LA MANCELLIERE SUR VIREBourgvallées au 01/2016

  CC 45.03 CA de SAINT-LÔ AGGLO
   
  EGLISE SAINT-JEAN
         
 

Eglise Saint Jean Credit photo Michel Vincendeau

 
     
 

La Mancellière-sur-Vire

Eglise Saint Jean

Texte issu de WIKIPEDIA

 

Sa construction

 

Le plan originel très simple de ce sanctuaire élevé au XIe siècle n’a pas été modifié :

 

    - Le chœur est très ancien avec des maçon-neries en épi (ou opus spicatum) : côté sud, un pan de mur de 2 m de largeur sur 4 m de haut environ, et surtout côté nord, 6 m sur 5 m (mo-difiés ultérieurement par l'agrandissement des baies).

 

    - Une petite porte (aujourd'hui condam-née) de style roman avec un arc en plein cintre décoré de double rang de chevrons en dents de scie.

 

    - A l'intérieur de l'égli-se, deux petites frises romanes à éléments géométriques et des torsades à l'arc triomphal sont de période ancienne, XIe ou XIIe siècle.

 

    - La structure de la nef serait de la même époque que le chœur. On retrouve tant au nord qu’au sud des petites parties de maçon-neries en épi.

 
 

 

 
 

De nombreuses réfections du XVe au XVIIe ont modifié l’apparen-ce de cette église : élargissement des baies, reconstruction de murs avec des contre-forts, modification de l’arc triomphal, obstruction de la baie axiale du chœur, suppression de la tribune...

 

Tout ceci atteste de l’ancienneté de cette construction.

 

Le clocher

 

La cloche à bâtière est de construction plus récente, début XVIIe siècle. L’on aperçoit une lignée de pierres calcaires travaillées de chaque côté du portail. Ces pierres laissent supposer la récupération de pierres du XIIe ; des travaux y furent effectués en 1532.

 

    - En 1718, le clocher contenait trois cloches qui avaient besoin d'ê-tre refondues, comme en fait foi un marché passé entre les parois-siens de La Mancellière et un nommé Baudouin, fondeur en Lorraine. Ce dernier s'engageait à refondre la grosse clo-che cassée et les deux autres pour les mettre d'accord moyennant la somme de 80 livres tournois. 

 

Ces trois cloches furent enlevées au cours de la révolution et emmenées, comme la plupart des cloches de la région, à Saint-Lô où elles furent fondues pour faire des canons.

  

Saint-jean-Baptiste

Credit photo Michel Vincendeau

 
         
 

Une nouvelle cloche fut placée dans le clocher en 1809, fondue par les frères Grente de Hambye et bénie par L. Calvez, alors curé de la paroisse. Elle est nommée Joséphine Julie. Une seconde vint la rejoindre le 22 octobre 1989, nommée Thérèse Marie Georgette, et bénie par l’évêque, Mgr Jacques Fihey.

 

L’intérieur de l’église

 

    - Le maître-autel serait du XVIIIe siècle. La niche centrale prend forme dans l’ancienne baie axiale du chœur.

 

      - Les fonts baptismaux à base hexagonale avec six pédicules hexagonaux (très abîmés) en pierre calcaire sculptée seraient du XVIe siècle.

 

    - La charpente de la nef lambrissée, avec entraits et poinçons moulurés, des pointes de diamant sur les longerons coté sud, est de la fin du XVe ou du début XVIe siècle.

 

    - L’entourage en pierre calcaire de la fenêtre du chœur, coté sud , ainsi que deux piscines à ablutions au haut de la nef sont du XVe ou XVIe siècle.

 

      - La première sacristie daterait des années 1760.

 

Credit photo Michel Vincendeau

 
         
 

C’est de cette sacristie, construite grâce au don d’un chantre, qu'un érudit écrit que sa construction eut pour conséquence la suppression de la baie romane axiale du chœur.

