SAINT LOUET SUR VIRE
  CC 47.10 SAINT-LÔ AGGLO
   
  DE CI DE LA
         
 
 
     
 

Extrait de " Historique canton de Tessy sur Vire de André Hardel "

 

En vue de la construction d'un presbytère, une parcelle de terrain fut acquise pour le prix de 400 francs, le 27 décembre 1832, devant M. Huet, notaire à Vire ; les vendeurs-propriétaires de la ferme de l'église, étaient une dame Eugénie du Merle, veuve de Viel de Maisoncelles, remariée à César d'Herbigny, capitaine et chevalier de Saint-Louis et les enfants et petits-enfants de cette dame : Jeanne Viel de Maisoncelles domicilée à Vire ; Hippolyte de Baudre des Noyers domicilié au Tourneur et Marie épouse de Théodore de Grimouville domicilié à Saint-Lô ; ce presbytère était ensuite loué soixante francs annuellement par M. Louis Massier alors maire de Saint-Louet et M. Enguerrand son adjoint ; le premier occupant de ce presbytère semble avoir été Monsieur l'Abbé Bottin qui ne paraissait pas s'entendre (mais pas du tout) avec ses paroissiens, Le 5 février 1839, le Conseil Municipal (invité par le Préfet, le 28 août 1838, à avoir un registre des délibérations) se réunissait spécialement pour cela, avec quelques... 6 mois de retard, mais l'un des Conseillers, Monsieur Jean Beaussire, prétendant ce registre inutile, quittait la salle, en... rouspétant... ! Quelques temps après, ce même Conseil fixait le traitement de l'instituteur à deux cents francs annuellement.

 

Vous apprendrez peut-être encore, que le 6 septembre 1826, Monsieur Pierre Charlotte dit Launay était nommé garde particulier de propriétés avec " obligation de porter, dans son service, un sabre et des pistolets (des) placés de manière apparente. Saviez-vous encore, qu'en 1860, la construction d'une classe d'école mixte, " l'appropriation " du logement de l'institutrice et de la salle de mairie occasionnaient une dépense de 4.500 francs et que le 2 juin 1880, le Conseil acceptait le legs fait à la Fabrique de Saint-Louet, par Mme Amélie Marie de Grimouville Larchant, épouse de Monsieur Louis Pacquet de Beauvais, décédée à Coutances, le 21 février précédent.

 

Revenons maintenant en 1839, pour connaître la statistique communale établie légalement et obligatoirement, car elle est très curieuse et fournit des précisions intéressantes, eu égard aux temps présents. Vous apprenez ainsi qu'il y avait 205 masculins et 228 féminins ; que les hommes de 20 à 27 ans " propres " au service militaire étaient au nombre de 20 (ce qui est vraiment peu), que la garde nationale sédentaire (qui meurt et ne se rend pas !) comprenait 40 hommes et celle mobile 20 seulement ; qu'il y avait 114 maisons, un château dit de " Breuilly " et trois grandes fermes : " Breuilly, la Torelière et Bazenville " ; 30 fours en service pouvant faire en 24 heures, 2.250 kilos de pain ; un moulin pouvant produire 10 hectolitres de farine en 24 heures, 5 chevaux, 50 juments, 2 mulets, 60 boeufs, 93 vaches, 131 moutons, 29 voitures à 2 roues et 1 à 4 roues ; 257 hectares de labours contre 63 hectares seulement en prairies, 21 hectares de bois et 150 hectares en friche et qu'enfin, la récolte annuelle était de 2.160 hectolitres de blé, 196 de seigle, 775 d'avoine et 585 d'orge.

 

Il ne faut tout de même pas terminer tout ce babillage sur Saint-Louet-sur-Vire, sans parler du sympathique Maire actuel dont la famille est originaire et dans les temps plus ou moins lointains de la Chapelle-Heuzebrocq , depuis fort longtemps, la famille Massier a fait preuve d'une sage administration communale, du bon sens normand et d'une parfaite continuité dans la fonction. Monsieur le Maire est en titre depuis plusieurs années, après avoir été maire-adjoint en remplacement de son père qui le fut pendant de nombreuses années ; son aïeul, Monsieur Pierre Massier fut maire pendant 54 ans et, à ce titre, devint Chevalier de la Légion d'Honneur ; son bisaïeul, Monsieur Louis Massier pendant 35 ans et son trisaïeul, Monsieur Pierre Enguerrand, cultivateur aux " Enouveries ", adjoint au maire pendant un laps de temps fort convenable, Ce cas familial et d'excellente considération est assez rare et il était donc logique d'en parler.

