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Le château de Saint-Sauveur-le-Vicomte, CPA collection LPM 1900 | ||||||||||
Néel I Vicomte de Saint-Sauveur
Vicomte du Cotentin, Néel Ier de Saint-Sauveur (parfois nommé Nigel) est un puissant baron normand du XIe siècle
Son ascendance est indéniablement scandinave, Néel dérivant de l'ironorvégien Niall.
On le dit fils de Roger de Saint-Sauveur lui-même descendant d'un certain Malahut Eysteinsson (Malahut Fils Eystein) de Heidmark, un jarl païen norvégien né vers le milieu du IXe siècle. Mais tout cela semble légendaire. Tout comme sa parenté avec Rollon le « Marcheur », le 1er « duc de Normandie » (en réalité comte de Normandie).
Les coups d'éclat du vicomte Un acte du duc de Normandie daté entre 1013 et 1020 nous apprend que Néel était vicomte du Cotentin. Il dirigeait donc pour le compte de Richard II une région excentrique du duché.
En 1000 ou 1001, près de Saint-Vaast-la-Hougue, il repousse un débarquement anglo-saxon du roi Ethelred le Malavisé : l'invasion anglo-saxonne, échoue grâce à l'énergie de Néel de Saint-Sauveur qui extermine les envahisseurs à la bataille du Val de Saire. Guillaume de Jumièges explique que ce débarquement visait à capturer la personne du duc. L'historien François Neveux émet quelques doutes sur cette affirmation, constatant l'éloignement de Rouen du champ de bataille. Pour lui, il s'agit juste d'un raid de pillage en représailles des expéditions vikings dans le royaume anglo-saxon.
Vers 1013, en compagnie de Raoul de Tosny et de son fils Roger, il est chargé par le duc Richard II de garder le château de Tillières, à l'autre extrémité du duché. Eudes II de Blois assiège la nouvelle forteresse mais il est repoussé.
Sous Robert le Magnifique (1027-1035), Néel reçoit la garde d'un autre château, Cherrueix, à la limite de la Normandie et de la Bretagne. Le comte des Bretons Alain III est en effet en conflit avec le duc. En représailles d'un raid de pillage, l'armée bretonne pénètre en Avranchin mais Néel aidé d'Alfred le Géant repousse encore une fois l'envahisseur. Pierre Bauduin précise que ce fait d'armes est plutôt l'œuvre de Néel II.
Il meurt vers 1040/1042.
Il est le père ou grand-père de Néel II de Saint-Sauveur. | ||||||||||
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Bataille du Val de Saire
Déroulée en l'an 1001, la bataille du Val-de-Saire vit la victoire de Néel Ier de Saint-Sauveur, vicomte du Cotentin, sur l'armée anglo-saxonne du roi Ethelred
Le contexte historique
Au début du XIe siècle, les Vikings lançaient de nombreux raids de pillage en Angleterre, tuaient, brûlaient et ramassaient d'immenses butins.
La campagne militaire anglaise visait deux objectifs. En premier lieu, afin de punir les Normands de l'aide apportée aux raids vikings, les troupes anglo-saxonnes devaient piller et massacrer le maximum de villageois normands.
En second lieu, le roi Ethelred souhaitait prendre Rouen, capitale de la Normandie, capturer le jeune duc Richard et, enfin, rattacher le duché de Normandie à sa couronne. Ethelred savait le duc de Normandie, Richard II très jeune et sans doute incapable d'organiser la résistance. Il crut la Normandie à portée d'invasion.
Au début du XIe siècle, les Vikings lançaient de nombreux raids de pillage
Afin de mener campagne, Ethelred fit appel à tous les plus grands guerriers d'Angleterre. Les gens d'armes Anglo-Saxons formèrent une armée très importante et puissante. Le val de Saire était probablement la partie côtière normande la moins protégée par la flotte normande. C'est en ce lieu que les Anglais opérèrent le débarquement de leurs troupes.
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En faisant appel à des combattants sans doute furieux mais mal équipés et inexpérimentés, face à une troupe aguerrie, Néel payait d'audace. Mais ne s'agissait-il pas de sa seule chance de vaincre?
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Déroulement
Possédant donc au sein de son armée une majorité de paysans peu militarisés, le vicomte Néel préféra à une bataille rangée, logiquement, une attaque des Anglo-Saxons avec effet de surprise.
À l'aube, les chevaliers et paysans normands attaquèrent donc par surprise le camp anglais. Même s'ils n'eurent pas le temps de se former en « bataille », les hommes d'armes anglais purent tout de même prendre leurs armes et se défendre. Cependant, désirant nettement se venger des atrocités qu'ils avaient subis, les paysans normands abordèrent les Anglais avec tant de furie qu'ils procédèrent à un massacre pratiquement complet. La défaite du corps expéditionnaire anglais fut totale. Peu d'Anglais réussirent à rembarquer. Bientôt mis au courant du désastre de son armée dans le Cotentin, le roi anglais Ethelred en fut complètement dépité et couvert de honte. Voulant connaître les raisons de ce cruel échec, Ethelred fit venir un des rares survivants et l'interrogea. Faisant preuve de bonne foi, le guerrier anglais avoua à son monarque « qu'il avait rencontré en Normandie des guerriers belliqueux et forts, mais qu'il fut plus surpris encore lorsqu'il vit des femmes normandes abattre violemment les Anglais à coups de cruches sur la tête ».
Conséquences
Par sa victoire dans le Val de Saire, Néel, vicomte du Cotentin, a brisé une invasion anglaise en Normandie pourtant bien proche de réussir.
