SAINT-MARTIN D'AUBIGNY
  CC 38.11 SEVE ET TAUTE
   
 

EGLISE SAINT-MARTIN

         
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L’église de Saint Martin d’Aubigny

 

L’église Saint-Martin d’Aubigny est le principal monument de la ville . Possession du chapitre de Tours depuis IXème(les chanoines étaient établis à Léré) . Conservée , après le traité de paréage avec Louis VII (1178) et l’échange (contre Rebréchien ) sous Philippe Auguste (1189) jusqu’à la Révolution.

 

De l’Eglise romane, il ne reste que les portails latérauxà la campagne , financée par Robert Stuart, de reconstruction consécutive au grand incendie de 1512. Il endommageât surtout le couvrement du bas-côté sud. La clé de voûte, dans la travée du bas côté sud (entrée latérale) porte les armoiries de Robert Stuart (entourée du collier de l’ordre de St-Michel) peut êtreLa tour carrée du clocher porche a été accolée peu avant 1500 sous Bérault Stuart. Les chapelles, la suppression du triforium et le chœur appartiennentdatée entre 1527/44. Maréchal de France, il fit sculpter, au dessus du 1erpilier droit, la salamandre de François 1er

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La nef , 17m, est couverte de voûtes sexpartites barlongues . Les supports sont

alternés pour la réduction des poussées.Les incendies allumés, pendant la Guerre de Cent Ans, par les Anglais en 1356 et 1420, causèrent de gros dégâts. Les restaurations , traditionnellement faites dans le style du jour laissa dans la nef des piliers différents. On reconnait l’influence du Duc Jean de Berry.

 
         
 

Les éléments décoratifs les plus intéressants de la fin du XVèmese trouvent réunis sous le clocher porche, Colonnes torses surmontées d’une arcade également en hélice, niches latérales sculptées avec dais et appuis (vides aujourd'hui, ste Madeleineet st Jean le Baptiste sont conservés à l’intérieur) . Aux angles, les symboles des quatre évangélistes. Conséquences de l’incendie de 1512, le tympan destiné comme à la Collégiale de Léré à une scène de la Vie de st-Martin est resté vide. Le trumeau est décoré d’une statue (rare) de Martin en officier romain. Deux vantaux ferrés de chacun de 21 pointes à tête de coquille st-Jacques. Rappelant que l’église est sur l’itinéraire de Bruges (décrit en 1380) pour se rendre de Bruges à Compostelle en passant par Paris et Bourges .Les trois autels du chœur (XIXème) sont ornés de bas-reliefs, représentant des scènes de la vie de de la Vierge et Joseph. Pour le maître autel (1871), de la vie de st-Martin.L’église est parsemées d’une dizaines d’inscriptions tumulaires (VIIème) qui signalent d’anciennes sépultures

 

VERRIERES ET VITRAUX, la verrière au chevet de l’église (fin XVIè, Pinaigrier?) relate en six tableaux la vie se st-Martin . Partage du manteau à Amiens en 337 ; apparition du Christ ; baptême ; l’exorcisme ; voyage en Pannonie et funérailles.. En haut les armes d’Aubigny: fermaillets d’or sur gueule.

   
         
 

Deux coquilles attestant que le 1erdes Stuarts albiniens avait fait le pèlerinage de Jérusalem. En bas, blasons du seigneur d’Aubigny et EsméeII et sa mère, Catherine Balsac, douairière d’Aubigny. De chaque coté les verrières (XIXème) représentent les saints du diocèse du Berry, dont ste Solange patronne du Berry et ste Montaine patronne de la Sologne. La verrière narrant la vie de la vierge Marie est remarquable.. Les autres vitraux (fin XIXème) sont l’œuvre d’ateliers locaux : Lobin (Tours), Charles Jurie (Bourges) . À noter le vitrail contemporain de Jean Mauret, (Saint Hilaire en Lignières).

 

LES FRESQUES du peintre d’église Rocheski (fin XIXème) sont d’inspiration romane, dans le chœur, la Cène (côté de l‘Évangile), et la multiplication des pains (coté Épitre) . Dans la croisée du transept, la messe miraculeuse de St -Martin (G) et St Martin exorciste (D). Dans la chapelle de la vierge, la proclamation du dogme de l’immaculée conception . Là ce sont des paroissiens qui ont posé pour le peintre. Robert Cally a restauré 1975/85, les plus intéressantes .

 

STATUAIRES: Dans le chœur, deux statues en bois polychromes (XVIIème) sauvées de la destruction de la chapelle Ste Madeleine du Prieuré de la Sainte Trinité .

Représentant l’Ecce Homo et la  Vierge à l’enfant. À la porte de la sacristie, Sainte Marguerite (Marine) d’Antioche (XVIème) . Dans la dernière travée , quatre statues lapidaires (XVIIème) :les Saints évangélistes .

 

ORGUES de Chœur et ORGUES de tribune, l’église était depuis la révolution sans orgues . Depuis 1912, les orgues, qui ont accompagné la messe de la 1èrecommunion de Charles de Gaulle sont dans l’église d’Aubigny. Elles ont été commandées par les Jésuites (vers 1850) pour la chapelle du collège de la rue Vaugirard à Paris .Elles ont été restaurées, à l’initiative de l’abbé Jong vers 1975 par Erwin Muller MOBILIER remarquable : retable du (XVIIème) piéta (XVIIème), stalles (XVIIème) mais aussi deux huiles de l’époque où Louise de Keroual étaitduchesse d’Aubigny (XVIIIème) :  Annonciation (1732) et une vision de St-Bruno . Une paire de vases ‘’gothiques’’ en faïence de Gien. Et aussi , une collection de bâtons de confrérie, attestant , avec le statuaire et le vitrail de la chapelle de St-Blaise (patron des cardeux) , le tableau ‘’l’éducation de Marie’’ offert par la confrérie Ste-Anne

 

CLOCHES (disparues à la Révolution) furent mises en place en 1850. L’imposant carillon : bourdon St-Martin et Louise, Alphonsine, Estelle, a été électrifié en 1926, automatisé, en 1949 (mécénat Drouard)L’église est sonorisée depuis 1948, et chauffée depuis 1955…