SAINT-LÔ
  CC 44.10 SAINT-LÔ AGGLO
   
  LE CHATEAU 1/4
         
 

 

Vue de Saint-Lô vers 1651 avec au centre l'église Notre-Dame (anciennement chapelle Sainte-Marie-du-Château), on peut aperçevoir le pont sur la Vire dans le bord inférieur droit, construit à l'emplacement du pont gallo-romain. On distingue également les deux axes de communication situés de part et d'autre des deux ruisseaux de la ville, la Dollée (à gauche de l'image) et le Torteron (à droite au niveau du pont). Au fond, légèrement sur la gauche, on distingue l'abbaye de Sainte-Croix-de-Saint-Lô.

 
     
 

HISTORIQUE DU CHATEAU

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ORIGINE DU CASTRUM

 

On reporte l'origine du château au temps de Charlemagne, qui dût y faire cons-truire un château-fort ou castrum, afin d'y opposer une résistance sérieuse aux invasions des pirates Danois et autres barbares venus du Nord.

 

Effectivement on apprend dans les très anciennes chroniques que ce souverain aux puissantes conceptions choisit partout de préférence les lieux d'où ses forces militaires pouvaient commander les passages, intercepter les communications, diviser les corps d'armée, protéger un territoire, surveiller le cours des fleuves ou le littoral de la mer. A Saint-Lo, il établit sa forteresse sur un roc inexpugnable et fort élevé, situé sur la rive droite de la Vire, qui avait une certaine importance. Le sol de cette contrée plantureuse et fertile pouvait tenter toutes les convoitises il s'agissait de le défendre.

 

Bientôt une longue enceinte, entourée de palissades en bois eut circonscrit la partie la plus considérable et la plus forte du roc. Et au centre, on établit une large retraite pour les combattants armés. Celle-ci fut formée de vigoureuses pièces de charpentes capables d'offrir une énergique résistance, et le castrum exista. Une bordure de fraîches et verdoyantes collines encadra ce tableau d'un caractère tout pittoresque

 

Aussi, vers 889, quand les premiers Normands se présentèrent pour en faire le siège, ces primitifs retranchements leur opposèrent une résistance qu'ils ne purent vaincre. Cependant vingt années plus tard de nouvelles bandes de leurs peuplades se représentèrent devant cette même enceinte.

 

 
 

Rollon, l'un de leurs chefs, dans les premières années du Xe siècle, dut user de subterfuge pour vaincre ceux que la force de ses armes n'avait pu soumettre. Il fit couper l'aqueduc qui portait les eaux dans la forteresse, et, peu de jours après, la. garnison dut capituler. Ce fut alors, selon la tradition, que les envahisseurs devenus maîtres de la place violèrent la capitulation en égorgeant l'évêque de Coutances et les habitants de Saint-Lo, auxquels ils avaient promis la vie.


Les fortifications furent démolies peu après à ras du sol : castrum solo cooe-quatum est.

 

La durée des fortifications en bois avait été relati-vement fort courte ; à peine d'un siècle ou deux. Il était évident que sous le climat corrosif de la vieille Gaule le bois ne pouvait présenter qu'une résistance fort incertaine et secondaire.

 

Malgré ses immenses forêts, elle n'eut pu long-temps fournir à l'entretien des citadelles qu'il fal-lait édifier de tous les côtés. De plus, la province Normande, par le vaste étendu de ses côtes mari-times et de sa température constamment humide, se trouvait dans une situation particulièrement défavorable.

 

Les magnifiques travaux de MM. De Caumont et Viollet-le-Duc, qui font autorité, ont démontré de la façon la plus probante que nos premières for-teresses féodales carolingiennes furent partout en bois, et qu'au XIe siècle, spécialement en Norman-die, elles furent remplacées par des donjons carrés ou rectangulaires, mais toujours en pierres.

 
     
 

Saint Lô en 1830