 
 
   
  SAINT LOUET SUR VIRE
  CC 47.10 BOCAGE COUTANCAIS
   
  L'église Saint Lô de Saint Louet sur Vire
         
 

Eglise et cimetière de Saint Louet sur Vire

 
     
 

Extrait de " Hisorique canton de Tessy sur Vire de André Hardel "


L'architecture de l'église est romane, sauf le portail et les deux chapelles. Le modeste campanille de l'église renferme deux cloches qui ont, chacune, leur histoire

 
   
 

La,grosse cloche nommée : " Thérèse ", de 83 kilos, fut fondue à Villedieu en 1914 ; elle était destinée, comme son inscription l'indique, à la mission de Linzolo, diocèse de Brazzaville en A.E.F. ; au début de l'année 1915, l'ancienne cloche ayant été fêlée (elle pesait 175 kgs 500) et la fonderie de Villedieu, du fait de la guerre, n'ayant pu envoyer la cloche destinée à Linzolo, la prêta à l'église de Saint-Louet, pendant la durée des hostilités ; le 13 mars 1919, un accord intervint entre la maison Cornille-Havard, de Villedieu et la commune de Saint-Louet et, de ce fait, la cloche resta là,quant à la petite cloche, de 37 centimètres de diamètre, elle vient de l'ancienne Chapelle du Château de Breuilly et fut amenée à l'église paroissiale, après la Révolution de 1789 ; voici son inscription :

 

"Michel de la Gonnivière escr (écuyer), sieur de Breuilly et Jaceuline Gautier Dammle son épouze m'ont faicte refaire. Michel du Parc m'a faicte 1659 ".

 

Au début de 1960, un Oratoire contenant une Vierge à la Rose a été construit, puis béni le 26 avril suivant

 

 
         
 

Dalles funéraires richement décorées des XVIème et XVIIème siècles

 
         
   
  SAINT LOUET SUR VIRE
  CC 47.10 SAINT-LÔ AGGLO
   
  Les cinq " sieuries " de Saint-Louet
 
     
 

Château de Breuilly, collection CPA LPM 1900

 
     
 

Extrait de " Historique canton de Tessy sur Vire de André Hardel "


Saint-Louet, d'après de vieux papiers avait cinq " sieuries ", tenues noblement, à savoir :

Les Mares, Breuilly, Bazenville, La Torelière et Montigny.

 

À Saint-Louet, vous trouvez bon nombre de pièces de terre appelées " l'Aumône " ce qui prouve qu'autrefois, le curé de la paroisse disposait du revenu de ces terres. A chaque inhumation, suivant le corbillard, un homme porte une lanterne contenant une bougie allumée ; ce qui est évidemment une coutume que l'on a voulu conserver.

 

Dans un annuaire de la Manche (de 1849) vous lisez cette relation : " Le Chapitre de Bayeux présentait à la Cure de Saint-Louet et jouissait des deux tiers des dîmes ; le curé avait l'autre tiers ; l'évêque de Bayeux donnait la collation et il y avait dans cette paroisse une école fondée ".

 

Il existait, autrefois, une chapelle maintenant disparue, au village de " la Rogerie ".

 

Les de la Gonnivière furent puissants en cette commune de Saint-Louet l'un d'eux Édouard Anne, avait été nommé par le Préfet, maire en 1816 et un M. Pierre Enguerrand, nommé adjoint ; ce dernier alors cultivateur aux " Nouveries " et l'on écrit parfois : " l'Esnouveries ". Le 10 Fructidor de l'An XIII (1805) Jacques de la Gonnivière des Mares était nommé percepteur ordinaire des impôts pour la commune de... Beuvrigny, et le 14 Vendémiaire, An XIV, Jean Tostain était nommé garde-champêtre de la même commune, avec traitement annuel de trente francs ; Saint-Louet se " défendait " mal.., '.

 

De plus, vous avez des : " de Breuilly ", du nom de ce domaine existant en cette commune de Saint-Louet. Vous trouvez un Thomas de Breuilly, comme défenseur, sous les ordres d'Estouteville, du Mont Saint-Michel, attaqué, en 1434, par les Anglais commandés par Lord Scalles. Un de Breuilly de la Gonnivière (les deux noms sont réunis) aurait été parmi les émigrés du département de la Manche, à la suite de la Révolution de 89 et, en 1754, on cite un Hervé François de la Gonnivière de Breuilly (les deux noms sont encore réunis) comme curé d'Agneaux, près Saint-Lô, où il mourut en 1782.

 

En la commune de Chavoy, près d'Avranches, il existait une famille de Breuilly, aux XIVe et XVe siècles, probablement parente de celle de Saint-Louet.

 

Vers 1902, lors du décès de M. Millet, Agent de Change à Paris, gros propriétaire terrien en la région, le domaine de Breuilly, avec son très beau château et sa superbe avenue d'accès, furent acquis par Monsieur Henri Friteau, alors Inspecteur d'Enregistrement et qui fut Conseiller d'Arrondissement pour le canton de Tessy ; décédé en 1933 cette propriété revint à son fils unique Monsieur Jean Friteau (décédé en 1953 alors qu'il était maire de Saint-Louet et Vice-Président du Conseil Général de la Manche) ; - Monsieur jean Friteau fut très souvent Président du jury, assisté du Directeur et du Sous-Directeur du haras de Saint-Lô, dans les concours cantonaux de chevaux, pouliches et juments suitées ; actuellement, cette propriété est aux mains de la famille Friteau-Le Monnier de Gouville.

