VALOGNES
  CC 42.09 COEUR DU COTENTIN
   
 

Hôtel du Mesnildot Sainte-Colombe

ou hôtel Le Gardeur de Croisilles

ou hôtel de Croisilles

ou hôtel Lecourtois de Sainte-Colombe

puis Foyer Sainte-Thérèse 1, place du Calvaire

     
 

Stéphanie JAVEL

Julien DESHAYES, 2011

closducotentin.over-blog.fr

 

L'hôtel du Mesnildot Sainte-Colombe offre, par contraste avec de nombreux autres hôtels valognais, un rare exemple de maintien durable d'une même famille sur une propriété. Dans la seconde moitié du XVI eme siècle, Thomas Picquenot sieur du Gauguier résidait déjà dans une maison située à son emplacement, et y décéda en 1696. Son fils, Nicolas Picquenot y mourut également, en 1706, ainsi que son petit-fils, Thomas, sieur de Lislemont, en 1734.


L'hôtel du Mesnildot Sainte-Colombe

 
         
 

L'édifice appartenait encore à la même famille au lendemain de la révolution. Elle ne fut vendue que le 7 mars 1832 par Madame de Royville, héritière de Anicer Lavavasseur, sieur d'Hiesville, fils de Anne Louise Picquenot, à Madame Jacques-Louis-Gabriel du Mesnildot, née Lecourtois de Sainte-Colombe. En 1852, la famille Lecourtois de Sainte-Colombe revend l'hôtel à Vital-Sévère Dalidan, avocat, qui le cède à son tour, deux ans plus tard, à Monsieur Le Gardeur de Croisilles. Passé vers 1920 en possession de la famille Lemarquand, il est donnée en 1980 à la communauté des soeurs franciscaines réparatrices de Jésus-Hostie.

 

L'hôtel du Mesnildot Sainte-Colombe présente une façade principale sur jardin, constituée de six travées ordonnancées, intégrant un faux avant-corps central de deux travées. Le rez-de-chaussée, légèrement surélevé, repose sur un étage de soubassement, abritant une chapelle et ouvrant de plain-pied sur la rue Saint-Malo. Les baies du rez-de-chaussée de la façade sur jardin sont à arc segmentaire, avec un appui saillant et un garde-corps en ferronnerie, tandis que les fenêtres de l'étage sont à linteau droit. Le faux avant-corps est délimité par des chaînes de refend en légère saillie. Il supporte un fronton triangulaire percé de deux oculi, et comporte en son centre des pierres d'attente pour un décor héraldique non réalisé. La porte donnant accès au jardin est décalée en partie droite du corps de logis. Une date portée de 1760, inscrite en façade sur le cadran solaire, fournit un indice de datation pour cette construction, attribuable selon des critères stylistiques au milieu du XVIIIe siècle.

 

La façade postérieure, donnant sur la rue Saint-Malo, ne présente pas l'ordonnancement de la façade sur jardin. Elle conserve des traces de baies obstruées pouvant remonter au XVIe ou XVIIe siècle, indiquant la reprise d'un édifice antérieur au XVIIIe siècle. Le foyer de jeunes filles en dépendance est accolé contre le mur pignon nord-est. Il occupe une construction des années 1950 ou 1960.