VALOGNES
  CC 42.09 COEUR DU COTENTIN
   
 

Hôtel du Mesnildot de Champeaux

6, rue Léopold Delisle

     
 

Stéphanie JAVEL

Julien DESHAYES, 2004

closducotentin.over-blog.fr

 

Charles-Edouard Duhamel, sieur de la Prunerie est cité en 1730 comme propriétaire d'une "maison et cour " avoisinant l'hôpital de la ville et le vaste terrain du presbytère, située à l'emplacement de l'hôtel du Mesnildot de Champeaux. Par mariage avec Françoise-Marie-Duhamel de la Prunerie, François du Mesnildot de Champeaux entre en 1733 en possession de la propriété.

 

Tous deux sont nommés comme propriétaires de l'édifice dans des actes notariés datés de 1743 et de 1745. L'hôtel reste ensuite dans cette même famille - qui lui a laissé son nom - jusqu'au 6 avril 1786, lorsque Jean-François du Mesnildot, vend la propriété au dénommé Jean-Robert Drouet. Le sieur Drouet vivait encore dans cet hôtel en 1815.

 

 

La façade sur rue de l'hôtel du Mesnildot de Champeaux, aujourd'hui traitée en moellons apparents (l'enduit d'origine a été malheureusement supprimé), est constituée de neuf travées. Une grande porte cochère, nettement décentrée, occupe la quatrième travée. Des ouvertures circulaires, éclairent un niveau de soubassement abritant anciennement des "caves et cavots" et permettant de compenser la déclivité de la rue.

 

Le rez-de chaussée abritait en 1775 la cuisine, un office, une laverie et la salle à manger. Dans les étages sont simplement signalés à la même date trois chambres, puis des greniers, ce qui semble indiquer que l'élévation de l'édifice aura été augmentée d'un niveau supplémentaire à une date postérieure.

 

 

L'hôtel du Mesnildot-Champeaux

sur le plan Lerouge (1767)

 

 

La façade sur rue de l'hôtel

du Mesnildot de Champeaux,

 
 
 
 

Cette reprise justifie probablement le caractère particulièrement dépouillé de la construction, simplement percée de trois niveaux de baies à linteaux droits. La façade postérieure est sensiblement identique mais ouvre pour partie sur une terrasse à balustres qui constitue le principal agrément de l'édifice. Un petit pavillon, qui logeait en 1775 un cellier et une chambre, occupe l'angle de la cour. En 1786, cet ensemble est décrit comme de composant d'un « corps de logis situé rue de l’hôpital avec porte cochère sur ladite rue, une cour au derrière, les celliers, écurie, bûcher et autres bâtiments dans l’un des côtés d’icelle et un jardin potager à côté fermé de murs ».