VALOGNES
  CC 42.09 COEUR DU COTENTIN
   
  Hôtel du Plessis de Grenadan 29, rue de Poterie
     
 

Stéphanie JAVEL

Julien DESHAYES, 2004

closducotentin.over-blog.fr

 

L'hôtel du Plessis de Grenadan avoisine rue de Poterie l'hôtel de Cussy, qui appartenait au XVIIIe siècle à la même famille. Le 11 mars 1780, François de Cussy, sieur de Nouainville vendait l'édifice à Guillaume Louis d’Arthenay pour le prix de 15 480 livres. Le corps de logis se consistait alors en « plusieurs salles, avec porte cochère, sur le bord de la rue de Poterie avec chambres et cabinets au-dessus. . . couverts en ardoises, deux escaliers, une cour au derrière avec écuries, remises, appentis, un jardin potager fermé de murs jouxte et butte au levant la rue de Poterie, au midy le sieur de Cussy de Teurtheville-Hague à cause des cours, maisons et jardin, au couchant par un jardin restant audit vendeur et au nord par le sieur de Cussy par rapport à son enclos » .

 

 

Valognes, hôtel du Plessis de Grenadan,

carte postale ancienne, vers 1910

 
         
 

L'hôtel entre ensuite en possession de Louis Alexandre Etard de Bascardon, puis à sa fille Euphrasie, épouse de Louis René Guillaume du Plessis de Grenadan, qui a laissé son nom à la propriété. Ce dernier légua postérieurement la propriété à Joseph Marie Alphonse de Raquenel de Montmorel et son épouse Marie de Pontfilly. Le 5 janvier 1895, Eugène Bretel achète l'édifice, qu'il lègue ensuite à Raoul Ledoux. 


L'hôtel du Plessis de Grénadan possède une longue façade sur rue, composée de dix travées ordonnancées et rythmée par une succession de chaînes en bossage. Elle est recouverte d'un enduit récent, venu recouvrir un enduit au clou plus ancien, dont il est encore possible de lire la trace sur le mur pignon. Toutes les fenêtres présentent un simple linteau droit. La porte cochère placée sur la droite de la façade, a été intégrée lors de la modification de l'édifice, dans le courant du XIXe siècle. Elle est encadrée de pilastres cannelés soutenant un linteau échancré à décor de feuilles de chêne et de rosace, avec un entablement et une agrafe en feuille d'acanthe très saillante. La toiture est désormais percée de cinq oeils-de-boeuf, chacun décoré d'une coquille. La façade postérieure ouvre sur une cour donnant accès à des vastes jardins surélevés.