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Eglise Notre-Dame des Anges (XIXe) JM Bosquet |
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Eglise Notre-Dame des Anges (XIXe) Article issu de la mairie Les Randonneurs de la Côte-des-Isles Max Gallet / novembre 2015
La construction de cette église fut marquée de dissensions ; en 1867, l’abbé Désiré Renouf, curé du Vrétot, mettait en chantier la démolition de l’ancienne église et la construction de celle, plus conforme au goût d’alors, qui devait la remplacer. Les murs en pierre d’Yvetot-Bocage, la couverture et les voûtes furent rapidement construits. Le maire M. L’Hoste et sa fille contribuèrent grandement au financement.
Le curé souhaitait bâtir en même temps un presbytère et deux écoles qui manquaient beaucoup (l’école des garçons servait de presbytère !), mais ce projet suscita les critiques violentes du nouveau conseil municipal qui eût voulu ‘’voir tout rasé’’, et les esprits s’échauffèrent (jets de cailloux sur le presbytère). De plus, en 1870, une violente tempête accompagnée d’un terrible orage endommagea des bâtiments nécessitant de nouveaux engagements financiers…l’évêque de Coutances fut obligé de mettre la paroisse sous tutelle et de charger l’archiprêtre de Valognes de superviser son administration.
En 1874, la commune sollicitait de l’Etat un secours pour la reconstruction partielle de l’église. Restauration la plus économique possible.
En 1877, l’abbé Renouf est remplacé par l’abbé Auguste Lemarinel, un curé riche et généreux. Il s’appliqua à achever l’œuvre de son prédécesseur et jugea l’église dédiée à Notre-Dame des Anges ‘’une des plus belles du diocèse’’. La consécration solennelle de l’église eut lieu en 1879, en présence, notamment, de l’abbé Lebreton (auteur de l’ouvrage « Bricquebec et ses environs ») qui constatait ‘’un certain luxe intérieur d’ornementation’’.Vers 1890, la côtière nord de la nef est surélevée.
En 1893, l’autorisation était obtenue pour édifier une jolie flèche en rapport avec l’église sur la base d’un clocher que l’on croyait avoir suffisamment consolidé. Deux cloches fondues à Villedieu vinrent s’ajouter aux deux que possédait déjà la paroisse. C’était évidemment une surcharge pour cette tour bâtière de l’ancienne église.Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, on s’aperçut que la chaire à prêcher, en pierre sculptée, se fendait parce qu’elle subissait la poussée du clocher. En 1965, du béton armé fut coulé en sous -œuvre pour établir un socle homogène. En 1976, s’ajouta des interventions à l’extérieur de la tour que la foudre avait frappée.
Rappelons que l’église du Vrétot dépendait du patronage du prieur de Beaumont -en-Auge. Le curé avait le tiers de la dîme prélevée par le prieur, puis la totalité de la dîme des pommes, et la propriété de quelques vergées de terre dans le domaine du seigneur de Bricquebec. C’est lui, probablement l’abbé Auguste Lemarinel qui acheta une parcelle de terre où il fit construire une maison pour servir de presbytère. |
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Notre-Dame des Anges |
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Dans l’église, il y a une belle statue en pierre polychrome, c’est Notre-Dame des Anges, une œuvre remarquable, reconnaissent les experts, datée de l’extrême fin du XVe siècle ou du tout début du XVIe.
Cette statue a été trouvée sur la plage de Baubigny par deux enfants et elle était destinée à l’église de Quettetot. On installa la statue sur un traîneau tiré par des bœufs. L’attelage passa par Le Vrétot, et devant l’église, les bœufs s’arrêtèrent et ne voulurent plus repartir. On dit que la statue descendit de voiture toute seule, et depuis elle est restée au Vrétot.Tous les ans, pour se rappeler cet événement, on fête Notre-Dame le premier dimanche de septembre.
Mais elle fut longtemps ignorée, oubliée, haut perchée dans l’une des chapelles et masquée par un badigeon à la chaux. En 1967, elle retrouvait sa polychromie d’origine puis dix ans plus tard,placée sur un piédestal taillé pour elle, à la place de la chaire disloquée. |
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