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Façade du logis |
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Manoir de Malassis (XVIIe) Article issu du site de la mairie
La seigneurie de Malassis relevait de la baronnie de Bricquebec et se subdivisait en plusieurs fiefs. Le manoir seigneurial était composé de quatre corps de bâtiments avec chapelle et colombier. Le tout fermé de murailles de toutes parts avec une grande porte charretière et une porte piétonne. L’accès s’effectuait par une avenue plantée de chênes.
La chapelle, située à l’intérieur de l’enceinte, était sous l’invocation de Saint-Jean-Baptiste. Jean de Beaudrap avait fait une donation rétribuant ainsi un prêtre qui devait y dire et célébrer trois messes par semaine … en 1757, les registres de catholicité de la paroisse du Vrétot font apparaître que messire Nicolas Hairon, prêtre originaire de Quettetot, était chapelain de Malassis.Deux moulins appartenaient à la famille Pinel : le moulin du Coisel (alias Couesel) et le moulin appelé vulgairement le moulin à eau de Malassis.
Pendant l’occupation anglaise (Guerre de Cent Ans), le fief de Malassis appartenait à la famille Maupetit ; Thomas Maupetit, écuyer, était qualifié de seigneur de Malassis et de Sottevast. Sa fille, Catherine, dame de la Mare de Maupetit, se mariait avec Foulques de Camprond qui devenait ainsi sieur de Malassis.Malassis, restera dans la famille Camprond, de père au fils, jusque la dernière héritière Esther de Camprond : Jacques de Camprond, écuyer, seigneur de la Mare, Malassis, Sottevast et Lestablier (ou Establerie), époux de damoiselle Marguerite Hervieu, Jean de Camprond, époux (1526) de demoiselle Simone Le Court, Richard de Camprond, Jacques de Camprond, époux (1519) de damoiselle Catherine de Bricqueville qui s’était remariée avec Guy du Saussey, Michel de Camprond, écuyer, sieur de Malassis, de Sottevast, époux (1560) de damoiselle Jeanne Avice qui lui apportait le fief de Mary, Pierre de Camprond, dont le contrat de mariage avec damoiselle Claude de Mathan fut annulé en 1601 par monseigeur l’Evêque de Coutances (raisons évoquées : mariage non consommé pour la fragilité et impuissance de sieur de Malassis !). après son décès, l’ensemble de ses biens revenaient à son cousin germain Jacques de Camprond, conseiller du roi, lieutenant du bailli de Cotentin à Coutances. De son épouse damoiselle Madeleine de la Paluelle il eut deux enfants dont Esther de Camprond, épouse (1626) d’Antoine Pigache, écuyer, devenu ainsi seigneur de Malassis et de Sottevast. Le troisième de la fratrie de sept enfants, Jean-Jacques Pigache, écuyer, sieur de Lambervilleet de Malassis devint seigneur de La Comté (paroisse de Gouey) par échange de son fief deLamberville avec Gilles Guéroult, écuyer, sieur de Bellez ou Bellée (Créances) qui étaitdevenu propriétaire par décret sur Nicolas de Briroy, sieur de La Comté, petit-fils deGuillaume de Briroy et de Marie Poërier. Du mariage avec damoiselle Marthe d’Auxais, estissu Guillaume-Antoine Pigache, écuyer, sieur de la Comté. Quant à son fief de Malassis, ils’en était dessaisi, en 1666, au profit de Jean-Antoine Plessard, écuyer, sieur deMartainville, de la paroisse de Saint-Martin-le-Hébert.Mais, par retrait lignagner, c’est Jean de Beaudrap(fils de Jacques et de Jacqueline Pinabel, petit-fils d’Alexis et Marguerite de Briroy), sieur deRucqueville, capitaine garde-côte pour le Roi au Val de Saire et aide de camp de ses armées,qui devient le nouveau propriétaire de Malassis…il en rendait aveu au Baron de Bricquebecen août 1685. Célibataire et sans héritiers directs, ses biens revenaient à ses neveux fils deFrançois de Beaudrap et de Marie-Bonaventure Thomas), dont Guillaume de Beaudrap, quidevenait ainsi seigneur de Malassis. Son fils, Jean-Bonaventure de Beaudrap (1701-1776),chevalier seigneur de Sotteville, Saint-Christophe-du-Foc, devint à son tour sieur de Malassis.Bien que marié à Jeanne-Angélique Jallot, il décédait sans postérité et sesbiens revenaient à ses nièces et neveux. |
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Malassis devenait la propriété des filles de François-Eléonor de Beaudrap(1703-1763), sieur d’Oessé, Colomby, Le Fournel, Saint-Maurice et Gonneville : Angelique Françoise (1748-1810), dite ‘’demoiselle d’Oessé’’ et Catherine Françoise Jacqueline (1749-1811), dite ‘’demoiselle du Fournel’’. Elles étaient propriétaires indivis, de la propriété de la rue des Capucins, demeure de la famille Beaudrap, des fiefs d’Oessé en Colomby, du fief de Malassis, de la terre du Fournel en Saint-Maurice, etc. La période de la Révolution fut quelque peu mouvementée pour ces deux sœurs. Par testament du 12 novembre 1811, la demoiselle du Fournel léguait l’ensemble de son héritage à ses cousins, PierreFrançois de Beaudrap, seigneur de Sotteville, et Madeleine Thérèse Bonaventure de Beaudrap.
Pierre François de Beaudrap, après avoir commencé une carrière militaire, étaitélu en 1789, député pour la noblesse. Son fils Pierre-Hyacinthe de Beaudrap(1781-1873), chevalier de Malte, propriétaire de Malassis, décédait à Sottevilleet ses héritiers vendirent tous ses biens.
Aujourd’hui, le manoir de Malassis est une exploitation agricole, siège du GAEC DE MALASSIS de la famille Delacour. |
La tour du logis ancien |
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