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Le bourg de Canisy vers 1905, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
En 874, Landran, évêque de Nantes, après la destruction de sa ville épiscopale par une expédition normande, demande à Charles le Chauve un asile où il fut en sûreté. Charles lui offre un séjour dans son domaine royal de Canisiacum (Canisy).
En 1096, cinq membres de la famille de Carbonnel prennent part à la première croisade et se trouvent à la prise de Jérusalem.
Après l'expulsion des Anglais (1450), ses biens lui sont rendus. Après son décès, il n'y a plus de Carbonnel à Canisy et son oncle hérite, continuant à Canisy la ligne directe des Carbonnel.
En 1588, Hervé de Carbonnel épouse Anne de Matignon, fille du Maréchal de France. Hervé prend le parti de Henri IV et pour soutenir ses droits au trône, s'allie aux protestants contre la ligue. Henri IV en profite pour faire une visite à Canisy.
En 1590, Hervé de Carbonnel échoue dans une attaque contre la ville d'Avranches qui est prise en 1591 par Montpensier.
Le marquis de Canisy deviend alors gouverneur d'Avranches. Il s'empare du château de Theurteville et du fort de Tatihou.
En 1592, à l'époque de la ligue, le marquis de Canisy et le comte de Torigny sont continuellement sous les armes, pour arrêter le cours des brigandages et assassinats. Jean de Gourfaleur est le chef des pillards, ligueurs de cette contrée. Il est aidé des "de Bonfossé, d'Aubigny, de Saint-Gilles, de Semilly Mathan, etc..." | ||||||||||||
Le château de Canisy vers 1900, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
En 1696, le marquis de Canisy en titre fait échouer une tentative des Anglais contre le port de Granville.
Au XVIIIe siècle, Canisy est une commune très prospère. On y trouve de nombreuses fabriques de coutils. On fabriquait aussi des toiles de crin pour mettre dans les basques et les parements des habits des hommes, ainsi que dans les vertugadins (vertu-gardiens) des dames. Après cette mode, on vit s'établir des manufactures de rubans et de fil de calendres
Les courtils (toiles croisées et serrées en fil et coton) étaient vendus sur l'imposant marché de la commune. En 1838, on compte tout de même 8 000 ouvriers, employés dans les arrondissements de Coutances et Saint-Lô dans ce commerce, qui fabriquent 7 000 pièces de 80 aunes, s'exportant dans les autres départements et même à l'étranger | ||||||||||||
Le bourg de Canisy vers 1905, collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||