SAINT-EBREMOND-DE-BONFOSSE
  CC 45.07 DE CANISY
   
  HISTOIRE
         
 

Saint-Ebremond de Bonfossé, Collection CPA LPM 1900

 
         
 

« Mémoire et présence – Canisy, notre canton »

Réalisé par Fernand Le Rachinel.

 

Un peu d’histoire

 

Saint-Ebremond de Bonfossé, un nom qui vient de loin…

 

Sanctus Ebremondus ou Ebremundus, Sanctus Ebremondus de Nemore, de Bono Fossato, de Bono Fossata.

St Euvremond de Bon Fossey

St Ebremont de Bonfossé

St Ebremond de Bonfossé

 

Sur une chaussée romaine

 

D’origine latine : Fossa, Fossatum, Fossé (retranchement). Bonum  Fossatum, Bono Fossato, Bon Fossé.

 

Le nom fossa, fossatum était donné aux chaussées romaines. Celle qui traversait les paroisses de Bonfossé allait de Saint Pair à Bayeux.

 

Quatre communes contiguës de ce quartier ont le surnom de Bon Fossé. Il leur vient d’un retranchement ou d’un passage de voie romaine. Le terme fossé sous entend des fortifications antiques. Peut-être s’agit-il du château de la Motte… Ce lieu eut dans les temps les plus reculés une maison de campagne appartenant aux évêques de Coutances.

 

Plusieurs chartes du Moyen-Age sont datées : « Apud Bonum  Fossatum » ; cette propriété remonte au moins à Saint-Laud, évêque de Coutances.

 

Saint Ebremond était originaire de Bayeux. Il était frère de Saint Evroult et fut élevé avec lui à la cour du roi Clotaire, fils de Clovis. Il se maria, mais devant les très mauvais exemples de la cour, il aspira à une vie plus sainte et persuada son épouse d’entrer dans un monastère, lui-même devant s’établir dans la solitude près d’Argences.

 

Il devint le premier abbé de l’Abbaye de Fontenay près de Caen. Il mourut en 580. Ses reliques sont à Creil.

 

211 familles à Saint-Ebremond en 1722 

 

En 1722, la paroisse compte 211 « feux imposables », selon les textes de l’époque, dont les impôts sont en partie payés en nature :

 

Avant 1789, l’Abbaye de St-Lô perçoit à St Ebremond (patronage du Doyenné de Saint-Lô), par la main du curé : × 140 quartiers d’avoine, 9 quartiers de froment, une pitance de vin, 26 sols tournois.

 

En 1790 que la paroisse est érigée en commune. Celle-ci fait partie du canton de Canisy.

 

En 1818, la commune compte 849 habitants (les modes de décompte ont changé : il n’est plus question de feux imposables, mais d’habitants). Elle se dépeuplera ensuite jusqu’au milieu du 20e siècle :

 

800 habitants en 1869, 574 en 1931, pour remonter depuis le dernier tiers du 20e siècle : 672 en 1982 et 737 en 2008.