SAINT-ROMPHAIRE

Bourgvallées au 01/2016

  CC 45.09 CA de SAINT-LÔ AGGLO
   
  HISTOIRE
         
 

Eglise de fr:Saint-Romphaire Xfigpower — Travail personnel

 
     
 

Le 1er janvier 2016, Saint-Romphaire intègre avec trois autres communes la commune de Bourgvallées créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Gourfaleur, La Mancellière-sur-Vire, Saint-Romphaire et Saint-Samson-de-Bonfossé deviennent des communes déléguées et Saint-Samson-de-Bonfossé est le chef-lieu de la commune nouvelle.


D'après Mémoire et présence,

Canisy, notre canton,

de Fernand Le Rachinel, 1994.

 

Histoire

 

St-Rouffaire ou Ronfaire ou Ruffaire. Sancti Rompharius, Saint-Romphaire, évêque. Sanctus Rumphorius.

 

Il est probable que saint Romphaire exerça sa science et ses dons sur le territoire qui porte aujourd'hui son nom.

 

En 1236, Robert de Tresgotz donne à l'abbaye de Hambye, l'église de Saint-Romphaire, les moines de Hambye devant fonder une maison religieuse à Tresgotz (Troisgots).

 

De longs procès ont lieu par la suite entre les religieux de Hambye et les seigneurs habitant Saint-Romphaire (de Bricqueville) pour le patronage de l'église.

 

Étaient nobles à Saint-Romphaire :

 

En 1574, le sieur de Laulnay (famille du Hamel) huguenot, suivit le comte de Montmorency et fut assiégé dans Saint-Lô par le maréchal de Matignon.

Du Hamel était sieur du Plessis dès 1461.

En 1640, André de Campyon, escuier, homme de rien.

Philippe Auvray, escuier, homme de rien.

Les Duquesne qui construisirent vers 1730 La Goupillière.

 

Payen de la Garanderie qui, en 1843, par mariage, devint propriétaire de La Goupillière.

En 1769, économie de Saint-Romphaire : 151 feux, 53 chevaux, 92 vaches, 195 bêtes à laine.

Territoire: 1/3 bon, 1/3 mauvais, 1/3 médiocre.

Exploitation difficile, mauvais chemins.

 

1790

 

Le 28 février 1790, Pierre Baudre de Saint-Romphaire, fait une déclaration à la mairie par laquelle il déclare tenir l'école de la dite paroisse. Cette déclaration ne suffisait plus pour tenir l'école et l'assemblée nationale par la loi du 17 avril 1791 impose l'obligation de prêter serment à la constitution, ce que fera Pierre Baudre le 22 juin. Celui-ci décèdera en 1792. Le 28 octobre, il est remplacé par son fils Romphaire qui occupe également les fonctions de «custos" (bedaud), de fossoyeur et de sonneur.

 

En 1814, le préfet lui ordonne de sonner au moins dix minutes d'avalée tous les dimanches soirs et jours fériés pour avertir ceux qui seraient dans les auberges ou cabarets et de se retirer chacun chez eux. Faute au fonctionnaire de se conformer, il sera traduit en police pour être condamné.

 

Il faisait la classe dans une vieille maison basse située où se trouvait l'ancienne école de filles et la mairie actuelle. Sur l'emplacement en face se trouvait un calvaire. A cet endroit, Romphaire Baudre mettait à genoux les élèves dissipés après leur avoir tiré les oreilles et meurtri les doigts avec une grosse règle carrée. Très souvent, l'instituteur s'absentait en prenant soin de fermer la porte à clef. Les élèves ouvraient alors l'unique fenêtre et s'enfuyaient à travers champs pour s'amuser.

 

À l'époque, on allait à l'école pour faire sa première communion, on apprenait ses prières, les lettres et l'alphabet. On y apprenait surtout à signer son nom; le maître lui-même ne connaissait à peu près rien; rares étaient les élèves qui savaient lire et écrire en quittant l'école.

Pendant la mauvaise saison, les parents tenaient à renvoyer leurs enfants à l'école pour se perfectionner. Mais comme les chemins étaient mauvais et couverts de mares d'eau, les grands garçons se munissaient de longues perches à l'aide desquelles ils traversaient mares et fossés; ils arrivaient à l'école armés comme pour un combat.

 

Les élèves qui écrivaient payaient trois sous la semaine, ceux qui n'écrivaient pas: deux sous seulement.

 

En 1826, Romphaire Baudre fut remplacé par J.F. Corbet qui exerçait en plus la profession de tailleur ; celui-ci était brutal, et les élèves, eux, très dissipés. Il infligeait d'étranges punitions ; aux élèves à genoux, il les obligeait à tenir entre leurs dents, leur sabot. Il mourut en 1851 et fut remplacé par sa fille. Le premier maître sérieux fut M. Herman qui quitta Saint-Romphaire pour Quibou en 1858. Un autre instituteur fut très apprécié à Saint-Romphaire, il s'agit de M. Latrouite, de qui nous devons ces notes. Il fut nommé vers 1895.

 

En 1793, Saint-Romphaire devint la commune «du Bon Air».

 

Sous la terreur, la commune «du Bon Air» est souvent requise par celle du «rocher de la liberté» (Saint-Lô) sans grand succès. Aussi les menaces étaient-elles courantes envers « le Bon Air».

 

Pendant la convention, le 16 pluviose, an VI de la République, ils furent requis au son de la cloche et par affiche pour assister à la plantation de l'arbre de la liberté.

 

Saint-Romphaire fut rattachée à Canisy vers 1805 et en 1825, son territoire fut rectifié. Un échange fut fait avec la commune de La Mancellière-sur-Vire. Avant la Révolution, la commune de Saint- Romphaire avait un territoire différent, la partie dite du « Boulay » , comprenant une portion du bourg, dépendait de La Mancellière. Saint-Romphaire faisait alors partie du canton de Tessy-sur-Vire. En 1829, la foudre tomba sur l'église, brisa le clocher et renversa la croix. L'église fut encore gravement endommagée en 1850. Après, on posa un paratonnerre.

 

Un grand incendie se produisit en 1887 et en 1896, détruisant plusieurs maisons du bourg. En 1897, Saint-Romphaire possédait la plus belle école de garçons de la région. Cette école a beaucoup de cachet et il est dommage que celle-ci ne soit plus utilisée à sa fonction initiale, moyennant quelques aménagements et investissements.