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L’origine de la paroisse est attestée dès 1056 par une charte de Guillaume, le futur Conquérant ; elle n’était pas enclose dans les murs de fortifications, aussi ne fut-elle pas épargnée par, entre autres, la guerre de Cent Ans. A la fin du XVe siècle, l’évêque Geoffroy Herbert la fit relever de ses deniers.
L’ensemble fut édifié par les maîtres-maçons et sa décoration atteste ici et là la symbolique compagnonnique. La Libération n’épargna pas plus Saint-Pierre que le reste de la ville ; beaucoup de ses très beaux vitraux Renaissance ont disparu.
L’église est classée Monument Historique ; la nef et le transept ont déjà été restaurés, avec l’ajout de nouveaux vitraux.
Architecture
C’était un vrai pari auquel a dû se livrer l’architecte ou le maître d’œuvre de l’église : il ne disposait en effet, pour orienter son monument, que du modeste espace compris entre les deux très anciennes artères de la ville médiévale : les rues Saint-Pierre et du Pilori (aujourd’hui Geoffroy de Montbray). L’édifice ne mesure donc intérieurement, que 42 m de longueur. Cependant, sa largeur au transept est de 25 m. La nef, augmentée de ses bas-côtés, compte 16 m 35 de largeur. Malgré ses dimensions bien modestes, Saint-Pierre est une église remarquable dans le paysage coutançais.
L’extérieur
La tour-lanterne octogonale (milieu du XVe siècle) est flanquée aux quatre angles du transept de tourelles portant en partie sur les pendentifs et qui rattrapent le carré jusqu’au niveau de la balustrade couronnant la tour. Celle-ci est coiffée d’une flèche courte et trapue posée sur un tambour dont les arêtes s’ornent chacune de cinq fleurons. On dit couramment que cette couverture évoque une tiare en l’honneur du Prince des Apôtres auquel cette église est dédiée. Le clocher flamboyant qui surmonte la façade ouest est antérieur à la tour-lanterne. La balustrade qui couronne le corps carré au pied du dôme Renaissance est du même type que le garde-corps de la galerie intérieure et soulignée par un cordon analogue. Ce clocher est à rapprocher de celui de l’hôtel-Dieu, qui lui est contemporain. |
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L’intérieur
L’ensemble de la construction est homogène et date de la fin du XVème siècle et du début du XVIème siècle.
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Le mobilier
Les grandes orgues :
Elles ont été classées en 1973 ; le buffet date du XVIIe siècle et l’instrument, antérieur à 1789, a été restauré plusieurs fois ; il comporte 28 jeux répartis en 3 claviers.
Vitraux :
La chaire à prêcher :
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Les grandes orgues
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La Bathysphère |
La chaire à prêche |
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La statuaire :
Dans le chœur : de part et d’autre du maître-autel, deux statues représentent la Vierge et l’ange de l’Annonciation, d’époque classique, et provenant vraisemblablement d’un ancien retable. Les stalles datent du XVIIe siècle. Leurs dossiers sont ornés d’entrelacs géométriques d’une surprenante variété. Ces stalles proviennent probablement d’un autre édifice religieux de la ville car elles ont été recoupées pour être adaptées au cadre actuel.
Dans le transept : au nord, une Education de la Vierge, en pierre polychrome du XVIe siècle dans une niche du plus pur XVe siècle.
Dans le bras sud, un très important Christ en croix du XVIIe siècle, provenant de l’ancienne perque (poutre de gloire) disparue, mais dont il reste deux culots sur les gros piliers à l’entrée du chœur.
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Statue de Saint Pierre (XVIIIè s) |
Sainte Anne et la Vierge Marie (XVIè siècle) |
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Les inscriptions
Elles sont nombreuses et forment une des originalités de l’église Saint-Pierre, attestant la piété des paroissiens qui voulaient, par des fondations pieuses, assurer le repos de leur âme. Quelques-unes sont encore bien lisibles. Dans le déambulatoire, une inscription rappelle qu’en 1494 l’évêque Geoffroy Herbert a entrepris la reconstruction de cette église.
La grille du choeur (XIXè siècle)
Les stalles du choeur (XVIIè siècle) |
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