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Stéphanie JAVEL Julien DESHAYES, 2004 closducotentin.over-blog.fr
Durant les 17e et 18e siècles, l'hôtel appartenait à la famille des Bazan, seigneurs de Querqueville et de Montaigu-la-Brisette.
Le 12 juin 1748, Robert Barbou et son neveu, héritiers de la veuve de Pierre Bazan, vendirent l'hôtel à Claude Pardon du Belair, aubergiste à Valognes. C'est probablement à ce moment que l'hôtel devient l'auberge du Grand Turc
La partie en fond de cour fut démolie en mai 1866 et le reste de l'édifice a été détruit par les bombardements américains de juin 1944 | Localisation de l'hôtel des Bazan sur le plan Lerouge, 1767 | |||||||||||
D'après la description faite en 1748, l'hôtel comprenait un escalier, un salon à gauche, la salle-à-manger à la suite, une chambre de plein-pied, une chambre dessus la cuisine du côté de la cour, une chambre à la suite, cabinet, chambre dessus la salle, chambre dessus le cellier, deux greniers au-dessus, la cuisine et les offices. . .
L'ensemble semblait se répartir entre une aile abritant le corps de logis, une aile pour la cuisine et les offices, et une aile affectée aux remises et aux écuries. Sur la rue, la porte d'entrée de la cour d'honneur était apparemment bordée par deux boutiques. Un accord entre Le sieur Lienard et le comte de Tourville, son voisin, en 1766, nous apprend que l'auberge possédait une écurie voûtée et une autre avec un toit en bâtière.
En 1768, un voyageur anglais en fit cette description "Nous descendîmes à la Tête de Turc une très belle auberge dont je pensais qu'il s'agissait d'un hôtel, il y avait une rampe en fer forgé peinte et dorée, mais si poussiéreuse qu'il était plutôt difficile d'en distinguer les détails ; les escaliers en pierre étaient dans le même état. . . " Il évoque des plafonds peints dans les chambres et, pour l'une, signale une hauteur importante de plafond.
En 1866, à cause de la démolition, sont mis en vente : "un superbe escalier en pierre calcaire, parfaitement conservé, à jour carré, paliers de repos portés par des colonnes, avec sa rampe en fer, style Louis XIV;deux magnifiques plafonds de salon, de même époque, avec encadrements et ornementations en chêne sculpté, d'un grand mérite et faciles à démonter, des toiles de valeur forment le fond de ces plafonds;une cheminée de salon du même genre, avec le trumeau de dessus et diverses boiseries. Tous ces objets sont encore placés, on pourra donc juger de leur effet. "
N. B. : les plafonds sont alors achetés par le comte de Pontgibaud pour être remontés au château de Fontenay à Saint-Marcouf. | ||||||||||||