VALOGNES
  CC 42.09 COEUR DU COTENTIN
   
  Hôtel de Gouberville (Edifice disparu)
     
 

Stéphanie JAVEL

Julien DESHAYES, 2004

closducotentin.over-blog.fr

 

Le 8 Mars 1715, jean Jacques Folliot, sieur des Carreaux, propriétaire de l'hôtel de Touffreville, vend à Pierre Lefevre des Londes, marchand bourgeois, conseiller du Roi, changeur et premier échevin de la ville de Valognes, un terrain correspondant à l’assise foncière du futur hôtel de Gouberville, et comprenant alors un jardin potager planté d’arbres fermé de murailles, avec emplacement d'un lavoir. Ce terrain, toujours non bâti, est revendu en 1730 à Jean François Levéel.

 

 

L'hôtel de Gouberville sur une carte postale ancienne (coll. C. Dréno)

 
         
 

En 1740, ce dernier règle avec ses voisins des problèmes de mitoyenneté, manifestement dans le but de mener à bien la construction de son hôtel. L'édifice est vraisemblablement achevé lorsque, le 28 février 1761, y est dressé l'inventaire après décès de Anne Escoulant, épouse de Jean-François Levéel. Le 27 Août 1812, la propriété est vendue par les héritiers de Michel Levéel à Marie-Joséphine-Olympe d’Orange, épouse de Louis Constantin de Gouberville qui laissera don nom à la propriété. L’hôtel de Gouberville a été totalement détruit par les bombardements alliés de Juin 1944.

 

L'inventaire après décès de Michel Levéel,  dressé le 2 pluviose an X, apporte des précisions sur la distribution de l'hôtel, qui comprenait alors un rez-de-chaussée surélevé sur un niveau de cave, comprenant pas moins de quatre salles, ainsi qu'une cuisine, la laverie et un cabinet de compagnie. L'étage abritait une dizaine de chambres ainsi que deux cabinets. La bibliothèque se trouvait isolée dans un appartement dit se situer "au bout de la maison ayant accès par un escalier donnant dans le jardin". Ce document mentionne également des écuries ainsi qu'un cabinet de travail situé sur la porte cochère donnant accès à la cour de l'hôtel.

 

La façade sur jardin de l’hôtel de Gouberville était composée de six travées ordonnancées et de deux niveaux d’élévation. Les baies du rez-de-chaussée de l’élévation sur jardin étaient couvertes d’un linteau cintré, tandis que celles de l’étage étaient coiffées d’un simple linteau droit. Des lucarnes, inscrites dans l’axe des travées, éclairaient les combles. La porte d’entrée, légèrement décalée sur la droite de la façade, donnait accès aux jardins en terrasse par un important perron. Le jardin public actuel de la ville de Valognes occupe une large portion du terrain de l’ancien jardin de l’hôtel de Gouberville. Une carte postale ancienne montre que l'édifice était pourvu d'une orangerie couverte d’un toit en terrasse bordé d'une balustrade, et éclairée par de grandes ouvertures coiffées d’arc de plein cintre.