 

En 1877, le don de deux bienfaiteurs permet de bâtir une nouvelle sacristie à l’emplacement de l’ancienne insuffisante. La longueur 1,5 m de plus que l’ancienne, la largeur égale à celle du sanctuaire, et la hauteur de 3 m.

 

Les fonts baptismaux     - Le mobilier, à l'intérieur de l'église une copie, par Rican, d'un tableau du peintre Italien Titien (1488-1576) représente la Vierge à l'enfant et plusieurs saints. Ce tableau est un don de l'Etat en 1890.

 

    - L'église possède également un calice dont le pied est gravé du blason double de l'Empire et de Montijo avec l'inscription "don de S.M. l'Impératrice Eugénie; 1862."

 

D’autres objets de décoration et de culte, ainsi que les pierres tombales ci-dessous décrites sont signalés dans l’inventaire supplé-mentaire à la liste des objets classés de 1988. Quant à l’église elle-même, c’est en 2005 qu’elle est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

 

Les pierres tombales

 

L’allée centrale de la nef est pavée de huit pierres tombales en gra-nit. Les inscriptions sont plus ou moins lisibles. Pour la plupart, il s’agit de pierre concernant des prêtres, mais pas uniquement :

 

    - La 5e, devant la petite porte latérale, très riche d’inscriptions, au centre une couronne torsadée avec à l'intérieur un dessin repré-sentant le personnage en grand apparat, portant une coiffure et une épée, marque de sa charge; tenant dans sa main un marteau et auprès de lui une pile de pièces de monnaie, ce personnage est un "monnoyer" de la Monnaie de Saint-Lô.

 

L'inscription : "CI REPOSE LE CORPS DE Me PHILIPE DESHEE VIVANT MONOYER A ST LO DECEDE LE 4 AVRIL 1649 AGE DE 70 ANS LEQUEL A DONNE PAR TESTAMENT 40 LIVRES DE RENTE A L EGLIZE POUR CELEBRER LA MESSE MATINALE AU DIMANCHE ET 4 OBIZ EST 4 TEMPS".

 

    - La 6e pierre tombale, plus longue que les autres, est probable-ment celle de Regnobert Tabard, curé de la paroisse en 1601. Elle comporte une croix grecque et un écu avec un calice et quatre initiales M (maître) R.T. (initiales) P (prêtre). Le millésime est incomplet, ce qui semble vouloir dire que ce prêtre aurait fait graver sa pierre de son vivant, pensant ne pas aller plus loin que 1609 ; mal lui en prit, car en 1619 il préside deux assemblées de paroissiens. Ce n’est qu’en 1623 qu’il est dit ‘’feu’’.

 

Il est certain que l’emplacement actuel de ces pierres n'est pas celui d'origine, même si au XVIIe et XVIIIe siècles, il était de coutume d'inhumer de nombreuses personnes dans l'église. En 1858 celle de Philippe Deshée est signalée à l’entrée du chœur avec une autre.

 

Ces pierres furent de nouveau déplacées, probablement lors de la réalisation d’une aire dans le chœur début du XXe siècle, et regroupées avec l’ensemble des autres au bas de la nef, coté porte et autour des fonts baptismaux de ce coté également. C’est l’en-droit où elles étaient au lendemain de la seconde Guerre mondiale.

 

En 1947, au moment de la restauration de la nef (vitraux, sols, plâtres, réfection des bancs et suppression des autels secondaires), elles ont été alignées dans la nef là où elles sont aujourd’hui ; sauf celle de Ph. Deshée, qui fut placée en exposition près de la porte du presbytère. Dans les années 1980, elle fut replacée dans l'église.

 

Le cimetière

 

    - Un calvaire en granit repose sur trois couvercles de sarcopha-ges en forme de toit, et sur deux morceaux de table d'autel très ancien (époque médiévale).

 

    - La croix serait du XVIIe siècle, le crucifix est intaillé dans le granit.

 
     
 

CPA collection LPM 1900