MONTAIGU-LA-BRISETTE
  CC 42.05 COEUR DU COTENTIN
   
  DE CI DE LA
         
 

Église Saint-Martin de Montaigu-la-Brisette XfigpowerTravail personnel

 
     
 

Avec près de 250 hectares de bois, dont 116 pour le seul bois de la Brisette, Montaigu est, entre le Valognais et le Val de Saire, une des communes qui a le mieux conservé sa part de forêt. A neuf kilomètres de Valognes en direction de Quettehou, le voyageur passe d'abord sous le bois de la Roquette, et au-delà des Auvrays il atteindra celui de Videcosville. Pas de route plus forestière que la départementale 902 entre Tamerville et Quettehou, puisque le Rabey dresse au-dessus d'elle la voûte de ses hautes futaies, quelques kilomètres plus loin encore.

Montaigu n'a pas d'agglomération importante, mais des hameaux répartis sur l'ensemble de son territoire, qui ont pour nom la Blanche-Maison, la Grande Rue, le Briset, le Bardet, les Becquets. La Sinope y prend sa source et alimente les pièces d'eau du Parc animalier avant de couler sous le bois de Videcosville, puis entre Saint-Germain de Tournebut et Octeville l'Avenel, où la pêche à la truite a des adepte

 

 
 

Le mot n'a pas besoin d'explication : "Mons acutus" : Mont-aigu, au sommet duquel, à 130 mètres d'altitude, est bâtie l'église. La commune a une superficie de 1 409 hectares, dont 250 en bois, qui en font une campagne des plus agréables. Le mot "Brisette" qui lui fut ajouté vers 1650 est le nom d'un fief qui aujourd’hui appartient à la commune voisine de St Germain de Tournebut.

 

De ses forêts et bois, Montaigu tient sa réputation de « Pays des Loups et des Sorciers. En effet, les derniers loups ont été tués sur la commune vers 1870, une vieille photographie en témoigne.
 
Bien que tenant son nom du seigneur de Briset, Montaigu-la-Brisette ne possède pas de château. Le célèbre château de la Brisette ne se trouve pas sur son territoire. Il s’élève sur celui de Saint-Germain de Tournebut qui appartient au canton voisin.


On y rencontre cependant de nombreuses demeures seigneuriales dont le Manoir de Briset, du 16ème siècle. L’ancien presbytère, vendu il y a quelques années pour restaurer l’église, est également un exemple d’architecture et de rénovation réussies.


L’enclos paroissial est un lieu classé et sa fontaine reçoit bon nombre de visiteurs désireux de bénéficier des bienfaits de son eau, qui soignerait les maladies de peau. Malheureusement, compte-tenu de la hauteur de la source, l’eau manque souvent et les « pèlerins » repartent parfois bredouilles.

 
     
   
  MONTAIGU-LA-BRISETTE
  CC 42.05 COEUR DU COTENTIN
   
  EGLISE SAINT-MARTIN
         
 

 Eglise Saint-Martin de Montaigu la Brisette

 
     
 

Placée sous le patronage de saint Martin, cette église est inséparable de son enclos paroissial, entouré de vénérables hêtres. On y pénètre du côté Sud par une remarquable grille de fer, forgée par Auguste Bonnel, forgeron de Montaigu, et datée de 1890. A l'Ouest de l'église, la fontaine Saint-Martin (source asséchée aujourd'hui) est abritée par un bâtiment à deux niveaux, couvert en schiste. Dans une niche figure une statue de saint Martin évêque, en terre cuite.

 

Au nord de l'église, l'ossuaire médiéval (XIVe siècle) était orné, à chaque angle, d'une statue de pierre (XVe siècle). Aujourd'hui on ne reconnaît que saint Pierre en chape (décapité) à l'angle Sud-Est.

A côté, la croix du cimetière au fût octogonal repose sur une base carrée, ornée de figures animales. L'église, elle-même, date du XIIIe siècle. Elle a été augmentée, en 1352, d'une chapelle dédiée à l'archange saint Michel, fondée par les seigneurs de Chiffrevast. Cette chapelle et la chapelle du Rosaire ont été restaurées aux XVIIe et XVIIIe siècles. La nef de trois travées est couverte d'un berceau de châtaignier. Elle ouvre à l'ouest par un portail du XIIIe siècle, dont l'arc brisé, finement souligné de tores, retombe sur des colonnettes à chapiteaux.

 

Son tympan est orné d'un remarquable haut-relief représentant «La Charité de Saint-Martin» (XIVe siècle ou fin XIIIe). Le bras Sud du transept correspond au rez-de-chaussée du clocher à bâtière.

 
   
 

Saint Martin

 

Né vers 316 en Hongrie, Martin est élevé à Pavie. Fils d'officier, il entre dans l'armée romaine. La scène de la charité se situe vers 337 et change sa vie. Martin se convertit au christianisme et refuse de se battre. De retour dans sa famille, il convertit son entourage, puis voyage en prêchant et rejoint vers 360 Hilaire, évêque de Poitiers. Il établit, alors, un ermitage à Ligugé, qui devient rapidement un monastère, le premier connu en Gaule. En 372, il est proclamé évêque de Tours, puis fonde le monastère de Marmoutier. Il convertit beaucoup et lutte contre les injustices. On lui attribue de nombreux miracles. Après sa mort, son culte s'étend rapidement et son tombeau, à Tours, devient un centre important de pèlerinage.

 

Il est très vénéré en Normandie et un dicton affirme même que « Marie et saint Martin se partagent le Cotentin» (pour le patronage des églises). Saint Martin était invoqué pour guérir l'eczéma et les maladies de peau.

 

Le haut-relief au tympan du portail Ouest, le représente à cheval, coupant son manteau en deux avec son épée, pour en donner une moitié au mendiant qui est à ses pieds. C'est la scène appelée communément «la Charité de Saint-Martin».

 
   
 

 Eglise Saint-Martin de Montaigu la Brisette