivateur aux " Nouveries " et l'on écrit parfois : " l'Esnouveries ". Le 10 Fructidor de l'An XIII (1805) Jacques de la Gonnivière des Mares était nommé percepteur ordinaire des impôts pour la commune de... Beuvrigny, et le 14 Vendémiaire, An XIV, Jean Tostain était nommé garde-champêtre de la même commune, avec traitement annuel de trente francs ; Saint-Louet se " défendait " mal.., '.

 

De plus, vous avez des : " de Breuilly ", du nom de ce domaine existant en cette commune de Saint-Louet. Vous trouvez un Thomas de Breuilly, comme défenseur, sous les ordres d'Estouteville, du Mont Saint-Michel, attaqué, en 1434, par les Anglais commandés par Lord Scalles. Un de Breuilly de la Gonnivière (les deux noms sont réunis) aurait été parmi les émigrés du département de la Manche, à la suite de la Révolution de 89 et, en 1754, on cite un Hervé François de la Gonnivière de Breuilly (les deux noms sont encore réunis) comme curé d'Agneaux, près Saint-Lô, où il mourut en 1782.

 

En la commune de Chavoy, près d'Avranches, il existait une famille de Breuilly, aux XIVe et XVe siècles, probablement parente de celle de Saint-Louet.

 

Vers 1902, lors du décès de M. Millet, Agent de Change à Paris, gros propriétaire terrien en la région, le domaine de Breuilly, avec son très beau château et sa superbe avenue d'accès, furent acquis par Monsieur Henri Friteau, alors Inspecteur d'Enregistrement et qui fut Conseiller d'Arrondissement pour le canton de Tessy ; décédé en 1933 cette propriété revint à son fils unique Monsieur Jean Friteau (décédé en 1953 alors qu'il était maire de Saint-Louet et Vice-Président du Conseil Général de la Manche) ; - Monsieur jean Friteau fut très souvent Président du jury, assisté du Directeur et du Sous-Directeur du haras de Saint-Lô, dans les concours cantonaux de chevaux, pouliches et juments suitées ; actuellement, cette propriété est aux mains de la famille Friteau-Le Monnier de Gouville.

 

Monsieur Louis Millet semblait être devenu propriétaire de ce domaine de Breuilly, en 1867, alors qu'il appartenait deux ou trois ans avant à Monsieur Edouard Caillemer et, précédemment à Monsieur Ferdinand Louis Caillemer, dès le début du XIXe siècle ; un M. Caillemer était notaire à Saint-Lô

 

En cette même commune, vers 1837, un M. Antoine de Morant fut maire ; domicilé au    village de la Torelière, il eut quelques difficultés au sujet de l'encaissement d'arrérages des rentes foncières... et passa la main ! ; sa propriété, vers 1886, fut acquise par la famille Le Chartier de Sédouy ; à la même époque, il existait une famille François de Poilley, aù village des mares. Saint-Louet était passablement " pourvu " de nobles parcourant " leurs terres " sur lesquelles les manants s'éreintaient... !