SAINT-MICHEL-DE-LA-PIERRE
  CC 37.08 du BOCAGE COUTANCAIS
   
  FAITS HISTORIQUES
     
 

Saint-Michel-de-la-Pierre Église Saint-Michel Xfigpower — Travail personnel

 
     
 

Annuaire du département de la Manche, année 1867,

Article de Mr Renault

 

Saint-Michel-de-la-Pierre, Sanctus Michael de Petra.

 

L'église qui n'offre rien à l'artiste, ni à l'antiquaire, est cruciforme, et se compose du chœur, de la nef et de deux chapelles, dont l'une est établie sous l'étage inférieur de la tour.

 

Le chœur et la nef, qui sont voûtés en bois, datent de la première partie du XVIIIeme siècle. Ce fut Pierre Auvray, curé de la paroisse, qui fit bâtir le chœur en 1728. La nef fut élevée en 1144.

 

Le mur absidal est droit et se termine par un pignon de forme triangulaire.

 

La tour est placée au sud, en dehors de l'église , entre chœur et nef. Elle est carrée et couronnée par un petit toit à double égout.

 

L'église est sous le vocable de Saint-Michel. Elle payait une décime de 50 livres, et se trouvait comprise dans l’archidiaconé de la chrétienté et dans le doyenné de Périers. Le patronage appartenait au roi. Le curé était seul décimateur, et sa cure, dans le XIIIeme siècle, valait 45 livres. Dans le siècle suivant, c'était la reine Jeanne qui avait la présentation à la cure : le curé, qui percevait les grosses et les menues dîmes, avait aussi un presbytère et quinze acres de terre aumônée ; il payait trois sous pour la chape de l'évêque, trois sous pour droit de visite, et dix-huit deniers pour le saint chrême. Il n'y avait pas alors de chapelle dans la paroisse : In parrochia nulla est capella.

 

Un acte des premières années du XVIIeme siècle nous fournit quelques détails sur le bénéfice-cure de Saint Michel de la Pierre. Il est ainsi mentionné dans les archives du domaine de Saint-Sauveur-Lendelin : « Déclaration rendue au roy par Jean Amy, prestre curé de Saint Michel de la Pierre, le 9 septembre 1605, du manoir et terre attachés au bénéfice cure de Saint Michel de la Pierre, contenant environ 48 vergées, tenue sous la mouvance du domaine de Saint Sauveur Landelin, envers lequel il est reconnu devoir 2 sous 6 deniers de rente au terme Saint Michel en exemption de toutes autres rentes, droits et devoirs seigneuriaux.

 

Le moulin banal de Saint-Michel-de-la-Pierre appartenait, en 1660, à Jacques Le Coq, écuyer, sieur de la Diguerie. On trouve une « sentence rendue aux pieds tenus en la paroisse » de Saint Michel de la Pierre par le procureur du roy du bailliage de Perriers, le 20 juin 1747, par laquelle les vassaux du domaine de Saint Sauveur Landelin en ladite paroisse sont condamnés de leurs obéissances de faire audit moulin les réparations auxquelles ils sont tenus.

 

On lit que « par bail passé devant le notaire de Saint-Sauveur-Landelin , le 22 janvier 1779, le sieur Rihouet, régisseur du domaine de Saint-Sauveur-Landelin a loué et affermé pour le temps et espace de cinq années à Mr Pierre Rouelle et Jean-François Lehuby, le droit de pêche dans les rivières de Saint-Michel-de-la-Pierre et de Saint-Sauveur-Landelin en tant que.de ce qui dépend du domaine par le prix et somme de dix livres chacun an payables de quart en quart et d'avance.

 

Raoul Grosparmy, chevalier, Jean de Lisle et Raoul de Lisle sont mentionnés en Tannée 1476, comme ayant anciennement possédé des terres à Saint-Michel-de-la-Pierre.

 

Dans le cours du XVIIeme siècle, on comptait trois fiefs nobles à Saint-Michel-de-la-Pierre. Le fief du roi relevait du domaine de Saint-Sauveur-Lendelin; le bailli de Saint-Sauveur en était le sénéchal.

 

Les fiefs de la Vauierie et de la Bigoterie dépendaient de la baron nie du Mesnil-Bus. C'était, en 1689, messire Jean Hellouin, chevalier, seigneur et patron, baron et châtelain du Mesnil-Bus, qui avait le titre de seigneur et patron de Saint-Michel-de-la-Pierre.