VALOGNES
  HOTELS PARTICULIERS



 

TEXTE ISSU DU:

Le blog de closducotentin.over-blog.fr
Par Julien Deshayes

 
 
   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Valognes et ses hôtels

 

30-Hôtel Folliot de Fierville

29-Hôtel Dutourp

28-Hôtel Dursus
27-Hôtel Dagoury

26-Hôtel de Cussy

25-Hôtel du Poerier de Portbail

24-Hôtel du Plessis de Grenadan

23-Hôtel du Mesnildot Sainte-Colombe
22-Hôtel du Mesnildot de la Grille

21-Hôtel du Mesnildot de Champeaux

20-Hôtel Sivard de Beaulieu

19-Hotel de Chivré

18-Hotel de Carville

17-Hotel de Campgrain

16-Hotel de La Bussiére

15-Hotel de Beaumont

14-Hotel des Bazan

13-Hotel de Banville

12-Hotel d'Aboville

11-Hotel de Gouberville

10-Hotel de Carmesnil

09-Hotel de Baudreville

 08-Hotel Marniere

07-Hotel de Chantore

06-Hotel de Blangy

05-Hotel Bascardon

04-Hotel d'Anneville

03-Hotel Dorléans

02-Hotel du Vast

01-Hotel de Couville

   
 
     
   
  VALOGNES
  CC 42.09 COEUR DU COTENTIN
   
  Hotel Martin de Bouillon, ou hôtel de Couville

45, rue des Religieuses

     
 

Par Julien Deshayes  2011

closducotentin.over-blog.fr


La famille de Creully possédait dès le premier tiers du XVIIIe siècle une maison occupant pour partie l'emplacement de l'actuel hôtel Martin de Bouillon. En 1734, cette demeure comprenait notamment cave, salon et cuisine en rez-de-chaussée, chambres à l'étage et greniers.

 

En 1753, puis en 1763, Jean Nicolas de Creully augmente l'assise foncière de la propriété en se portant acquéreur de deux autres maisons mitoyennes.

 

 

"La lande du gibet" sur la route menant à

Saint-Sauveur-le-Vicomte

 
         
 

Un acte du 26 juillet 1773 consécutif au décès du commanditaire indique que l'ensemble formait désormais « un seul et même corps de logis » et nécessitait des réparations urgentes. Ce document précise aussi que Marie Julienne Cauvin du Ponchais, veuve de Jean-Nicolas de Creully, y résidait déjà depuis plus de 14 ans, soit depuis 1759 au moins. Elle y demeure encore par la suite, jusqu'à son décès survenu en 1780. L'hôtel est revendu le 20 juin 1781 par son héritier, Guillaume Jacques-Guy Lucas, sieur de la Métairie, au profit Jean-Baptiste Heurtevent. L'acte de vente mentionne alors un édifice « consistant en deux salles sur le bord de la rue Aubert, un grand vestibule entre les deux, une grande porte cochère avec les cabinets et offices au derrière, les chambres, cabinets et greniers au dessus avec un escalier pour les accéder, une cour au derrière et deux ailes de maisons aux deux côtés ». 

 

Le 9 septembre 1782, Marie-Françoise-Léonore Heurtevent, sœur et unique héritière de Jean-Baptiste Heurtevent, revend la propriété à Constantin-Frédéric-Thimoléon Duparc, seigneur et patron de Barville. La famille Duparc de Barville en reste propriétaire jusqu'au 14 avril 1837, date de la vente de l'édifice par la comtesse de Beaufonds, née Duparc de Barville, à Désiré Lucas de Couville. Le 29 mai 1863, Louis Joseph Martin de Bouillon rachète l'hôtel à Hyacinthe Lucas de Couville. C'est lui qui aurait entrepris, en 1868, la réfection de la façade sur rue et l'aurait achevée en 1879. Il a laissé son nom à l'édifice.

 

L'hôtel Martin de Bouillon possède un plan en L composé d'un corps de logis sur rue flanqué d'un pavillon latéral ouvrant sur le jardin. Si la distribution générale de l'édifice semble reprendre pour l'essentiel celle du bâtiment décrit en 1781, l'élévation sur rue résulte d'une importante campagne de travaux, entreprise en 1868. Celle-ci se divise en deux niveaux d'habitation, séparés par un bandeau horizontal.

 
         
 

Le rez-de-chaussée est percé en son centre d'une porte cochère encadrée de part et d'autre par quatre baies à linteau cintré de hauteurs inégales.

 

La porte cochère est coiffée d'un arc cintré orné de claveaux en bossage et d'une agrafe à couronne de chêne. Le premier étage est percé de huit baies surmontées d'un arc surbaissé saillant. La corniche de la toiture, très saillante est soutenue par une rangée de modillons. Quatre lucarnes à encadrements de pierre adossés de volutes à décor floral éclairent les combles. Le pavillon latéral se divise en quatre niveau comprenant un rez-de-chaussée percé côté rue d'un simple oculus et un premier étage éclairé par une large fenêtre couronnée d'un fronton courbe. L'ensemble est couvert d'une haute toiture en pavillon. Une deuxième porte cochère donnant accès au jardin ouvre sur la rue du vieux château, à l'arrière de l'édifice. Martin de Bouillon est aujourd’hui le plus Haussmannien des hôtels Valognais

 

 

Emprise de l'hôtel martin de Bouillon

sur le plan Lerouge, 1767