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LES SANCTUAIRES du Diocèse de COUTANCES & AVRANCHES | ||||||||||||
Saint Jean de Brébeuf, né à Condé-sur-Vire le 25 mars 1593, mort martyrisé par les Iroquois près de la baie Géorgienne le 16 mars 1649, est un missionnaire jésuite français au Canada.
Enfance
Il est né à Condé-sur-Vire le 25 mars 1593. Le lieu de naissance de Jean de Brébeuf a fait couler beaucoup d’encre : Bayeux, ou Condé-sur-Vire à La Boissée où se trouvait le manoir seigneurial de sa famille, Gilles II de Brébeuf et Marie Le Dragon ? (chacun des auteurs ne reprenant que ce qui avait déjà été écrit, sans véritable grande nouveauté)
M. Béziers, d’abord curé de l’une des paroisses de Bayeux (où il est né), ensuite chanoine de la collégiale du Saint-Sépulcre de Caen, écrit en 1773 :
« le P. Jean de Brébeuf, jésuite missionnaire, naquit à Bayeux au faubourg Saint-Jean vers les dernières années du XVIe siècle, d’une ancienne famille noble ». |
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En 1848, F. Boisard, biographe du Calvados, dit de M. Béziers : « il savait puiser à plus d’une source », ce que reprend l’abbé Faucon en 1869 dans La semaine religieuse de Bayeux, en ajoutant que M. Béziers écrivait : « son histoire à une époque plus rapprochée de l’événement » pour lui donner plus de poids. L’abbé Faucon poursuit en disant que la naissance de Jean de Brébeuf eut lieu « paroisse de Saint-Exupère » qui faisait partie du faubourg Saint-Jean, que selon une tradition orale venant corroborer ce qui précède, « la mère de cet enfant était venue passer quelque temps à Bayeux, au sein de sa famille, accoucha dans cette ville pendant le séjour qu’elle y fit », et que « notre futur martyr serait né à quelques pas de l’église dans un vieux manoir féodal ». Les anciens registres de Saint-Exupère attestent la présence de Brébeuf, mais les lacunes empêchent d’en savoir plus.
Quant au jour de naissance, sont avancés le 24 mars 1593 (Lebreton), 14 mars 1593 (Faucon) et même 1592 (Boisard).
Les Archives générales de la Compagnie de Jésus, à Rome, portent la mention : Joannes de Brebeuf, natus in oppide Condaei, 25 martii an. 1593. Natus signifie né, mais pourrait simplement vouloir dire aussi originaire ; c’est une confusion que l’on rencontre souvent dans les registres paroissiaux, du moins en français. Ceux-ci ne commençant qu’en 1596 à Condé-sur-Vire, toute recherche s’avère impossible. Avec ceux des nombreuses paroisses de Bayeux, consultables mais incomplets, le doute continue à se perpétuer. |
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Carte de Nouvelle France des Jésuites, 1657 |
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Jésuite missionnaire en Nouvelle-France
Jean de Brébeuf est entré chez les Jésuites en 1617. Ses ennuis de santé à l’âge de vingt-huit ans l’ont empêché d’acquérir une connaissance théologique étendue. Il est arrivé le 19 juin 1625 en Nouvelle-France où il est resté malgré la menace du capitaine de vaisseau huguenot de le ramener en France.
Après avoir vaincu l’aversion des colons pour les jésuites, il choisit un emplacement pour une résidence sur la rivière Saint-Charles, à l’endroit exact d'un ancien campement de Jacques Cartier. Il s’établit immédiatement dans les tipis amérindiens où il passe l’hiver. Au printemps, il s’embarque avec les Amérindiens pour un voyage en canoë sur le Lac Huron. Le 19 juillet 1629, il retourne en France après la reddition de la colonie aux Anglais par Champlain. Quatre ans plus tard, il repart le 23 mars 1633 pour le Canada à sa restitution à la France. Dès son arrivée, il tente de retourner au Lac Huron mais les Amérindiens refusent de l’emmener. |
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L’année suivante, il réussit à atteindre son ancienne mission. En 1640, il tente sans succès d’évangéliser les Neutres, une tribu au nord du Lac Érié. En 1642, il est envoyé au Québec où il a la charge des Amérindiens de la réserve de Sillery. Au plus fort du conflit entre Hurons et Iroquois, après deux échecs précédents en vue d’atteindre le pays huron, il est nommé pour faire une troisième tentative qu’il réussit. Bien que les Iroquois aient fait la paix avec les Français, leur guerre avec les Hurons se poursuivait. Le 16 mars 1649, il est capturé au cours d’une attaque.
Il préfère demeurer avec ses fidèles au lieu de s’échapper et est traîné au village de Saint-Ignace où il est accueilli par une pluie de pierres, bâtonné et lié au poteau de torture. On lui a versé de l’eau bouillante sur la tête dans une parodie de baptême, un collier de cognées de tomahawks chauffées à blanc passé autour du cou et un fer rouge enfoncé dans la gorge sans qu’il pousse un seul gémissement. Le feu a été allumé sous lui et son corps lacéré de coups de couteaux. À sa mort, son cœur a été arraché et mangé. Il a été canonisé le 29 juin 1930 par le Pape Pie XI. |
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M. Béziers écrit : « ce pieux religieux rendit son âme à Dieu au milieu de ses souffrances le 16 mars 1649 ». « Il était oncle de Georges de Brébeuf si connu par sa traduction de la Pharsale de Lucain ».
Commémoration
À Québec, le Lieu historique national Cartier-Brébeuf commémore les actions de Jean de Brébeuf et des Jésuites en Amérique, ainsi que celles de Jacques Cartier.
Sur le site de la " Boissaie " à Condé sur Vire à la Chapelle Jean de Brébeuf, |
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Chapelle Saint-Jean-de-Brébeuf Condé-sur-Vire 2011 Author Xfigpower |
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