 

Monsieur Louis Millet semblait être devenu propriétaire de ce domaine de Breuilly, en 1867, alors qu'il appartenait deux ou trois ans avant à Monsieur Edouard Caillemer et, précédemment à Monsieur Ferdinand Louis Caillemer, dès le début du XIXe siècle ; un M. Caillemer était notaire à Saint-Lô

 

En cette même commune, vers 1837, un M. Antoine de Morant fut maire ; domicilé au    village de la Torelière, il eut quelques difficultés au sujet de l'encaissement d'arrérages des rentes foncières... et passa la main ! ; sa propriété, vers 1886, fut acquise par la famille Le Chartier de Sédouy ; à la même époque, il existait une famille François de Poilley, aù village des mares. Saint-Louet était passablement " pourvu " de nobles parcourant " leurs terres " sur lesquelles les manants s'éreintaient... !

 
         
   
  SAINT LOUET SUR VIRE
  CC 47.10 SAINT-LÔ AGGLO
   
  Chemin de randonnée
   v#9999ff      
 
 
 

 

     
 

Chemin 6. I

3 km 45mn

 

Emprunter le chemin vers le Village le Mesnil. Après quelques mètres prendre le petit chemin ombragé. Suivre le tournant et se diriger vers le village le Bosq l'Abbé.

 

Traverser le village en montant pour gagner le chemin goudronné sur la droite. Après quelques minutes, à découvrir une belle vue sur le bois l'Abbé et les alentours à droite. Au bout de la route s’engager à gauche, descendre tout droit sur 700m pour rejoindre la salle des fêtes.

 

 
         
 

Chemin 6 II

4,5 km 1h30

 

Emprunter l'allée des sapins. Au virage, à gauche se trouve un charmant petit étang qui introduit le manoir de Bazenville datant du XVI ème siècle, faisant la fierté de la commune. Il possède un re-marquable porche, une porte charretière, de belles fenêtres à meneau dont certaines munies de fortes grilles de défense, la porte piétonne, son vaste colombier circulaire et des bâtiments de service de style XVIIème siècle.

 

Continuer le parcours par la route conduisant à l'église "Saint-Lô". Cet édifice joua un rôle important puisqu'il fut construit par les seigneurs de Bazenville pour leur servir de chapelle seigneuriale. Elle possède une chaire à prêcher avec son escalier du XVIIIème siècle ainsi que dans la chapelle Notre Dame un autel en bois peint du XVIII-XIXème siècles

 

 
         
 

A ne pas manquer : les pierres tombales richement décorées des seigneurs de La Gonnivière.(Voir LPM 1057)

 

Poursuivre tout droit, puis après quelques mètres tourner à gauche vers le village la Vallée. A voir l’oratoire de la Vierge à l'Enfant. En contournant le manoir, pendre le virage à droite puis descendre jusqu’au ruisseau. (possibilité de continuer tout droit sur la route pour remonter ensuite).

 

Au creux de cette pittoresque vallée, emprunter le sentier à gauche, traverser le cours d'eau en empruntant le petit chemin tout droit, puis le remonter pour rejoindre la route. En haut de la côte à découvrir : une agréable vue sur cette petite vallée Poursuivre quelques dizaines de mètres puis s’engager à droite, vers le village les Grands Costils.

 

Tourner à gauche dans le prochain sentier vers la Mancellière. Au bout du chemin continuer le circuit à gauche dans la clairière pour retrouver la route communale. S’engager à gauche sur une dizaine de mètres puis tourner à droite dans le village la Vimondière. Traverser le village et prendre toujours tout droit pour emprunter l'agréable petit chemin ombragé. Après 300m, à l’intersection de deux chemins, tourner à droite. Descendre le sentier vers le ruisseau la Jacre.

 

Poursuivre à droite. ( possibilité de finir le parcours en prenant à gauche vers le Moulin de Saint Louet où se trouve un charmant petit pont d'une seule voûte de pierre, puis prendre la route à gauche)


S’engager à droite sur le sentier surplom-bant le ruisseau. Continuer jusqu’au village les Mares.Au bout du chemin, au village les Mares, prendre à gauche le chemin gou-dronné. Passer devant une vieille pompe à eau.

 

Continuer et passer le village la Grande Tirelière. Au bout, tourner à gauche.

 

Continuer toujours tout droit sur la D.159. Descendre au creux d'une charmante vallée où se situe le pittoresque moulin. Remonter ensuite la route jusqu'à la salle des fêtes.