Les rivalités anglo-normandes n'ont pas été soldées pour autant. En 1066, dans un autre lieu (Hastings) c'est le duc de Normandie qui mènera l'attaque et gagnera cette fois, une place dans l'Histoire Pierre Bauduin, la première Normandie (Xe-XIe siècle), Presses Universitaires de Caen, 2002, p.186 | ||||||||||
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Le château de Saint-Sauveur-le-Vicomte, CPA collection LPM 1900 | ||||||||||
Néel II de Saint-Sauveur
Néel II de Saint-Sauveur est un puissant baron normand du XIe siècle, vicomte du Cotentin, seigneur de Saint-Sauveur en Normandie occidentale, et l'un des chefs de la révolte de 1047 contre le jeune duc de Normandie Guillaume le « Bâtard ».
Vers 1040-1042, Néel II succède à son père ou grand-père Néel Ier en tant que vicomte du Cotentin, à l'extrêmité ouest du duché de Normandie. Les Néel constituent un exemple de l'hérédité de la fonction vicomtale, mais il ne semble pas que ce soit la norme en Normandie.
Peu avant 1047, Néel II de Saint-Sauveur, comme d'autres barons tels Hamon le Dentu ou Ranulph de Briquessart, se lie avec Gui de Bourgogne, prince normand par sa mère et qui prétend au duché de Normandie, cherchant à écarter Guillaume le Bâtard. Pour son soutien, il reçoit de Gui l'Isle-Adam. Cependant l'armée des rebelles normands de l'actuelle Basse-Normandie est sévèrement battue à la bataille du Val-ès-Dunes (1047). Néel fuit le champ de bataille mais il est rattrapé par des chevaliers de l'armée ducale.
Le jeune duc le prive de ses biens et fonction et l'exile. Guillaume le Bâtard lui pardonne et le rappelle en 1054 comme il le fera avec d'autres rebelles. Néel quitte donc la Bretagne où il s'était retiré pour rejoindre la Normandie. Cependant les pouvoirs de la vicomté sont dorénavant assumés par d'autres : Robert Bertrand de Bricquebec notamment.
Dans les années 1080, Néel refonde l'abbaye proche de son château de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Son frère Odon lui succède en retrouvant tous les pouvoirs de vicomte. | ||||||||||
Chevaler Normand | ||||||||||
Bataille du Val-ès-Dunes La bataille de Val-ès-Dunes opposa en 1047 le jeune duc de Normandie Guillaume dit le Bâtard, aidé de son suzerain le roi Henri Ier de France, à une coalition de barons normands rebelles.
En 1046, après une dizaine d'années de trouble suivant la mort prématurée au retour de pèlerinage du duc Robert le Magnifique, son fils et successeur désigné Guillaume échappe de peu à un guet-apens fomenté par ses barons rebelles de l'ouest du Bessin et du Cotentin qui ont choisi comme chef Gui de Brionne, propre cousin du duc (Gui de Brionne, appelé aussi Guy de Bourgogne est le fils du comte Renaud Ier de Bourgogne et d’Alice, fille de Richard II de Normandie).
Guillaume s'empresse de demander l'aide de son suzerain, Henri Ier de France. Celui-ci lève en hâte une armée d'environ 10 000 hommes qui, alliés aux quelques 350 chevaliers et au millier de gens d'armes fidèles au duc, vont affronter, en août 1047, les troupes rebelles dirigées entre autres par les barons Rainulf de Briquessart, vicomte de Bayeux, Néel II de Saint-Sauveur, vicomte de Saint-Sauveur, Hamon le Dentu, baron de Thorigny, Grimoult du Plessis et Raoul Taisson, seigneur du Cinglais qui rassemblent autour d'eux environ 25 000 combattants (chiffre largement exagéré) dans la plaine du Val-ès-Dunes, située à 12 km au sud-est de Caen et au sud-ouest de Chicheboville..
Beaucoup de rebelles, encore païens ou peu christianisés et restés plus proches de leurs origines nordiques que les Normands de l'Est, chargeront au cri de « Thor Aïe ! » (« Thor aide »). Ce sera la dernière manifestation viking en France.
Le récit de la bataille, basé sur le Roman de Rou de Wace (XIIe siècle), est décrit en détail dans une étude très complète et abondamment illustrée, éditée par le Syndicat d'Initiatives du Val-ès-Dunes
C'est un véritable désastre pour les conjurés et, dans leur fuite, beaucoup se noieront en tentant de traverser la rivière bordant le champ de bataille. « Heureuse bataille où en un seul jour, s'écroulent tant de châteaux », en dira un historien, car ce succès assoit l'autorité du jeune duc de Normandie.
Beaucoup de conjurés survivants, leurs forteresses démantelées, seront bannis ou s'exileront volontairement en Italie du sud.
La verte province retrouve pour un temps la paix et la prospérité. | ||||||||||
Plan de la Batailledu Val-ès-Dunes | ||||||||||
Néel III de Saint-Sauveur Néel De Saint-Sauveur III est né vers 1030 en Normandie, fils de Nigel De Saint-Sauveur II et Helena (?).Mort en 1092
William D'Aubigny, son fils, Roger D'Aubigny et Néel de St. Sauveur III ont combattu sous Guillaume le Conquérant le 14 octobre 1066 dans la bataille de Hastings. La bataille d'Hastings fut la victoire décisive des Normands dans la conquête de l'Angleterre. Elle opposa l'armée Normande de Guillaume le Conquérant et l'armée anglaise dirigée par Harold Godwinson. La bataille a eu lieu à Senlac Hill, environ 6 milles (10 km) au nord-ouest de Hastings. | ||||||||||
Bataille d'Hastings, illustre la tapisserie de la Bayeaux | ||||||||||