HUBERVILLE
  CC 42.03 COEUR DU COTENTIN
   
  HISTOIRE ET BLASON
   
     
 

Vue sur le Manoir le Nordez - XXe siècle construit par Mrg Le Nordez évêque de Dijon

Collection CPA LPM 1900
 
   
 

Huberville est une des plus petites communes du bocage valognais avec ses 576 ha. Malgré son exiguïté, c'est une commune intéressante par son site accidenté : le mont d'Huberville a 119 m d'altitude, son église et ses manoirs. Il y avait une carrière de gravillons au Mont Meslé, qui a cessé son exploitation en 1951.

 

Huberville compte sur son territoire plusieurs manoirs pittoresques notamment Anneville où séjourna en 1532 le roi François Ier, le « Manoir », construit au siècle dernier par Mgr Le Nordez, évêque de Dijon, présente quant à lui la particularité de posséder une tour cannelée qui permettait à l’homme d’église de s’addoner à l’astrologie, sa grande passion. L’évêque avait parfaitement choisi son emplacement sur le Mont d’Huberville, qui culmine à 118 mètres et d’où on peut distinguer, quand le temps est clair, les neuf églises du canton et toute la côte Est de la Hougue à la Baie des Veys.

 
 

 
 
 

Blason

 

Les armes de la commune de Huberville se blasonnent ainsi :


Parti : au premier d'azur à la croix de calvaire d'argent perronnée de trois degrés d'or, accostée de deux fleurs de lys du même, au léopard aussi d'or brochant au sommet de la colonne sous la croix ; au second de gueules à la tour hexagonale du lieu d'or, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent, celle du milieu plus grande.

 
 
         
 

Manoir le Nordez - XXe siècle construit par Mrg Le Nordez évêque de Dijon

 
         
   
  HUBERVILLE
  CC 42.03 COEUR DU COTENTIN
   
  EGLISE SAINT-PIERRE
   
     
 
 
 

Eglise Saint-Pierre CPA collection LPM 1900

 
 

 
 

Eglise Saint-Pierre aux liens d'Huberville

 
     
 

Vers 1060, le duc Guillaume le Bâtard donna à l'évêque de Coutances la moitié des dîmes de la paroisse d'Huberville. L'évêché obtint également, en 1175, la part des biens qu'y détenait le chevalier Guillaume d'Aubigny. Ces revenus ecclésiastiques furent ensuite attribués comme revenu à l'un des chanoines de la cathédrale. L'édifice conserve dans la nef des maçonneries en « arêtes de poisson » formées de petits moellons de grès mêlés de calcaire et de schiste. Cette structure ancienne, remontant probablement au début du XIème siècle, fut modifiée dès le XIIème siècle par l'exhaussement de murs et le percement de nouvelles fenêtres à linteaux monolithes. La corniche installée à cette époque est supportée par une série de modillons, où alternent un tonneau, des masques grimaçants, un poisson, un acrobate, un homme sonnant du cor, un couple de figures grotesques ...

 

Le portail occidental est encadré de chapiteaux romans, ornés de chimères et de motifs végétaux, supportant un arc à décor de chevrons et de perles. Le choeur a été réédifié au XIIIème siècle.

 

Les colonnes supportant la voûte (celle-ci a été refaite au XIXème siècle) sont couronnés de chapiteaux sculptés à décor de têtes humaines et de crochets végétaux. Côté sud, la petite porte du prêtre est coiffée d'un tympan décoré d'une croix fleurdelysée.

 

De nombreuses modifications ont été apportées à l'édifice dans le courant du XVIème siècle : on édifia alors le porche occidental et la chapelle latérale sud, et l'on inséra dans le choeur et dans la nef de nouvelles fenêtres.

 
     
 
 
   
  Saint Pierre aux liens  
 

 

 

Le chef des apôtres, frère d'André, était comme lui pêcheur et se nommait Simon. Il a reçu du Christ en personne, le nom de Pierre. C'est l'apôtre le plus souvent mentionné dans les Evangiles : il a assisté à la plupart des miracles de Jésus et aux grands moments de sa vie, à sa Passion et sa Résurrection.

 

Mais, sa légende relate qu'il ne cessait de pleurer pour avoir renié le Christ trois fois avant le chant du coq, la nuit de son arrestation. Pierre a beaucoup prêché, converti et réalisé de nombreux miracles, avant d'être arrêté en 43 par Hérode Agrippa. En prison, il est miraculeusement délivré par un ange (c'est la scène représentée sur la toile du retable, derrière le maître autel). Il est à nouveau arrêté et martyrisé sous Néron en 64. Condamné à la crucifixion, il demanda à être lié la tête en bas. Il fut le premier évêque de Rome et le premier pape de la chrétienté.

 

Saint Pierre est le plus souvent représenté portant les clés du royaume de Dieu. Il est aussi figuré avec la tiare et la croix papales.