BRICQUEBEC
  CC 40.02 COEUR DU COTENTIN
   
  LES FOIRES DE BRICQUEBEC


     
 
 
 

Bricquebec marhé aux poissons, CPA collection LPM 1900

 

 
 

Activités marchandes

Julien Deshayes 2011

 

Nous ignorons la date précise de création du marché de Bricquebec, qui se tenait initialement le samedi. Sa première attestation est contenue dans un acte de 1250, indiquant que l’abbé de Montebourg s’engageait à ne point venir le troubler.

 

La plus ancienne foire de Bricquebec était la foire Saint-Paul attestée par des actes de 1221 et de 1255. Elle se tenait sur la côte ouest du Cotentin, sur la paroisse disparue de Saint-Paul-des-Sablons (rattachée à celle de Beaubigny). Un aveu de 1453 précise que cette foire était une « fillette de Champaigne » et l'une des plus anciennes de Normandie. Elle durait de la veille de la Saint-Jean-Baptiste (23 juin) au "l’andemain du jour de sainct Poul" (30 juin), soit une durée de 7 jours. Au lendemain des guerres de Religion, elle fut transférée de  Saint-Paul des Sablons à Bricquebec "pour la sécurité et commodité des marchands et du commerce, ayant été volée et pillée durant les guerres civiles ".

 

Bricquebec Un marché en1903, collection CPA LPM 1900

 

En 1325, Robert Bertran obtient du roi Charles IV la création de deux nouvelles foires, l’une à Bricquebec à la sainte Catherine, et la seconde à l’Etang Bertran à la Saint-Nicolas. Le maréchal Bertan avait aussi obtenu du roi la création d’une foire qui se tenait à Magneville, le jour de la Saint-Maur, et dont il fit don à Jean de Magneville en 1343. Toutes ces foires donnaient lieu à la perception de coutumes et à une redevance spécifique sur les boissons, dite « tavernage ».

 

D’après des sources du XVIIIe siècle, il existait une halle "joignant le château, sur la place des buttes". L’aveu rendu en 1723 par le Marquis de Matignon évoque "une grande place vide, et sans clôture, appelée communément la Place des Buttes, servant de champs, de lieu, et de place pour les foires".

 

Deux autres halles existaient aussi sous le bâtiment de l’auditoire, "dont l’une sert aux bouchers pour étaler leurs viandes, et l’autre à mettre plusieurs sortes de marchandises pendant les foires et marchés". Cette halle marchande abritait à l'étage le siège de la haute justice de Bricquebec, où se trouvaient "parquet, chambre de conseil, prisons et autres bâtiments et nécessaires, pour l’administration de la justice, et garde des prisonniers".

 

Cette halle fut transformée au XIXe siècle en hôtel de ville mais a conservé en rez-de-chaussée des galeries commerçantes. 

 

 
 

Bricquebec marhé , CPA collection LPM 1900